A Ait Yahia Moussa, l’armée algérienne a déjà provoqué des incendies en 2008 et 2012

AT YAHYA MUSA/AIT YAHIA MOUSSA(SIWEL) — Le 11 juillet dernier, des incendies gigantesques ont surpris les populations de plusieurs villages d’At Yahya Musa. Des villages ont été envahis par les flammes et les sinistrés se comptent par centaines, en plus des blessés et des personnes décédées.

Le 18 juillet, une délégation du MAK-Anavad s’est rendue sur les lieux pour commencer le recensement des dégâts. Dans les déclarations qu’ils ont pu recueillir auprès des citoyens, des villageois ont fait part d’un passage inhabituel d’hélicoptères au-dessus de la région quelques dizaines de minutes avant que les feux ravageurs n’envahissent leurs habitations. Pour eux, ça serait une piste pour expliquer l’origine de ces feux. Si cela peut se confirmer, les autorités algériennes, notamment son armée, ne seraient pas à leur premier coup.

En effet, la population d’At Yahya Musa a accusé l’armée algérienne d’être derrière au moins deux incendies ravageurs dans un passé récent. Des émeutes ont eu lieu à l’époque contre l’armée coloniale et les journaux algériens avaient rapporté les faits.

En 2008, tel que l’a rapporté cet article d’Elwatan, les émeutes contre l’armée algérienne ont duré 3 jours. Le bâtiment de l’armée, en plein chef-lieu de la commune, a été attaqué par la population qui a accusé ses occupants d’être derrière l’incendie qui avait menacé une dizaine de villages et provoqués des dégâts importants. Les émeutes avaient causé un blessé par balle. La population avait exigé l’indemnisation des sinistrés et le départ de l’armée algérienne.

En 2012, c’est quasiment le même scénario qui s’est répété, comme le rapporte lematindz. En effet, les citoyens d’At Yahya Musa détenaient des preuves que c’est l’armée algérienne qui avait déclenché un feu gigantesque que la population a dû affronter seule. Les citoyens avaient exigé l’indemnisation des citoyens et le départ de l’armée.

En 2017, l’armée algérienne occupe toujours ce bâtiment au chef-lieu de la commune. Les feux ont été une nouvelle fois ravageurs. La population a dû une nouvelle fois les affronter seule.

La seule chose qui a changé en 2017 est qu’après l’appel SOS lancé par l’Anavad et le corps diplomatique kabyle auprès de plusieurs pays, la présidence algérienne a réagi en promettant un dédommagement des sinistrés. Le ministre algérien de l’intérieur a été sur les lieux de la catastrophe, une première.

nbb
SIWEL 201504 Jul 17 UTC

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