TIZI-OUZOU (SIWEL) — Hier, une marche a été organisée par les étudiants de médecine de Tizi-Ouzou pour soutenir trois étudiants délégués poursuivis en justice par le CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou pour incitation à la grève. Les trois délégués poursuivis ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne comptaient pas se présenter au tribunal pour deux raison : La première est qu’ils étaient huit (8) délégués et non (3) trois. La seconde est que, jusqu’à preuve du contraire, la grève est un droit et non un délit.

 

La marche s’est effectuée de la faculté de médecine vers le CHU Mohamed Nedir sous le slogan « Halte à la répression !» et brandissant des banderoles sur lesquelles étaient inscrits plusieurs messages dont «Revendiquer ses droits = poursuite judiciaire», «Faculté de médecine en grève» et «Halte à la répression». Arrivés au CHU, les étudiants ont observé un sit-in devant l’entrée principale pour exiger le retrait de la plainte
contre trois délégués des étudiants de médecine dentaire poursuivis. Ils ont également exigés que le directeur général du CHU vienne à leur rencontre puisque ce dernier avait à deux reprises refusé de les recevoir et que cette fois-ci ce sera à lui de venir vers eux. Finalement, après plusieurs heures de sit-in le DG du CHU est venu à la rencontre des étudiants en colère.

Outre le retrait des plaintes déposées contre leurs trois camarades pour incitation à la grève, les étudiants ont dénoncé les conditions dans lesquelles ils mènent leurs études en étant par exemple obligé d’acheter eux-mêmes le matériel nécessaire à leur études alors qu’il devraient normalement être fourni par la faculté dans le cadre de leurs études. Les étudiants ont également dénoncé le délabrement des infrastructures mettant en danger la santé des patients comme celle des étudiants et des praticiens.

Pour rappel, les délégués poursuivis par le CHU Mohamed Nedir avaient appelé à une grève pour dénoncer le délabrement de la clinique dentaire, le manque de matériel stérile, le manque criant d’hygiène des locaux et le délabrement des infrastructures requises au fonctionnement à peu près normal de la clinique dentaire.

Ces protestations durent depuis déjà une année et remontent à 2013. Aucune des mesures promises n’ont été suivies d’effet poussant ainsi les étudiants à exiger leurs droits. La seule réponse concrète qui leur a été donnée a été la poursuite judiciaire des étudiants délégués pour avoir fait usage d’un droit: celui de la grève.

mel,
SIWEL 041550 DEC 14

Laisser un commentaire