Pour façonner « le Kabyle Nouveau », l’Algérie se découvre Amazighe pour l’occasion

CHRONIQUE (SIWEL) — Les partis de la mangeoire et les «Zintellos» du colon algérien sont chargés de vendre Tamazight pour façonner « le Kabyle Nouveau » en mettant en sourdine opportunément l’idéologie arabo islamique de l’Algérie.

Incapable de juguler la progression exponentielle du souverainisme Kabyle initié et porté haut pacifiquement par le MAK et l’Anavad à leurs têtes Mas Ferhat Mehenni, le pouvoir colonial algérien, déjecté et pondu depuis un avatar Nassérien, macéré au « foul » (fèves sèches égyptienne) et dont les effets nauséabonds polluent à ce jour l’atmosphère de la Kabylie, a lui aussi fait des petits avatars qu’il charge de méthaniser la Kabylie, participant ainsi à l’effet de serre néfaste à l’humanité et aux Kabyles, avec son idéologie fasciste arabo islamique.

En parallèle de la répression, des kidnappings, de la torture physique et psychologique, des licenciements et des blocages des passeports et d’autres papiers administratifs pour plonger les Kabyles dans une mort socialeainsi que du sabotage systématique de l’économie et de la négation de l’identité et de la civilisation Kabyle qu’il exerce, ce pouvoir colonial incarné par des voyous sans foi ni loi a donc envoyé ses agents sillonner le territoire Kabyle.

Leur mission ? Déconstruire le MAK, un euphémisme pour cacher la brutalité et l’extrémisme de leur méfait qui est en fait, de tenter d’éradiquer et de détruire le MAK, un mouvement souverainiste, moderne, pacifique, laïc, ouvert sur le monde.

Ya Zehhh !!! Quelle «noble» mission au service de l’idéologie fasciste arabo islamique décriée et rejetée de par le monde tant elle véhicule la violence religieuse et son corollaire le terrorisme qui fait d’innombrables victimes parmi les populations civiles.

Mercenaire de la pensée et de l’épuration de l’intelligence, spécialistes et responsables de l’aliénation d’innombrables adultes et des petits enfants algériens qu’ils ont cueilli au sortir de la maternelle, ces agents sont chargés de s’attaquer au souverainisme Kabyle.

En somme une insulte à l’intelligence kabyle, dont ils croient pouvoir détruire l’esprit d’analyse et de critique, par un suivi de conférences, de publications, aux méthodes pernicieuses, insidieuses et perfides.

Tout y est pour cette cuisine indigeste.

Les ingrédients de cette bouillie de fèves orientale vont du sentimentalisme rattaché à cette pseudo unité nationale, objet d’une pseudo attaque ourdie par la main de l’étranger, à l’extrémisme supposé des indépendantistes qui rechercheraient un affrontement armé dont seuls les Kabyles en subiraient les affres, comme cela va aussi de la pseudo main tendue, la carotte, par le pouvoir colonial via la non moins pseudo officialisation de Tamazight et de Yennayer, à la nouvelle découverte, près de 60 ans après la pseudo indépendance, que ce pays est Amazigh.

Alléluia l’Algérie se découvre Amazigh pour l’occasion.

Qu’importe le breuvage pourvu qu’on ait l’ivresse. Donner l’illusion, ça ne mange pas de pain. Il faut parer au plus vite, endiguer l’indépendantisme Kabyle. Céder sur Tamazight qui ne verra jamais le jour, céder sur Yennayer, ça ne coute rien, c’est une fois de l’an, ça vaut bien ce petit sacrifice, une goutte d’eau dans cet océan arabo islamique qui finira par submerger non seulement toute la Kabylie mais tout pays Berbère.

Vendre l’illusion, vendre le vent.

Leur rappeler le passé pour leur faire peur, hier on les assassinait pour moins que ça.

Leur vendre ce « grand changement ».

Soulignons toutefois que ces voyous au pouvoir ont chargé ces petites frappes de ne pas rappeler que cette « terre est arabe », tel qu’il est dûment inscrit dans ce torchon qui leur sert de constitution afin de ne pas choquer ces Kabyles qu’on tente d’éconduire et de mener en felouque.

Être arabe et Amazigh en même temps, est, ce que l’on tente de produire, un nouveau Kabyle, tel un Janus avec ses deux têtes, une face morte tournée vers le passé Amazigh, qui sert de patrimoine à reléguer au musée de l’Histoire tel celui des Mayas et des Indiens d’Amérique et l’autre face, vivante, qui se voudrait active et dynamique, tournée vers l’avenir, vers le futur, celle de l’arabité, que tout Kabyle doit épouser et faire sienne pour oublier à long terme sa Kabylité et devenir de ce fait un bon algérien, bien arabe avec une ancienne origine Amazighe très ! Très ! Très prestigieuse mais ! Mais ! Mais qu’il doit cantonner et garder dans le passé, dans le tombeau des souvenirs perdus et des regrets.

Certes ces Kabyles ou ce qu’il en restera, s’il reste des récalcitrants, en somme des « extrémistes »ou des « nostalgiques », auront toujours l’occasion, s’ils ont encore un souvenir de leur lointaine origine, de recourir à leur folklore une fois dans l’année ou lors des fêtes, de le revivre l’espace d’une journée mais bien encadrées par les services de sécurité et toute la smalah de walis.

C’est dans ce but perfide et négationniste que le Kabyle est appelé à prendre les vessies pour des lanternes et à vivre dans cette dualité schizophrénique qu’on veut lui inculquer.

Dans la phase actuelle, première étape de ce processus dans l’apprentissage fasciste de l’aliénation et de la négation de soi, le Kabyle doit se définir comme un Amazigh algérien et non comme un Kabyle, il doit apprendre et admettre que sa langue est désormais Tamazight et non Taqvaylit.

Une pseudo académie Berbère algérienne, l’arlésienne, attendue d’année en année depuis 1996, date de la première « officialisation » de Tamazight, se chargera de lui apprendre, une fois qu’elle sera créée et qu’elle aura réussi à homogénéiser et standardiser – travaux de Sisyphe – toutes les variantes de Tamazight, c’est à dire JAMAIS. Entre temps les futurs générations de Kabyles, oh pardon d’algériens, auront ignoré qu’elles étaient… Kabyles.

Ces agents sillonnent actuellement la Kabylie, certains sont mus par un esprit de revanche contre leurs frères souverainistes à la vision politique saine, qui ont refusé la compromission moyennant une place à vie dans la mangeoire où la Khobza est octroyée par miettes et d’autres, des arabes qui se présentent le temps de leurs missions, plus Amazighs que les Amazighs et de pseudo conférence en pseudo conférence, ils distillent la parole de leurs maître planqué hier hors des frontières de ce bled et aujourd’hui dans leur palais d’El Mouradia.

Ce que ce pouvoir colonial qui vit dans un marasme économique des plus aigus, dans la corruption et le vol les plus abjects, n’a pas pu faire malgré l’assassinat des milliers de Kabyles et une politique fasciste et négationniste des plus violente, ce ramassis d’agents, certains les appelleraient par pitié des intellectuels organiques, sont chargés de le faire, en somme la dernière chance, la dernière carte.

Dans leur extrémisme et leur racisme anti Kabyle et pour beaucoup d’entre eux atteints du complexe du colonisé et du rejet de leur propre Kabylité (au secours Freud), ces agent font mine de servir la bonne cause.

Ils seraient des gens modérés dont le souci principal est la paix et la fraternité entre les peuples algériens et Kabyles qui seraient otages des extrémistes Kabyles, comprendre les souverainistes d’une part et des intégristes islamistes d’autre part dont une majorité occupe pourtant de grandes et larges fonctions au sein de cette entité de voyous du palais d’El Mouradia.

Mus par la haine et la peur d’une Kabylie indépendante où ils risquent de perdre leurs intérêts financiers et matériels, ces agents du pouvoir colonial tombent dans l’extrémisme et ne jurent que par la destruction de tout mouvement qui s’oppose au colon algérien.

Forts de l’appui de ce colon, des facilités de déplacements et de la protection policière discrète qu’il leur accorde, ces KDS se sentent le vent en poupe au point de jurer d’éradiquer le MAK.

La haine et la jalousie, oui bien la jalousie, les pousse à tomber dans la rancune et l’extrémisme, eux qui n’ont pas eu les aptitudes visionnaires politiques d’un homme comme Mas Ferhat Mehenni qui a refusé toute compromission avec ces colons et qui a su distinguer très tôt, que l’avenir de la Kabylie est dans la prise en main de son destin. L’INDÉPENDANCE.

Au demeurant soulignons que la Kabylie indépendantiste lutte et exerce sa politique de manière pacifique et sereine, aucun algérien n’a eu à souffrir d’une quelconque violence à son endroit. C’est plutôt le contraire qui se passe avec la violence du pouvoir colonial contre les Kabyles. Mais cela est une autre histoire dont ces voyous auront à répondre un jour devant la justice Kabyle ou internationale.

Dans leur aveuglement dicté pour certains par les intérêts personnels, financiers et les alliances familiales et d’autres par la haine, la jalousie, l’envie ou même le regret aigre d’avoir intégré ce système mafieux, ils n’ont pas vu ou voulu voir, que récemment, des dizaines de millier de Kabyles, comme un seul homme, ont tourné le dos à la levée du drapeau et à ce qui tient lieu d’hymne national à ces voyous au stade de foot de Chéraga.

N’ont-ils pas vu que des centaines de milliers de Kabyles descendent chaque années dans les rues de la Kabylie occupée pour revendiquer l’indépendance et la libération de leur territoire ?

N’ont-ils pas vu, que yeux dans les yeux, ces dizaines de milliers de jeunes Kabyles ont conspué tout un parterre de ministres et de généraux, dont aucun d’entre n’a osé se lever et quitter la tribune de peur d’aggraver son cas ?

N’ont-ils pas vu que ces ministres et ces généraux, saisis et paralysés par une peur bleue, ont imploré les saints de toutes les zaouias de peur que ces milliers de jeunes ne quittent leurs tribunes et ne viennent les chercher un par un dans leur tribune pestilentielle ?

Yeux baissés lors de l’affront, la peur au ventre, ces voyous ont fait le dos rond pendant tout le temps que la partie de foot a duré.

Ces dizaines de milliers de jeunes Kabyles pacifiques, loin de leur territoire Kabyle, en terre algérienne dite arabe qu’ils ont investi, à quelques encablures des Tagarins (siège du ministère de la défense et de la lugubre DRS/DSS) ont donné la mesure et le ton de ce que sont les Kabyles et de ce que pense la Kabylie d’eux.

Il appartient à ce pouvoir colonial et leurs agents de prendre de la graine et surtout la mesure de la volonté des Kabyles à arracher leur indépendance.

Ifilku Nughalad
SIWEL 222000 MAI 18