Merzoug Touati, le Dreyfus Kabyle

CHRONIQUE (SIWEL) — Comment !!? Merzoug Touati a osé parler à un juif ? Ce Juif que nous avons érigé en ennemi depuis 62 et qui signe notre caractéristique d’appartenance à la « nation arabo islamique »? Comment parler à un Juif, en plus de nationalité Israélienne ?

Amers, ils sont amers. Et comment !? Près de 60 ans après la pseudo indépendance, le bled est ruiné. Constat froid sur un pays délabré qui après avoir fonctionné pendant les premières années de cette « pseudo indépendance » grâce à l’héritage et le bon fonctionnement des institutions laissées par la France coloniale, ce bled se retrouve actuellement à survivre et à patauger dans l’anarchie totale. Un bricolage non pas à la semaine mais à la journée près. Navigation à l’aveugle. Une loi en chasse une autre, une loi en contredit l’autre, c’est au grès des alliances et des mésalliances.
Les algériens sont là à regarder incrédules leur pays moribond dépérir chaque jour un peu plus.

Au soir de leurs vies, là où les hommes de bonne volonté, les bâtisseurs de du monde et de l’espoir s’apprêtent à se rapprocher du ciel avec le sentiment du devoir bien accompli même si dans leurs humilités de Grands Hommes, ils l’estiment incomplet, les voyous d’Alger, touchés par la sénilité, pataugent dans l’amertume non pas d’avoir ruiné le pays mais d’avoir raté leur coup de se faire passer pour d’honnêtes personnages.

C’est dans ce climat de lutte souverainiste Kabyle et ce climat malsain de de guerre des clans, du « en veux-tu en voilà » violent jusqu’à l’écœurement, que la sentence dans le « procès » contre Merzoug Touati vient de tomber. 10 ans de prison pour avoir publié sur son blog une interview d’un diplomate Israélien. Une interview comme il se trouve dans des millions de journaux et de Télévision à travers le monde. Un fait banal et quotidien dans les pays civilisés mais qui prend dans ce bled une dimension nationale. Merzoug est accusé d’intelligence avec l’ennemi, ici Israélien, comme le fut le capitaine Alfred Dreyfus accusé à tort d’avoir livré des documents à l’Empire Allemand.
Israël se trouve à plus de 3 000 kilomètres de ce bled, il n’a pas de problèmes de frontières avec ce pays « Algérie » depuis que la France l’a créé et nommé ainsi en 1839 et tout le monde sait que cette grande démocratie du proche orient n’a jamais déclaré de guerre à ce bled.

Soulignons aussi que les pays arabo islamiques (Jordanie, Egypte) limitrophes d’Israël ont signé des accords de paix avec lui et y ont ouvert des représentations diplomatiques.

Rappelons que le palestinien Yasser Arafat à la tête de l’OLP a reconnu Israël et a rendu caduque sa charte qui appelait à l’extermination d’Israël.

Le crime de Merzoug Touati, un jeune diplômé, écrasé par le chômage comme des centaines de milliers de jeunes de ce pays ruiné, qui n’a jamais eu accès à la moindre information confidentielle pouvant mettre la sécurité de ce bled en danger, est d’avoir parlé à un Israélien.

Comment ? Merzoug Touati a osé parler à un juif ? Ce Juif que nous avons érigé en ennemi depuis 62 et qui signe notre caractéristique d’appartenance à la « nation arabo islamique »?

C’est là le point nodal de tout le problème de cette affaire Merzoug Touati.

Depuis 1962, le pouvoir colonial a tenté de structurer « l’identité », la « culture » et la « pensée » politique des algériens dans la haine, la violence et la brutalité envers les Juifs, à l’instar de tout ce qui se passe dans les pays arabo islamique, en place et lieu de développer et de propager les concepts de démocratie, de tolérance et de l’amour de l’autre.

Dans ce bled, on apprend à bouffer du juif au petit déjeuner, du Chrétien à midi et du Kabyle, du laïc, de l’athée, de la femme et du démocrate au diner.

Voilà l’identité nationale algérienne. Sortir de ces clous vaut trahison et prison.
Merzoug Touati a cassé ce tabou, ces préceptes tirés de la vieille propagande et culture arabo islamique qui fait que tout ce qui n’est pas arabe et musulman est appelé à être combattu et à disparaître.

Lors de cette interview le diplomate Israélien souligne que l’état d »Israël n’a pas de problème avec « l’Algérie », et que son pays a même ouvert un bureau à Alger, jusqu’à l’année 2000.

Nous rappelons ici, que le quotidien « Le Monde » journal de référence en France et à travers le monde a rapporté dans une de ses éditions dans les années 90, que l’Algérie alors sous embargo non déclaré, à cause de l’implication de l’armée algérienne dans les tueries d’alors, achetait des médicaments et d’autres biens à Israël….
Sans oublier la fameuse rencontre entre le premier ministre Israélien Ehud Barak et Bouteflika lors des obsèques du monarque Hassan II où il n’a manqué que les « bousboussates »…et la vente en cachette du pétrole et du gaz via l’Egypte à Israël….

Ainsi Merzoug Touati, chômeur de son état qui occupait son temps à écrire sur son blog, dans son petit village de Kabylie, là où d’autres jeunes chômeurs comme lui tombent dans le terrorisme islamiste, le salafisme, le trafic de drogue, la « Harga », le suicide, les dépressions profondes, la délinquance, est inculpé d’espionnage au profit d’Israël.

Ce pouvoir colonial n’en est pas à son premier mensonge, complot et contradiction. Tenter de faire accroire ce tissus de mensonges c’est insulter l’intelligence des gens et cela soulève en même temps la colère des gens épris de justice quand ce n’est pas l’hilarité totale.

Le crime de Merzoug Touati, le Kabyle, est comme la majorité des Kabyles, de ne pas être tombé dans le piège de la haine de l’autre du racisme et de l’antisémitisme.

Une soixantaine d’années à avoir fait le mauvais temps dans ce pays de soleil et de lumière. Un pays mis en coupe réglée, où les Kabyle et les algériens ont été et, le sont toujours, traités comme des mouches. Oui ! Comme des mouches et c’est peu dire.

Dieux des dieux, maîtres du pays et des âmes, aucun des hommes qui ont osé s’opposer à eux pacifiquement, par la parole ou les écrits n’est resté en vie.
Plusieurs milliers d’hommes, parmi eux une grande majorité de Kabyles a eu à subir leurs colères, celle, de ces individus malades, paranoïaques et schizophrène à ne point supporter même un regard.

C’est là, au crépuscule d’un parcours macabre, lugubre, dont les placards sont pleins de cadavres, qui, après avoir provoqué et dirigé dans les années 90 l’un des massacres les plus abjects de l’Histoire, dont le nombre, 250 000 morts vient titiller celui des 350 000 morts des sept années de la guerre de libération pensée et menée essentiellement par les Kabyles (1) et ce dans le seul but de se présenter à la fin comme les sauveurs de ce pays qui aurait disparu sans leur intervention. Ces voyous, dont l’un d’entre eux, un général, pompeusement appelé, sans rire, le « philosophe », lui qui n’a jamais pondu ne serait-ce qu’un livre ou obtenu un diplôme dans cette discipline et qui serait la matière grise de ce ramassis de voyou se voient aujourd’hui insultés, vilipendés et rejetés.

À bout de souffle, fatigués, malades, déclarés illégitimes, raillés par la communauté internationale qui les dénonce en mauvais exemples et qui dans une ironie des plus impitoyable propose de publier un livre sur l’échec du pouvoir algérien qui a « géré » ce pays comme une épicerie.
Un pays qui tourne à vide et dans le vide, en mort clinique, avec plus de 1000 milliards de dollars évaporés dans les circuits du vol, de la corruption et de l’informel qui dissimule et brasse un butin de plus de 50 milliards de dollars au grand bonheur de cette racaille qui les investit dans l’immobilier en occident. .

Que reste-il à cette horde de voleurs, dont l’un est appelé « Reb ezzayer » (dieu de l’Algérie), le plus sanguinaires de ces voyous, l’autre le « philosophe », un autre le « Wali al Amr » (Tuteur des croyants bouteflika 1er) atteint de la folie des grandeurs avec sa plus grande mosquée d’Afrique là où l’Algérie ne produit même pas son litre de lait, l’autre présumé grand éradicateur (sic)des terroristes islamistes qui se pavanent au frais du contribuable algérien et qui soigne son tabagisme en Suisse, la liste est longue…Oui ! Que reste-il à ces vieux « Youvs » (voyous en verlan) qui trainent la patte comme de vieux chacals enragés dont les crocs sont encore, assez acérés prêts à dévorer même leurs tripes.

Gagas mais non moins rancuniers, hargneux et vindicatifs. Aucuns blogueurs, facebookers, chômeurs révoltés, journaliste libre etc. … n’ont échappés à leur colère noire. Tous en prison ou au cimetière.

Ils sont amers faute de n’avoir pu imposer leur idéologie arabo islamique à la Kabylie malgré les milliards de dollars d’arabisation et de salafisation et malgré les assassinats de Kabyles.

Ils sont amers de se savoir sur le point de partir avec un échec total face à la Kabylie qui leur a tenu tête malgré leur puissance militaire et leurs crimes. Acculés par le Tsunami indépendantiste Kabyle, ils ont reculé par opportunisme et calcul politique sur Tamazight et Yennayer dans l’espoir illusoire de stopper le souverainisme Kabyle qui leur a fait mettre les genoux à terre.

Amers ils le sont grave, leur piège de la pseudo officialisation de Tamazight et de Yennayer, n’a pas fonctionné.

Alors comme tous les voyous en échec, ils n’ont plus que la vengeance et la rancune. Ils se vengent à travers « la justice » qu’ils instrumentalisent, les juges mis sous leurs bottes sanguinolentes obéissent au doigt et à l’œil de cette gérontocratie assassine, qui a bouffé le bled, la Kabylie et tous les peuples vivant dans ce territoire qu’ils se sont accaparé avec toutes ses richesses en butin.

Triste pays que cette « Algérie », un Zombie violent et brutal.

Ifilku Nughalad

SIWEL 260600 MAI 18