DU TERRORISME JUDICIAIRE À LA POLITIQUE DE LA TERRE BRÛLÉE DE LA JUNTE ARABO-ISLAMISTE COLONIALE ALGÉRIENNE

KABYLIE (SIWEL) — Tamurt Leqvayel, le pays Kabyle, le Peuple Kabyle, la Nation Kabyle a donné son opinion qui vaut message à cette junte arabo-islamiste par trois fois, celui de lui signifier que sa présence en territoire Kabyle est rejetée dans toutes ses dimensions.

Après les trois refus des scrutins en terre Kabyle, les lois et les institutions algériennes sont devenues caduques de fait.

Rejetée par les Kabyles, la junte constate son échec patent. Soixante ans de tentatives de pacification avec d’abord, l’élimination physique de l’élite révolutionnaire Kabyle, suivie d’une arabisation forcenée accompagnée d’un gavage forcée politico-religieux idéologique mariné à l’intégrisme religieux n’en sont pas venu à bout de Taqvaylit dans toutes ses formes civilisationnelles.

Certes la Kabylie n’en sort pas indemne. Soixante ans de colonisation arabo-islamiste violente, et ce n’est pas fini, ont causé d’immenses retards sur tous les plans, éducationnel, sociétal, linguistique, économique, social, urbanistique, infrastructurel, etc… en somme un quasi-désastre civilisationnel qui a laminé en partie même la solidarité ancestrale dont les Kabyles auront à cœur de revivifier sinon leur disparition.

Contrairement à  » ET  » l’extraterrestre dans le film de Spielberg qui a compris qu’il fallait rentrer chez lui, la junte militaire arabo-islamiste a compris le message mais persiste dans une fuite en avant qui n’est autre que la politique de la terre brûlée.

Se retirer de Kabylie !? Elle sait que le point de non-retour est atteint. Si auparavant elle avait des appuis, donc un espoir dans une certaine classe politique Kabyle qu’elle a corrompue et soudoyée et qui servait de zone tampon entre sa dictature et le peuple Kabyle, elle sait désormais qu’elle a perdu tout levier et toute latitude politique sur ce point. Beaucoup de Kabyles de service, KDS, importants sont en prison. Laanaya s’en chargera de bannir les KDS encore en lice comme Ait Mokhtar, Lamamra, Lounaouci, Wahab Ait-Menguellet, et tant d’autres.

La Culture et le combat politique indépendantistes ont provoqué un réveil citoyen en Kabylie qui par effet domino et émulation a provoqué indirectement l’émergence de l’agitation politique nommée hirak qui ouvert sa parenthèse à … Kherrata en … Kabylie, et la refermera bientôt en …Kabylie, en toute évidence.

Conscient de la puissance et de la montée exponentielle de l’indépendantisme Kabyle, même l’officialisation trompeuse de la langue Tamazight et le piège de la reconnaissance nationale de Yennayer comme premier jour de l’An Berbère, par Bouteflika qui lui-même avait juré de ne jamais reconnaître leur dimension nationale et officielle, sensés juguler la cause indépendantiste, n’ont pu arrêter cette dynamique libératrice.

À bout de souffle, la junte militaire arabo-islamiste n’est pas sans savoir que les différents appels émanant du microcosme algérois dominé par une « élite» à majorité Kabyle, à une pseudo démocratie à laquelle elle ajoute le terme  »universelle » (sic) faite de laïcité, de respect sélectif et partiel des droits de l’Homme et de la Femme, de la liberté de culte et pire accompagnés par une multitude de revendications en parallèle qu’elle nomme « séparatistes » convergent toutes vers le renforcement de l’irrédentisme Kabyle. Même si le droit à l’autodétermination de la Kabylie et la nature même du « PEUPLE KABYLE » sont niés par ce même microcosme algérois à la solde circonstanciée de la junte militaire et coloniale algérienne.


Certains réclament une décentralisation, d’autres une régionalisation, d’autres encore une autonomie et pire encore un fédéralisme. Tout cet éventail de revendications concerne bien sûr la Kabylie en premier sans parler du MAK qui a une large avance et ce depuis 2013.

Quel que soit le statut revendiqué pour la Kabylie, de quelque sensibilité politique qu’il soit, il est le signe d’un rejet radical de toute présence étatique algérienne même formulée chez certains avec des pincettes.


La junte ne s’y trompe qu’elle a reçu le message dans toute sa signification d’où sa célérité à criminaliser par des lois scélérates toute activité politique en Kabylie en procédant à des arrestations massives sans distinction des sensibilités politiques, alors qu’auparavant seuls étaient visés les indépendantistes, élargissant par-delà même, le fleuve de sang qui la sépare des Kabyles et de la Kabylie.

Cet ensemble, fait de multiples visions politiques, de la revendication d’une démocratie « universelle » avec tous ses pendants accompagné de demande de statuts administratifs spécifiques à la Kabylie à l’indépendantisme, remet en cause l’existence même de cette idéologie arabo-islamiste sur laquelle s’est bâti ce qu’on appelle outrageusement l’ « État » algérien.

Contrairement à ce qu’on peut croire, le  »danger » pour l’  »Algérie » , appelons-le ainsi, ne vient pas des indépendantistes, qui, après tout récupéreront le territoire Kabyle et ne s’immisceront plus dans les affaires internes de la junte qui peut développer et approfondir à sa guise son idéologie arabo-islamiste, mais il vient des partisans d’une  » Algérie  » plurielle avec sa démocratie universelle (sic) qui tente d’imposer à la junte et aux algériens l’assimilation de ces valeurs contraires à leur idéologie.

Une  » Algérie  » plurielle enracinée dans les valeurs universelles, portées par les nations civilisées occidentales appréhendées par les arabes comme ennemies du  » monde  » dit arabe et islamique, est un non-sens pour la junte militaire algérienne qui a inscrit dans sa constitution que l’  » Algérie » est une « terre arabe », que la religion de son « État » est l’islam, excluant tout autre culte, des valeurs qu’elle a érigées en constantes nationales inaliénables.

Il ne s’agit plus pour la junte de restituer leur territoire aux Kabyles, un process qui s’établira de gré ou de force et elle en est consciente, mais de sauver son idéologie arabo-islamiste, son Être, son essence intrinsèque faite de cette arabité qu’elle impose à la Kabylie et à une partie des algériens qui ne s’en reconnaissent point, par une arabisation inique destructrice de toute Kabylité et une islamité salafisée elle-même loin des pratiques religieuses traditionnelles des kabyles pratiquant ce culte.


L’approche politique d’une Algérie plurielle et démocratique remet en cause même le mode de gouvernance califal algérien au demeurant propre à tous les États et Royaumes arabes.

Dans les sociétés de ces États et Royaumes au fonctionnement « califal » fait de Fatwas, l’individu est un non « Citoyen » juste un « Sujet », une entité fondue dans la communauté des croyants où même les minorités ethniques, religieuses ou cultuelles, les différentes obédiences de l’islam, au statut de Dhimmies officiel ou non, doivent, si elle ne se convertissent pas à l’islam, développer une empathie et une sympathie affectueuse à cette religion.

A-t-on jamais constaté un déroulement électoral démocratique en pays arabo-islamiste sinon un simulacre de vote pour valider une formalité administrative exigée pour émarger au sein des nations unies !?.

La junte terroriste algérienne, acceptera-t-elle de revenir sur son idéologie arabo-islamiste, se dédire ou même accepter un ersatz de démocratie, de laïcité ou d’autres valeurs modernes, en somme accepter leur assimilation, elle qui constamment les viole et les voit comme polluantes pour son idéologie fasciste arabo-islamiste !?

Témoin la crise politique et sociale soulevée par le film documentaire de Mustapha Kessous « Algérie mon amour » sur le Hirak et les harcèlements de la junte contre les personnes qui ont témoigné dans ce documentaire.

La laïcité est doublement appréhendée comme de l’athéisme, un blasphème en terre arabe et islamique et une atteinte même à l’autorité du gouvernant (Roi, Président, Mollah etc..) personnages quasiment d’essence divine en terres arabes et islamiques, au-dessus de toute critique.

L’ironie portée par le concept d’une « Algérie » plurielle est cette tentative d’une inversion des rôles et de situation où la junte arabo-islamiste dictatoriale, négatrice des valeurs occidentales et assimilationniste des civilisations des autres peuples non arabe en « Algérie » se voit proposer d’adopter des valeurs universelles qu’elle combat et d’abandonner la quintessence religieuse même de ce qui fait son pouvoir, en définitif un suicide idéologique. La junte dispose d’un Haut conseil islamique (HCI) habilité à émettre des fatwas. Avec la recrudescence des cas de Covid-19 certainement qu’elle y aura recours à l’occasion de l’Aïd ce 20 juillet.

La junte militaire algérienne a fait le choix de l’idéologie arabo-islamiste, tirée du mémorandum messaliste de 1948 qui stipule que l’  »Algérie  » est arabe et musulmane depuis le VII siècle. Une idéologie qu’elle décline aujourd’hui sous le concept « Badissien », en référence à Ibn Badis, chantre de l’arabité et de l’islamité. Elle l’oppose à celui de « Soumamien » d’une Algérie algérienne (sic) sociale et démocratique, deux concepts en eux-mêmes antinomiques et inconciliables.

Il s’agit ici de s’engager dans une guerre de 100 ans, idéologique côté algérien et philosophique, éthique et civilisationnelle côté Kabyle où l’un veut soumettre et assimiler l’autre à sa conception politique et sociétale mais le temps est contre la Kabylie face à une arabisation et une salafisation déjà avancées, imposés par la force, dont les effets sont déjà néfastes pour la Kabylie.

Cette posture relève du rétro-expansionnisme culturel et politique, de la schizophrénie politique chez certains Kabyles à vouloir imposer et/ou amener la junte et une grande partie de la population algérienne, acquise à l’arabité et à l’islamité, à accepter la civilisation Amazighe, ici Kabyle, avec des valeurs politique et éthique qu’elle partage avec le monde civilisé. Le Zouaff sioniste, fils de la France, ainsi est identifié le Kabyle dans la mémoire collective algérienne raciste.

Le silence complice et lâche des algériens et pire de leurs élite, Daoud, Zaoui, Adi et de leurs comparses sans culture est lamentable. En commerçants du papier qu’ils sont, racoleur du lecteur Kabyle, ils ne sont intéressés que par le commerce du livre. Face aux dépassements actuels racistes, arbitraires, injustes, ils sont sans empathie envers les Kabyles, victimes des abus de pouvoir de leur justice, de leur police et de leur gendarmerie, eux qui ont tant tenté de berner les Kabyles avec le chant des sirènes du Khawawisme. Constat qui vaut argumentation, preuve et démonstration de cette fraternité intéressée, factice et pernicieuse.

Bon débarras dirions-nous, Raus ( rauß ) dégage ! à cette chimère, cette fumisterie

« Algérie », enfant mal né, pour ne pas dire bâtard, de la France coloniale.

CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 142209 JUI 21