le Dr Fekhar, dans un état comateux, transféré en unité psychiatrique?
PARIS (SIWEL)— Le détenu politique, le docteur Kamel Eddine Fekhar, avec son codétenu, monsieur Aouf Hajbrahim, sont tous deux en grève de la faim depuis le 31 mars 2019. En effet depuis leur transfert de la prison de Tagherdayt vers le pavillon carcéral de l’hôpital Tirichine Brahim de la même région leur état de santé s’est fortement dégradé. Surtout celui du Dr Fekhar qui, selon l’information rapportée par sa famille lors de la dernière visite, est extrêmement faible et le gréviste de la faim est inconscient, frôlant le coma.
Aux dernières nouvelles, il serait en cours de transfert de l’hôpital de Tagherdayt vers celui de Frantz Fanon à Blida (500 km au nord).
Après 56 jours de grève de la faim, dans l’indifférence des Algériens et surtout des militaires au pouvoir, la santé d’un homme de paix ne pèse pas grand-chose. Même  médecin et surtout défenseur des droits humains, ainsi que des droits de son peuple (Mzab) à l’autodétermination, sa mort est tacitement souhaitée par tous ceux qui ne veulent rien entendre aux demandes populaires de changement de régime et de nouvelle république.
Même son avocat, Me Salah Dabbouze, originaire du Mzab lui aussi, vient d’être mis sous contrôle judiciaire pour mieux faire taire la voix de tout un peuple.
Le président de l’Anavad dénonce et condamne le statut de pays colonisé appliqué par Alger au Mzab, comme au pays kabyle, et exprime toute sa solidarité avec le Dr Fekhar, sa famille, son peuple et ses partisans.
Il appelle les instances internationales et les organisations de défense des droits humains à intervenir au plus vite pour sauver de la mort un homme flamboyant de courage et de droiture qui fait honneur à l’humanité.
SIWEL 2705 MAI19