La haine et l’acharnement des autorités algériennes contre le militant des droits humains Ali Ioutichene

KABYLIE (SIWEL) —Le militant kabyle des droits humains, Ali Iloutichene, est encore une fois la cible des services de répression algériens. Il doit se présenter le 28 mai 2019 au commissariat de Mekla pour une raison non déterminée.

Je suis victime de harcèlement policier, j’ai reçu une convocation la semaine passée et, maintenant, je reçois encore une autre. Je ne sais pas pour quel motif ! La dernière fois, ils m’ont reproché la visite d’Uli Rohde, l’Allemande qui chante  Matoub Lounes et cette fois, je ne sais pas ce qu’ils vont me reprocher encore, nous a fait savoir monsieur Ali Iloutichene .

Ce Kabyle d’Ait Zellal est condamné par le tribunal d’Azazga à payer une amende de cinquante mille dinars en lui reprochant d’avoir insulté des policiers. Monsieur Ioutichene a été, à maintes reprises, victime d’agression de la part de ces mêmes policiers qui ont déposé plainte contre lui. Il a été séquestré par les agents du commissariat d’Azazga plusieurs fois pour être confiné ensuite dans des conditions inhumaines, sous la torture physique et psychologique.

Ali Ioutichene, un ami à moi, était agressé par la police d’Azazga le 10 juillet 2017…
Ali est victime du Printemps noir et ex-détenus du 14 juin 2001 lors des événements de la Kabylie. Il a été blessé deux fois. Ali a subi les affres du pouvoir algérien, entre harcèlement policier et judiciaires, agression morale et physique, ce qui lui a coûté des soins intensifs et des séances de rééducation fonctionnelle pour récupérer la fonction de son cou…. C’est possible qu’il aille un handicap à vie !
Ali est un défendeur de droits de l’homme depuis longtemps. Dans son temps libre, il passe à l’hôpital de Tizi Ouzou pour aider et soutenir les malades. Des fois, il paye leurs médicaments de sa poche. C’est un homme très humain qui a en ce moment besoin de notre soutien. Uli Rohde.

Plusieurs certificats médicaux lui ont été délivrés pour chaque agression. Des coups au ventre au point de cracher du sang. Il a eu de multiples fractures au niveau du cou, de la colonne vertébrale et au visage lorsqu’un policier raciste lui a asséné des coups avec la crosse de son arme à feu en le traitant de sale Kabyle. Les atrocités qu’il a vécues au commissariat d’Azazga lui ont laissé comme séquelles des douleurs chroniques et un risque de paralysie.

Je suis victime de coups et blessures et de tentative d’assassinat par la police d’Azazga en 2017. Ces mêmes policiers m’ont poursuivi pour outrage aux forces publiques et pour refus de coopérer. En 2018, lorsque je suis passé devant le juge du tribunal de Tizi Ouzou, il m’a condamné à 50000 dinars d’amande, a déclaré monsieur Ali Ioutichene.

Le 8 avril 2019, Ali Ioutichene en affichant une déclaration du Mouvement Anti-Système (MAS) appelant à une marche pacifique en hommage aux martyrs du Printemps noir a été embarqué par la police et conduit au commissariat de Mekla pour subir un énième interrogatoire brutal.
Il a pourtant un dossier médical et des comptes rendus de différentes services médicaux qui attestent les différentes blessures suites aux agressions qu’il a subies par les policiers du commissariat d’Azazga. Les médecins lui ont prescrit un arrêt de travail durant au moins 4 mois. Quatre certificats médicaux qui ont été délivrés récemment attestant la gravité de ses blessures. Aucun policier n’a été jugé !

Ali Iloutichene a affirmé que : Le certificat médical initial du 12 juillet 2018 atteste de la gravité des blessures que j’ai subies au commissariat d’Azazga. Des policiers m’ont arrêté et transféré au commissariat d’Azazga, le 10 juillet 2018. Ils m’ont arrêté et séquestré en me privant de nourriture et de l’eau durant plusieurs heures. Le 11 juillet, j’ai comparu devant le procureur de Tizi Ouzou à 15 h 30. Il m’a condamné, malgré tout cela.

Depuis, monsieur Ali Iloutichene  est suivi par des neurologues, des psychologues et psychiatres à cause des blessures, des traumatismes et des cauchemars qu’il vit au quotidien. Le pouvoir mafieux algérien agresse tous les militants des droits humains. Les militants du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK)… Toutes les personnes qui se battent pour la justice et l’état de droit sont harcelées et agressées par les services de répression du régime colonial algérien.

Ils m’ont agressé au commissariat d’Azazga, et lorsque j’ai perdu connaissance, ils ont appelé les pompiers qui m’ont secouru, car j’ai failli perdre ma vie après un arrêt cardiaque. Le médecin m’a délivré un certificat médical confirmant la gravité des blessures que les policiers m’ont infligées. Je ne suis pas la seule victime de ce service télécommandé, car il y avait déjà le caricaturiste Ghilas Aïnouche, l’équipe de TQ5, un journaliste du Quotidien Liberté… A annoncé Ali Iloutichene

Ali Iloutichene mène un combat pacifique pour les droits humains contre l’injustice et l’impunité. Il milite pour le jugement des assassins du Printemps noir, pour le jugement des assassins du Lounes Matoub et toutes les autres victimes de l’arbitraire du régime sanguinaire algérien.

Malgré les agressions et la violence du régime mafieux algérien, monsieur Ali Iloutichene  est déterminé à poursuivre son combat pour la dignité et la liberté. Il refuse de se soumettre au diktat d’un régime totalitaire et illégitime qui règne depuis plus d’un demi-siècle en écrasant tous les peuples de l’Algérie.

Monsieur Ali Iloutichene dénonce les injustices que le pouvoir mafieux algérien exerce sur les peuples de l’Algérie et appelle à l’union et à la solidarité pour mettre fin à ce régime de voyous et d’assassins qui ne cessent d’avilir les populations de cette partie d’Afrique du Nord.

L’oubli ! C’est la lâcheté qui va vous ranger jusqu’à la fin de vos jours. Quel legs allez-vous laisser à vos enfants ? Il faut penser à bâtir notre avenir et celui des futures générations et ne plus vivre comme des esclaves chez nous. La Kabylie est en danger.Il faut la sauver. Notre force, c’est notre union. Le combat, c’est de vivre librement. Vivre, c’est combattre éternellement. Dans la vie d’un être humain, ce n’est pas le nombre d’années qui compte, mais c’est la manière de les vivre. Vivre dans la dignité, la justice et la liberté. a-t-il conclu.

Ali Iloutichene a besoin du soutien de tous les Kabyles, de tous les défenseurs des droits humains et de toutes les personnes de cette planète qui refusent l’injustice, l’abus, l’oppression et la tyrannie.

SIWEL025028MAR19

Vidéo: SOS Ali Iloutichene