L’indépendance de la Kabylie, le plus honorable héritage pour les Kabyles

KABYLIE (SIWEL) — En toute logique, peu à peu, certains Kabyles comprendront que l’ultime moyen de protéger la Kabylie, c’est d’avoir un État kabyle en sachant qu’ il y a une machine d’endoctrinement qui fonctionne à plein régime pour décimer la langue, l’identité, la culture et l’histoire kabyles. Une machine qui est souvent entretenue malheureusement par des KDS pour atteindre l’âme du peuple kabyle. Une stratégie du régime algérien qui vise d’abord à infecter le subconscient du Kabyle à travers la désinformation et le mensonge et ensuite sa conscience à travers des valeurs et une histoire qui ne sont pas les siennes. L’idéologie arabo-islamiste.

Le temps passe vite et l’effet du plan machiavélique du régime colonial algérien prend de l’ampleur en terre kabyle. Les arrestations des militants du MAK, des souverainistes et des Kabyles tout court n’est pas fortuit ces jours-ci dans le tumulte d’un Hirak identique dans ses comportements envers les Kabyles à ce système belliqueux qu’il dénonce à travers des manifestations depuis plus d’un mois maintenant.

Un Hirak docile au service de ses bourreaux. C’est simple de faire croire à un troupeau de domestiques que l’origine de leur malheur est cette Kabylie qui aspire à sa libération, comme c’est facile d’accuser le MAK d’une force qui agit sous les ordres de la France et d’Israël même si le monde entier sait que les tenants du pouvoir en Algérie sont de mèche avec Matignon et le Quai d’Orsay depuis le règne de Boumediene. Le sinistre Bouteflika s’est affiché sans interruption comme adepte et esclave de l’Occident. Qui de ces voyous de l’État mafieux algérien ne possédant pas des biens mal acquis en Algérie ou à l’étranger en l’occurrence la France ? Chakib Khalil, Bouchouareb, Bouteflika, Gaïd Salah , Chérif Rahmani, Chadli, Amar Saadani… La liste est interminable.

Ce régime s’est doté de moyens de propagande et des institutions pour se protéger, mais surtout pour avoir la capacité à désigner des boucs émissaires pour chacun de ses scandales. Ce régime de zombie mise sur la Kabylie pour dénicher ses fidèles valets grâce surtout à son programme scolaire.

L’école algérienne produit des Tabou, des Kandi, des Ouyahia, des Benyounes, des Saidi, des Sellal, des Toumi… Des KDS infiniment. Le Kabyle ne se régénère pas, mais il se renouvelle dans un climat toujours en régénérescence. Le même système, les mêmes conditions et la même machine produisent les mêmes éléments, les mêmes KDS.

Le temps passe vite mais certains Kabyles continuent à croire au mythe de cette Algérie unie et indivisible en faisant fi du danger qui les guette, notamment la disparition de la langue, l’identité et la culture kabyles sous l’emprise de la machine destruction actionnée par Boumediene et consorts.

Certains Kabyles se considèrent aujourd’hui plus Arabe que tous les Arabes et plus Palestinien que tous les Palestiniens. Pourtant, ils ne sont que des Kabyles. Si nous avons résisté à cette machine d’aliénation, c’est grâce à ce vocable, ce titre et ce mot Kabyle qui s’empare de cette terre inaliénable, la Kabylie. Le pays kabyle. Tamurt leqvayel.

Il n’existe pas de peuple qui se dresse contre sa propre liberté que le peuple sujet… Le peuple esclave. Heureusement, nos ancêtres sont les Amazighs, les femmes et les hommes libres, sinon nous ne serons plus des Kabyles aujourd’hui.

La Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie n’a jamais caché ses ressources humaines et financières. Aucun pays étranger ne le finance d’ailleurs. Le MAK est porté par les enfants de la Kabylie. L’indépendance de la Kabylie est le plus honorable héritage pour les Kabyles.

Nous devons profiter de l’usure de cette machine de soumission pour la détruire et construire la nôtre afin de bâtir des institutions typiquement kabyles dans un État kabyle libre et souverain. Un État kabyle qui protégera les Kabyles de la répression et l’injustice du colonialisme algérien.

Nous devons faire en sorte que chacun de nous apporte sa contribution dans l’édification de notre patrie la Kabylie. La femme kabyle doit occuper le devant de la scène. Elle est la rédemption de la Kabylie, ce qui est un fait irrécusable. Sans elle, toute initiative est vaine.

Le temps passe vite et notre ras-le-bol pèse lourd sur notre existence, comme cette impunité qui pèse sur l’âme sacrifiée de nos martyrs pour la liberté et la dignité de la Kabylie. La junte militaire sévit à l’heure actuelle en manipulant les masses populaires pour se dresser contre le droit du peuple kabyle à son autodétermination. La Kabylie par son expérience ne tombera pas dans le piège des généraux véreux et saura faire face à cette nouvelle menace qui se trame minutieusement contre elle au fil des jours par le régime illégitime algérien.

Nos actions aussi petites soient-elles et nos gestes aussi modestes peuvent-ils être, c’est l’intensification qui leur donnera une grandeur et de l’efficacité. Notre garant, c’est notre union en tant que peuple distinct et non notre division, malgré nos différences d’opinions.

Hier, nous avons scandé vive l’Algérie et nous avons hérité plus d’un demi-siècle de déni. Aujourd’hui, nous scandons vive la Kabylie et nous avons mis en avant notre fierté, notre identité et notre dignité. C’est le plus honorable des héritages.

Vive la Kabylie libre et indépendante.

SIWEL100524MAI19