POUR OBTENIR, IL EST VITAL DE SAVOIR CE QUE L’ON VEUT

KABYLIE (SIWEL) — De plus en plus de voix s’élèvent depuis la Kabylie pour réclamer (exiger) la libération des détenus indépendantistes kabyles, arrêtés arbitrairement par le pouvoir d’Alger, notamment Lounes Hamzi.   Ainsi au courant de cette semaine se sont joint aux appels de Nadia Matoub les voix de Khaled Tazaghart, Arezki Ait Larbi, Malika Domrane pour ne citer que ces derniers.

C’est une bonne chose en soi, et d’aucuns souhaitent que tous nos intellectuels s’expriment sur ce sujet. Les voix d’un Djamel Zenati,  Lounis Ait Menguellet,  Zedek Mouloud, Said Khelil, Mouloud Lounaouci, mais aussi celle du RCD et du FFS ne peuvent être que les bienvenus afin de mettre fin à l’arbitraire, à l’injustice et au harcèlement des consciences kabyles toutes tendances confondues. Ces vois sont attendues d’autant plus que nous sommes à la vielle de la commémoration des douloureux événements du printemps noir qui a martyrisé toute la Kabylie. Cet anniversaire, doit nous rappeler une seule chose : quand la répression du régime se diverse sur la Kabyle, elle ne fait pas dans le détail : elle frappe sans se soucier de quel parti on est ni sur quel bord on se tient, d’où nécessité d’une révision déchirante de la classe politique kabyle quant à leur position actuelle.

Aucun progrès et ni aucune solution n’est possible si le cas de la Kabylie ne trouve pas une issue qui sied à l’attente de ses enfants. Or à l’heure actuelle, il est regrettable de constater que notre élite consacre son temps à défendre une Algérie qui les ignore, et de soutenir un mouvement (le hirak) qui risque de les dévorer.

À la vielle de ce trentième anniversaire de tafsut taberkant, on voudrait que cette élite se rassemble, discute pour dégager des voies sures pour l’avenir de notre identité, notre culture et plus encore garantir notre existence en tant que peuple. On se souvient qu’au lendemain des événements d’avril 80 et malgré la dictature de l’époque un séminaire – celui d’Iakourene) s’est tenu pour tenir une plateforme de revendication à même de donner une raison pour lutter au feu MCB. Même en temps de guerre la Kabylie avait pu abriter le congrès de la Soumam. C’est dire toute la capacité de la Kabylie et des Kabyles) entreprendre et organiser. Dès lors qui empêche l’élite kabyle de rassembler de nouveau pour justement juguler l’errance de ces dernières années, et accorder nos cordes pour un objectif commun : l’émancipation de cette Kabylie en lui donnant les moyens politiques pour enfin sortir de cette inertie structurelle dans laquelle veut la maintenir le Pouvoir d’Alger ?

Car au fond chaque kabyle sait que continuer à arrimer la Kabylie à l’Algérie est un blocage qui s’apparente à une morte lente, mais inéluctable. Sauver ce qu’il reste à sauver devrait être le dénominateur commun de tout chacun de nous. Pour nombre d’acteurs politiques qui composent avec la réalité du terrain : le moment est propice pour aller vers ce rassemblement salutaire à même d’ouvrir des grandes portes d’un autre avenir pour la Kabylie. Un avenir autre que celui que nous propose cette Algérie depuis 1962 à ce jour.

Ainsi peut-être, les âmes de nos valeureux martyrs du printemps noir trouveront la paix. Ainsi peut être les générations kabyles à venir vivront dans la paix en harmonie avec leur MOI, leurs valeurs loin des dérives obscurantistes d’une Algérie chimérique.

H@S
SIWEL 251120 FEV 21