LE PROCÈS DES ACCUSÉS DANS L’ASSASSINAT DE HERVÉ GOURDEL RENVOYÉ AU 18 FÉVRIER PROCHAIN

ALGER (SIWEL) — Programmé pour le 4 février 2021, le procès des accusés dans l’assassinat de l’alpiniste français, décapité en septembre 2014, par un groupe armé, dans les montagnes de Kabylie, est renvoyé, par le Tribunal de Dar El Beida, au 18 février 2021, sous prétexte que l’état de santé de l’accusé principal Abdelmalek Hamzaoui ne le permet pas.

Ce dernier, lequel avait mené à la dépouille de la victime, a été accusé d’enlèvement, torture et meurtre avec préméditation et pour création et organisation d’un groupe terroriste armé, un crime passible d’une peine de mort, et d’autres, 14 au total, sont accusés de différents chefs d’inculpations. Selon un avocat, ce terroriste algérien aurait été identifié sur la première vidéo des ravisseurs qui menaçaient d’assassiner l’otage si la France ne cessait pas ses frappes contre l’EI en Irak. L’affaire de Gourdel qui a défrayé la chronique pendant cette période-là ne cesse d’être d’actualité. Le pouvoir colonial et ses proches, ennemis de la Kabylie, à l’instar de Louiza Hanoun, avaient avancé, sans aucun scrupule, la thèse disant que c’est le MAK qui était derrière son assassinat. Pour les kabyles, notamment les indépendantistes, il était évident que cela soit l’œuvre du pouvoir colonial qui voulait donner un coup fatal au tourisme, renaissant, en Kabylie.

Pour rappel, Hervé Gourdel a été enlevé avec cinq des randonneurs kabyles près du village At Ouavane, relevant de la commune d’Akvil, par un groupe armé, qui s’est déclaré appartenir au groupe terroriste « Soldats du Califa en Algérie », qui a fait allégeance à l’État islamique. Après quatorze heures de captivité, les cinq citoyens kabyles ont été libérés, sous prétexte qu’ils étaient musulmans, mais Hervé Gourdel a été décapité, par ces terroristes, après avoir exigé, vainement, de la France de cesser l’opération Chammal contre l’État islamique en Irak pour le libérer. Le corps de ce passionné de photographie et d’alpinisme a été retrouvé, le 15 janvier 2015, à Tabounecht dans la commune de Vou Youcef, à une vingtaine de kilomètres du lieu de sa décapitation. La vidéo de sa décapitation a été diffusée sur YouTube qui s’intitule « Message de sang pour le gouvernement français ». Cet acte a suscité beaucoup d’émoi et de terreur à cette époque-là chez les deux populations kabyle et française.

Youva Amazigh
SIWEL 051000 FEV 21