L’Anavad exige de l’Algérie la libération du militant Chawi Salim Yezza
ANAVAD AQVAYLI UΣḌIL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA
PORTE-PAROLAT

 

Salim Yezza, un militant Chawi, connu pour avoir été l’un des animateurs des événements de Tkukt en 2004, a été arrêté le 14 juillet 2018 à l’aéroport de Tibeskert (Biskra) d’où il devait repartir en France, lieu de sa résidence depuis une dizaine d’années.

Il s’est rendu chez lui à Tkukt dans les Aurès pour assister aux obsèques de son père décédé tragiquement dans un accident de la circulation survenu lundi 09 juillet sur l’axe routier Aris-Tkukt.

Son interpellation et sa mise en détention provisoire scandaleuses auraient été exécutées suite à un mandat d’arrêt du 10 juillet 2018, délivré par le procureur de Ghardaïa pour incitation à la violence (sic). On lui reprocherait sa dénonciation, sur une chaîne de télévision française, des injustices qui s’abattaient sur Tagherdayt en 2014 et sa solidarité avec le peuple Mzab.

Il se trouve actuellement à la prison de Taghardayt où il va être jugé mardi prochain.

Une 1ère manifestation de protestation a été organisée dans sa ville Tkukt, d’autres rassemblements sont prévus dans le Pays Chawi.

Le président de l’Anavad condamne cette l’arrestation et exige la libération immédiate d’un militant épris de justice et prompt à se solidariser avec les victimes de l’arbitraire, un militant tout de noblesse pétri.

Le pouvoir algérien, raciste jusque-là, envers les peuples Kabyle, Mozabite et Touareg qu’il traite en ennemis et avec lesquels il se comporte en néocolonisateur, ajoute donc à son triste palmarès le peuple Chawi.

L’Anavad appelle les organisations humanitaires internationales à prendre la défense d’un homme victime d’un délit d’opinion.

Avec ce qui vient d’arriver à Salim Yezza dont le seul tort est d’être un homme pacifique qui écoute son coeur, on devine largement le sort que ce pouvoir criminel réserverait au président du Gouvernement provisoire Kabyle s’il venait à rentrer chez lui. On comprend aussi à quoi veulent en venir tous les ennemis de l’indépendance de la Kabylie quand ils lui demandent de rentrer au pays pour y militer sur le « terrain » (sic).

Exil, le 18/07/2018

Madame Sakina At Sliman
Porte-parole
Gouvernement Provisoire Kabyle en exil (Anavad)