L’Honoris Causa et ta puissante faiblesse

CHRONIQUE (SIWEL) — Selon Wikipédia, un doctorat HONORIS CAUSA (du latin causa, qui exprime le but, précédé du génitif de HONOR, HONORIS, l’honneur : « pour l’honneur », honorifique), est un titre honorifique décerné par une université ou une faculté à une personnalité éminente.
Est-ce un burnous, en guise de toge, peut à lui seul camoufler le mélange des genres ? Libre à chacune et à chacun d’apprécier.

Pour être franc, je n’étais pas emballé pour écrire sur ce sujet, sachant que les esprits étroits vont lâcher une batterie, voire une avalanche, de sarcasmes et d’insultes à mon encontre sans la moindre retenue, et considérer que je fais partie de ceux qui sont atteints par une jalousie maladive.

Lorsque le chanteur français Renaud, vilipende Johnny Hallyday, par médias interposés, pour fuite de capitaux en Suisse, c’est toute la France qui applaudit ; lorsqu’un kabyle dénonce les dérapages incontrôlés d’un autre kabyle, là, forcément il s’agit, pour beaucoup, d’une rancœur absolue. Qu’à cela ne tienne !

Quoi qu’il en soit, quiconque s’expose publiquement doit s’attendre à des réactions souvent inattendues et incompréhensibles.
Soyons critiques mais pas insultants. Merci à toutes et à tous pour votre sens de réflexion et de responsabilité.

La KABYLIE n’en démord pas. Elle a, grâce à ses braves enfants, décidé de sortir des ténèbres. Aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, aussi actifs furent nos efforts pour déterrer nos racines, aussi nombreux furent les obstacles sur le chemin de la vérité, nous sommes, tant bien que mal, parvenus à faire bouger les lignes dites infranchissables.

Notre résistance, au rouleau compresseur d’une théocratie inqualifiable, vient du fait que les montagnards que nous sommes, ne se sont jamais résignés ni démontés face à l’adversité qui nous a malmenés depuis bien des décennies. Bien sûr que tous les montagnards ne se valent pas.

Nous assistons, depuis fort longtemps, à la complaisance et à la collaboration directes de certaines  » personnalités  » kabyles, auxiliaires du déluge, algérianisées jusqu’au trognon, pour lesquelles, nous souverainistes, nous sommes que de naïfs aventuriers qui s’enfoncent dans la marre des canards boiteux.

Un kabyle qui se respecte ne jette jamais de pierre dans le jardin d’autrui ; en revanche, lorsqu’autrui, kabyle de surcroît, minimise les efforts de toute une jeunesse, décidée à en découdre avec une identité de substitution qui la suffoque, doit, à tout le moins, comprendre qu’il est beaucoup plus préférable de voler bas, car c’est mieux pour atterrir !

Que tu sois laquais ou vassal au service d’un maître qui te nie et qui te miroite que tu es le meilleur, l’omniscient, le plus imaginatif, qui te décerne des distinctions semblables à de hauts diplômes en peau de lapin, tu ne peux nier le fait d’une manipulation machiavélique. Reste docile, et le marionnettiste, comme à l’accoutumée, se chargera d’amuser la galerie en lui faisant avaler de la nourriture avariée qu’elle trouvera succulente.

Tout aphorisme, toute métaphore, toute pensée philosophique ne seront pas assez forts pour décrire la discordance entre ce que l’on dit et ce que l’on fait. Quant à la mégalomanie, c’est une autre paire de manches.

Je me souviens du début des années 70, lorsque nous étions une poignée de berbéristes, où quand tu entendais le mot AMAZIGH, tu prenais la fuite à l’anglaise. Quelques brèves décennies, plus tard, toute la Kabylie,  » une parcelle de l’Algérie  » de ton point de vue, t’a entendu entonner : KKER A MMI-S UMAZIGH !

Tout le monde a le droit de se tromper, mais la plus grave des erreurs, est celle de ne pas corriger son erreur.
Il est évident que les indépendantistes, que nous sommes, ne feront jamais de courbette à qui que ce soit. Que cela se sache.

Je reviens d’un mot sur la discordance entre ce que l’on pense et ce que l’on dit ; cette façon d’être incohérent avec soi-même est, d’après les psychiatres-médecins comportementalistes, une forme de pathologie qui altère certains esprits aptes à développer des contradictions déstabilisatrices et contraignantes pour une personne qui ne s’entend pas avec elle-même.

Nous sommes tous, ou presque, atteints par cette pathologie, mais une chose est sûre, nous savons ce que nous voulons… L’INDÉPENDANCE DE LA KABYLIE !

Qui veut aller très loin, qu’il fasse attention de ne pas arriver trop près. Cette formule est à méditer par nous tous, que l’on soit des pour ou des contre. Ar tufat.

Tayeb Abdelli

SIWEL 091000 OCT 17 UTC

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