Atteinte au Roi de la Numidie : L’Algérie coloniale inaugure une statue de Massinissa « court sur pattes »

HISTOIRE (SIWEL) — Une statue du roi de la Numidie, Massinissa [Masnsen] [238 av. J.-C. – 148 av. J.-C.], a été inaugurée ce jeudi 31 octobre 2019 à Alger, une « oeuvre » de piètre qualité cela va de soi mais qui aurait dûe au moins obéir aux standards de base de la sculpture quant au respect des proportions du corps humain.

Ainsi, tout croquis réaliste d’un corps adulte se base sur des proportions équivalant la hauteur de 8 têtes, pour ce faire, la hauteur du personnage est divisée en 8 parties égales, de haut en bas :

  1. – La première partie étant la référence (1/8) : elle est constituée par le crâne.
  2. – La 2ème partie : entre le cou et les pectoraux (et les aisselles)
  3. – La 3ème partie : Entre les pectoraux et le nombril (et les coudes)
  4. – La 4ème partie : Entre le nombril et l’entrejambes (et les poignets)
  5. – La 5ème partie : De l’entrejambes jusqu’au milieu du fémur (cuisses)
  6. – La 6ème partie : Du milieu des cuisses jusqu’aux genoux
  7. – La 7ème partie : Des genoux jusqu’au milieu du tibia (mollets)
  8. – La 8ème et dernière partie : Des mi-tibias jusqu’à la base des pieds

Après près de 2 ans de retard de la date prévue initialement pour son inauguration, la statue de Massinissa made in Algeria équivaut à 7 têtes, il manquerait la partie 6 (du milieu du fémur jusqu’aux genoux), soit le corps d’une personne trapue ou celui d’un adolescent, l’on a échappé de peu à la taille d’un bébé dont la hauteur typique est de 6 têtes !

L’Algérie coloniale n’en est pas à sa première atteinte à l’un des symboles de cette terre d’Afrique du nord, le fondateur du Royaume unifié de Numidie à qui d’ailleurs on attribue la citation « L’Afrique aux Africains », souvenons-nous des statues toujours « bas du cul » censées représenter les 11 colonels de la Wilaya III, placées dans les ronds-points de Tizi-Ouzou.

Sans oublier la statue censée rendre hommage au Rebelle kabyle, Matoub Lounès, que d’aucuns considèrent être plutôt celle d’un personnage comique, Mister Bean.

Il est évident que lorsqu’il s’agit de mettre en avant son arabité et son islamité, l’Algérie ne lésine pas sur les moyens, en témoigne la statue équestre de l’Émir-Abdelkader [1808-1883], un traitre décoré par le colon français pour services rendus, en confiant cette oeuvre au sculpteur polonais Marian Konieczny.

Quant à la prétendue amazighité de l’Algérie, cela n’est qu’une fumisterie, un subterfuge actionné régulièrement pour endormir les masses autochtones, preuves en sont que malgré la nationalisation et l’officialisation de la langue Tamazight, son enseignement reste optionnel et le drapeau amazigh est interdit, des centaines de porteurs de drapeaux amazighs croupissent encore aujourd’hui dans les geôles du nouveau système dictatorial du Général Gaïd Salah.

Olivier Graïne, sculpteur monumental kabyle originaire des At Yenni, a démontré la qualité du travail bien fait made in Kabylia.

Avec ses nombreuses réalisations monumentales dans le monde entier, un autre sculpteur kabyle mondialement connu, Rachid Khimoune, expose ses oeuvres depuis 1975.

wbw
SIWEL  312345 OCT 19