Algérie : éviction de Tebboune et installation d’Ouyahia, le négociateur fourbe de Bamako et des archs

CONTRIBUTION (SIWEL) — Au grès du temps, à travers l’exercice de ses diverses fonctions politiques, tant au niveau national que les missions diplomatiques à l’étranger, au service des pouvoirs successifs dictatoriaux algériens, issus soit de coups d’état militaires ou de fraudes aux élections, Ahmed Ouyahia mérite bien l’appellation générique de l’homme des basses œuvres et manœuvres.

Il s’avère aussi, par certains faits gravissimes de sa part à l’encontre de la Kabylie, que Ahmed Ouyahia n’a finalement rien de kabyle, sauf le fait d’être né dans une famille kabyle, somme toute honorable, du village de Bouadnane.

Ce jour, notre propos n’est pas de faire l’apologie de la carrière politique et diplomatique de Ahmed Ouyahia, en sa qualité de serviteur zélé de basses œuvres, sans aucun état d’âme, ni de s’appesantir sur les liens sulfureux et destructeurs entre les politiques et certains opérateurs économiques, constituant une mafia explosive, même s’il est utile d’en dire un mot.

Car le lien entre les motifs du limogeage rapide du Premier ministre Tebboune, seulement trois mois après sa nomination, et son remplacement par le serviteur Ahmed Ouyahia est clair comme de l’eau de roche, et le timing est bien étudié par le clan de l’actuel président « disparu ».
Sur les liens entre ce pouvoir et certains opérateurs économiques, il est clair que pour réussir, le talent n’est pas la qualité première de cette mafia. Dans les temps plus lointains, les liens entre certains opérateurs économiques et les généraux, notamment pour s’accaparer et contrôler le juteux marché de l’import, ne sont plus un mystère pour personne.
D’où la mise en place du fameux « pont des généraux », dédié à sortir rapidement les marchandises des ports. En vue de tout contrôler, les généraux veillent soigneusement à protéger d’abord leurs propres intérêts, sachant qu’en matière d’export, mis à part le gaz et le pétrole, l’Algérie n’exporte pas grand chose et importe pratiquement tous les produits, s’adonnant même à une concurrence déloyale à l’égard des producteurs locaux.

Depuis l’exclusion d’un grand nombre de généraux, il semble bien que c’est les frères Bouteflika, Abdelaziz et Said, présumés coupables d’une dérive de la République certes dictatoriale à une véritable monarchie notamment en matière de succession, qui ont pris le relais des généraux.

La question est de se demander pourquoi le Premier ministre limogé, en s’en prenant aux opérateurs économiques à la finance, a franchi « la ligne rouge » qui est généralement assignée.

En réalité, pour ceux qui connaissent les arcanes de ce pouvoir, Tebboune est certainement tombé dans le piège qui lui a été tendu. On a pu constater au moins un signe de sa part, au moment où il a été cloué au pilori, par un tir groupé de la présidence et autres relais. Pour essayer de re-plaire à ses maîtres, il a tenté de se reprendre en programmant des sorties tout azimut, notamment pour demander, se déguisant en chef de chantier, l’accélération des travaux de la controversée « mosquée d’Alger » dédiée au faux dévot, actuellement président de la République algérienne, qui lui se soigne à l’étranger.

Il y a lieu de penser que son éviction et son remplacement par Ahmed Ouyahia a été programmée en vue des prochaines élections présidentielles et au cœur de celle-ci le cas de la Kabylie. Pour cela, il y a lieu de revenir au cas Ouyahia, notamment dans la gestion de deux cas importants pour le pouvoir algérien : L’Azawad au Mali et la Kabylie.

En fait, depuis son entrée au gouvernement algérien en 1978, Ahmed Ouyahia a exécuté diverses missions diplomatiques, notamment lorsqu’en 1992 il a été nommé ambassadeur au Mali et chargé de négocier la paix dans le conflit entre le gouvernement malien et le mouvement Touareg de l’Azawad qui a abouti à la création du traité de « Pacte national » de Bamako, qui s’est avéré un traité de dupe qui n’a jamais été appliqué.

C’est aussi sous l’administration Ouyahia, l’exécutant sans foi ni loi, qu’a été promulguée en 1998 la loi de généralisation de la langue arabe, essentiellement vouée à l’arabisation de la Kabylie. Et pour cause, les autres régions étant à ce jour irréversiblement arabisées. Cette procédure ayant été mise en action du temps de la colonisation française et par la suite par le biais de l’application de l’idéologie arabo-islamiste, notamment par l’usage d’un subterfuge, au soutien du postulat sans aucun fondement tant historique que scientifique, de la soi disant suprématie de l’arabe classique du moyen orient, comme étant la langue du prophète donc du Coran.

Et c’est ainsi, le pouvoir algérien et ses supplétifs de service ne reculant devant rien, l’entrée en vigueur de cette loi sur l’arabisation notamment de la Kabylie à compter du 5 juillet 1998 par Ahmed Ouyahia et l’assassinat de Matoub Lounes par le pouvoir algérien le 25 juin 1998, ont déclenché un soulèvement et créé une vive émotion en Kabylie et dans la diaspora. Dans sa dernière œuvre Lwennas avait cloué au pilori Ahmed Ouyahia.

Pour conclure, la nomination d’un Ouyahia qui a déjà été missionné pour diviser les archs en 2004 et dont l’accord de janvier 2004, n’a eu pour effet que de diviser et freiner la cause Kabyle, trouvera cette fois face à lui et ses commanditaires un Mouvement politique le MAK-Anavad organisé, tant en Kabylie que dans la diaspora, à sa tête un Homme de principes, le Président Ferhat Mehenni, des militants engagés et l’ensemble des kabyles pour lui rafraîchir la mémoire sur ses actes passés lâches et odieux.

En souvenir et en respect de la mémoire de Lwennas Matoub, la Kabylie qui lutte pour son indépendance n’est ni à vendre ni à acheter !

Sakina At Sliman
SIWEL 172137 Aug 17 UTC

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