TIZI-OUZOU (SIWEL) — Le proviseur d’un lycée à Tizi Ouzou a pris l’incroyable décision de demander aux enseignants de Tamazight exerçant dans son établissement de « dispenser » un élève arabe des cours de Tamazight mais aussi des cours de français.

Faut-il se demander si la réciproque est vraie ? Un kabyle peut-il demander une dispense de l’enseignement de l’Arabe n’importe où en Algérie, ou même chez lui en Kabylie?

Sachant que la réciprocité n’est pas une vertu arabo-islamique, que l’enseignement de l’arabe est obligatoire contrairement au Kabyle, y compris en Kabylie, il n’est pas utile de préciser davantage qui est le maître et qui est l’esclave…

 

La demande de dispense de "Tamazight" et de "Français" émane d’abord et avant tout des parents de l’élève concerné qui ne sont pas de Kabylie et qui répugnent à l’idée de voir leur enfant apprendre la langue kabyle, langue du pays dans lequel ils ont été installés. Les parents répugnent également au fait que leur enfant apprenne une "autre" langue étrangère : le français.

La décision de dispense est évidement dictée par les autorités supérieures qui imposent partout leur dictât. Selon nos informations, le proviseur du Lycée, ne serait, dans cette affaire, que l’exécutant d’une décision prise bien au-dessus de lui.

En Kabylie, ce n’est pas la première fois que des arabes, algériens ou autres, demandent à être dispensés des cours de Tamazight. Pour rappel, en 2008, l’ambassadeur de Palestine en Algérie avait demandé à l’Académie de Tizi Ouzou «d’épargner» les cours de Tamazight à une collégienne palestinienne installée à Michelet, en plein cœur de la Kabylie…

Il y a peu de temps, c’est une jeune enseignante de Tamazight qui se fait chahuter pendant qu’elle dispensait son cours de Tamazight à Draa Ben Khedda-Mirabeau

Avec la politique de déplacements de populations arabisées, l’Etat arabo-islamique algérien cherche à noyer à terme les kabyles dans une majorité d’arabes déplacés par ses propres soins en Kabylie.

Par ailleurs, si les arabes algériens arrivent à se faire dispenser de l’enseignement de Tamazight en Kabylie, les kabyles eux n’arrivent à se faire dispenser de l’enseignement de l’arabe nulle part, même pas en Kabylie !

cdb/zp,
SIWEL 151701 FEV 16

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