KIDAL (SIWEL) — Les femmes de Kidal tentent d’apporter assistance aux blessés du MNLA refoulés à la frontière algérienne . Ces derniers évacués à Kidal sont dans une situation critique, dans une ville transformée en « ville fantôme » où il n’y a ni eau ni électricité depuis la main mise du groupe intégriste Ansar Dine sur la ville, a appris Siwel auprès de Mme. Aminatou Walet Bibi, résistante touarègue actuellement à Kidal.

 

URGENT AZAWAD : Les blessés du MNLA refoulés d'Algérie sont à Kidal entre les mains des salafistes du groupe Ansar Dine
Contactée par téléphone à Kidal, Aminatou Walet Bibi, leader de la résistance touarègue nous a confirmé que « les blessés MNLA de GAO qui sont au nombre de 12 ont été refoulés par l’Algérie au motif qu’ils sont du MNLA », a-t-elle regretté. Elle a ajouté que « sur les 12 blessés, un seul a été autorisé à entrer en Algérie, car il est algérien de nationalité ».

« Les 11 blessés refoulés n’ont pas eu d’autres choix que d’être évacué à l’hôpital de Kidal, un hopital sans electricité, ni eau, ni médicaments» a ajouté Mme. Aminatou Walet Bibi. Une situation que l’on peut estimer dangereuse pour les blessés du MNLA.

Aminatou Walet Bibi a assuré que « les femmes de Kidal ne se laissent pas intimider par les salafistes » et que malgré toutes les pressions et les intimidations dont elles sont l’objet « elles s’organisent du mieux qu’elles peuvent, avec le peu de moyens dont elles disposent, pour apporter aide et assistance aux blessés », mais que « les salafistes leur interdisent l’accès à l’hôpital ».

Elle nous a informé, par ailleurs, que, « Les femmes touarègues d’Algérie s’organisent aussi pour envoyer des médicaments depuis Tamanrasset » précisant toutefois « qu’il n’était pas certain que ces médicaments puissent traverser la frontières ou qu’ils arriveraient jusqu’aux blessés ».

La situation devient de plus en plus chaotique à Kidal où la ville « se transforme de plus en plus en ville fantôme sans électricité, ni eau ». Cette femme qui résiste à mains nues aux intimidations des salafistes réclame « une intervention urgente auprès de l’Algérie ou de tout autre pays pour faire respecter la convention de Genève et assurer la prise en charge des blessés que l’on ne peut pas laisser entre les mains de leurs bourreaux ».

Il s’agit là d’un « appel à assistance à personnes en danger ». S’il n’y a aucune réaction à ces appels, il y a lieu de se poser de sérieuses questions sur le rôle de la communauté internationale et des organisations humanitaires mondiales.

zp/aai
SIWEL 021547 JUI 12

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