TIZI-OUZOU (SIWEL) — Les étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou sont en colère. Leur colère a été telle qu’ils ont mis aujourd’hui tous leurs campus à l’arrêt total. Plus encore ! Leur action de protestation contre leurs conditions de travail a été effectivement traduite par la fermeture du rectorat et la tenue d’un gigantesque sit-in devant ce dit rectorat.

 

Selon l’un des représentants des étudiants, Mouloud Hamrani en l’occurrence, cette mobilisation étudiante se veut « une dénonciation du grand climat d’insécurité régnant dans espaces internes mêmes de l’université, le mépris et l’in considération dont sont victimes au quotidien les étudiants de la part du recteur, l’indigence pédagogique et autres maux en prévalence depuis longue au sein de cette institution dont la mission est de former pourtant des cadres pour la nation ».

A relever qu’ils étaient des milliers d’étudiantes et étudiantes à prendre part à ce rassemblement devant le rectorat. Ça ne pouvait être autrement puisque tous les campus, devons-nous rappeler, ont été à l’arrêt. La question qui reste posée avec acuité est de savoir comment seront les jours à venir. Une chose est sûre cependant : la coordination des étudiants a inscrit à son agenda une réunion, qui aura lieu au courant de la semaine prochaine, pour décider des voies et moyens à emprunter pour que l’étudiant jouisse pleinement de ses droits, et ce en conformité naturellement avec la charte de l’étudiant.

Il va sans dire que la population étudiante de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou entend durcir ses moyens d’action si les choses sont demeurent en leur état actuel, c’est-à-dire si le responsables concernés ne sont pas prêts à entamer un dialogue franc et serein avec les représentants des étudiants.

Il est quasi certain qu’avec un minimum d’honnêteté intellectuelle de part et d’autre, un terrain d’entente sera trouvé sur certains points, la sécurité dans l’espace universitaire et la jouissance de respect et d’égard envers l’étudiant.

S’agissant en revanche de l’indigence des programmes pédagogiques ou l’incompétence de certains enseignants, la problématique est d’une dimension nationale kabyle et, par conséquent, la solution réside dans le cadre d’instauration d’un Etat kabyle.

De Tizi-Ouzou, Said Tissegouin

SIWEL 202233 JAN 16

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