AQVU (SIWEL) — Une écolière âgée de 9 ans a été victime d’une agression sexuelle par un employé de son école primaire Boucherit Abdelkader située dans le quartier de Guendouza à Akbou. L’agression a eu lieu à l’intérieur de l’établissement le jeudi 15 septembre 2016. L’agresseur se nomme A.M. âgé d’environ 28 ans. Il a été arrêté mais a réussi à échapper à la police.

 

Des habitants ont en effet affirmé que l’agresseur se nomme A.M. âgé d’environ 28 ans et aussi un gardien dans cette école primaire. Il parait que le pédophile avait un complice.

l’agresseur a échappé à la police

Il est en fuite, car il a échappé aux policiers après son arrestation. Menotté dans le véhicule de police, il a profité de l’absence des policiers pour prendre la fuite. Mais selon la version de Ouahib Medjdoub, membre de l’association des parents d’élèves, l’agresseur s’est évadé du commissariat de police. Désormais, il est recherché activement par les « services de sécurité algérienne ».

D’autres résidents de cette localité parlent d’un règlement de comptes. Une vengeance. Des commentaires insoutenables sont tenus sur les réseaux sociaux par des obscurantistes et probablement des futurs violeurs dont certains culpabilisent même la petite fille en faisant référence à sa tenue vestimentaire. Il faut, d’après ces déséquilibrés, voiler les fillettes pour les protéger des violeurs.

Ce n’est pas un cas isolé

D’après Amel B, une étudiante à l’université Abderrahmane Mira de Vgayet : l’agression sexuelle et les attouchements sexuels sont très répandus en Algérie. Des milliers d’histoires sont vécues dans les écoles primaires où certains enseignants demandent à tous les élèves de pencher leur tête sur la table en croisant les bras et en fermant les yeux pour s’adonner à leur perversion contre ces enfants sans défenses. Des modules et des diplômes sont octroyés par des enseignants et des postes de travail par les responsables d’entreprises sont accordés contre des faveurs sexuelles. Ces viols sont pratiqués par les plus hauts fonctionnaires de l’État. Des imams aussi ont fait plusieurs victimes en Kabylie et en Algérie.

C’est quoi une agression sexuelle?

Il faut savoir qu’une agression sexuelle inclut tous les gestes, paroles ou attitudes à caractère sexuel, qui sont faits sans consentement, et ce, même en situation de couple. Malgré ce qu’on en pense, il n’est pas nécessaire qu’il y ait eu des rapports sexuels pour parler d’agression sexuelle. On définit les attouchements sexuels par les touchers à connotation sexuelle que l’agresseur pose sur la personne. Il n’existe pas d’études ni de statiques sur le nombre d’agressions sexuelles en Algérie. Les victimes ne portent pas plainte et ne dénoncent pas leurs agresseurs par crainte ou tout simplement parce que parler de sexe dans notre société est le pire tabou à aborder en public. Des milliers de femmes sont victimes d’agression sexuelle au travail, dans le milieu universitaire, et même dans les rues, mais très peu en parlent. Les agresseurs s’en sortent indemnes.

L’Etat algérien complice par son absence

Concernant l’élève d’Akbou, une fillette de 9 ans, il est clair que le coupable n’est pas seulement ce pervers gardien. La société est complice, mais l’État est encore plus. La plupart des responsables des établissements scolaires et même ceux des universités recrutent un personnels incompétent ne disposant d’aucune formation ni diplôme, des repris de justice comme agents de sécurité et gardiens. La bureaucratie et l’absence de l’État ont engendré un chaos dans le pays. Des parkings d’autos ont émergé partout et gérés par des voyous, des quartiers entiers sont devenus infestés d’ordures. C’est la loi de la jungle qui règne dans ce pays.

Désolé, les larmes coulent toutes seules de mes yeux ! C’est ça, l’association des parents d’élèves et les citoyens d’Akbou ont décidé de fermer l’école et tenir un rassemblement devant l’établissement. On verra.

Boualem Afir
SIWEL 191906 SEP 16

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