TIZI-OUZOU (SIWEL) — On connaissait l’existence de la «procédure MAK». Cette procédure policière en bonne et due forme qui consiste à pratiquer un harcèlement policier et administratif intensif à l’encontre des militants du MAK. Arrestations à répétitions, interrogatoires, gardes à vue, fermetures de commerce (quand ils en ont) et des tracasseries administratives etc,. … de manière quasi ininterrompue et ciblant toujours les mêmes personnes …

On savait aussi que Ali Haddad, le zélé chefaillon du Forum des chefs d’entreprises algériens, avait proposé ses bons et loyaux services au préfet colonial de Tizi-Ouzou afin de motiver financièrement la petite délinquance pour qu’elle commette des agressions physiques contre les jeunes militants du MAK…

Deux étudiants du MAK, Yuva MERZOUK et Slimane KADI, semblent être les prochaines victimes désignées pour une agression «de droit commun» directement planifiée à partir des bureaux de la police algérienne.

 

On sait maintenant que les choses se mettent en place et qu’elles sont en train de s’organiser entre la police coloniale algérienne et la petite délinquance de Tizi-Ouzou.  Sauf que pour le malheur de l’Etat colonial algérien, il se trouve qu’au sein de la police coloniale, comme parmi la petite délinquance de Tizi-Ouzou, il n’y a pas que des indigènes acceptant pitoyablement la soumission au colonialisme arabo-islamique.  Il y a aussi des kabyles que la malchance ou les aléas de la vie ont amené à intégrer les rangs de la police coloniale ou ceux de la petite délinquance. La grande délinquance étant réservée aux apparatchiks de l’Etat algérien et à ses mentors internationaux…

Ainsi, il y a quelques jours de cela un inconnu a discrètement approché Yuva Merzouk, un des membres du Conseil universitaire MAK de Tizi-Ouzou. L’inconnu prévient alors le jeune étudiant que « la police de Tizi-Ouzou a instruit des voyous pour les agresser lui et son camarade Slimane Kadi », un autre étudiant militant du MAK. Slimane se trouve être l’actuel président du Conseil Universitaire du MAK de Tizi-Ouzou. Ce dernier subit sans relâche un harcèlement en bonne et due forme  : des arrestations quasi-quotidienne, des tracasseries administratives et tout récemment la fermeture de son petit local de commerce …

L’inconnu précise que lui-même et ses deux «amis » ont été récemment contacté par la police de Tizi-Ouzou mais qu’ils avaient refusé l’offre : « Nous, on a refusé la proposition de la police. Nous aussi on est des kabyles, alors on a refusé. Mais on n’est pas les seuls à être contactés par la police alors faites attention à vous. On voulait juste vous prévenir».

Ensuite, l’inconnu lui rappelle une agression qui a eu lieu 6 mois auparavant : « souviens-toi de ton camarade Teyyev étudiant à Tamda, agressé pas loin de Hasnaoua. Rappelle-toi que les agresseurs avaient été soi-disant arrêtés et que l’agression avait été finalement classée en affaire de droit commun. Eh bien, sache que cette agression rentre dans le cadre de ce même scénario et maintenant ça se précise de plus en plus pour vous. Ils ont contacté plein de jeunes qui n’ont pas le sous et qui ne savent pas quoi faire de leur temps ». Puis pour conclure, l’inconnu se rapproche de Yuva et lui dit « et moi, tu ne m’as jamais vu », puis il s’en va comme si de rien n’était.

Pour rappel, une tentative d’agression frontale avec le MAK avait été expérimentée à Iwadiyen à la fin du mois de mars dernier. L’indigène Brahim Megherfi, gratifié du titre de commissaire de la police coloniale à Iwadiyen avait bien tenté de ne pas décevoir ses maîtres à l’occasion d’un meeting du mouvement souverainiste. Mais la population s’y était farouchement opposée et mieux encore, même les plus jeunes que le commissaire indigène avait tenté d’instrumentaliser ont refusé d’aller jusqu’au bout de la demande du commissaire. Sans compter qu’ensuite ce dernier leur a reproché de ne pas avoir « agressé au couteau » les animateurs du meeting. C’est dire de quoi est composée la police algérienne que l’on a par ailleurs eu l’occasion de voir en pleine action dans les raids menés conjointement avec les milices arabes châambas contre les cités berbères mozabites de Ghardaïa…

Toujours est-il qu’en cas d’agression de ces deux jeunes militants du MAK, le mouvement souverainiste saura d’où vient l’agression. D’autant plus qu’aux propos de l’inconnu ayant refusé l’offre de la police coloniales, d’autres sources ont confirmé l’information de l’intérieur même des services de la police coloniale. Comme précisé plus haut, il n’y a pas que des indigènes acceptant pitoyablement la soumission au colonialisme arabo-islamique. Il y a aussi des kabyles que la malchance ou les aléas de la vie ont amené à intégrer les rangs de la police coloniale.

Contacté par SIWEL, le Mouvement souverainiste kabyle a prévenu que  » toute agression contre les militants du MAK sera considérée comme un crime qui ne restera pas impuni. Le régime colonial algérien regrettera amèrement de chercher à entraîner la Kabylie dans la violence » . Le président du MAK, Bouaziz Ait-Chebib, a par ailleurs appelé les militants, les sympathisants et l’ensemble des citoyens kabyles à  » faire preuve de vigilance et de solidarité pour déjouer les complots diaboliques ourdis par le régime colonial d’Alger »

cdb/zp/wbw
SIWEL 171801 MAI 16

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