AT JENNAD (SIWEL) — Le 11 novembre dernier devait se tenir un meeting du MAK au village Timizar d’At Jennad quand un énergumène a essayé d’agresser les représentants du mouvement souverainiste, dont l’ex-président du MAK, Bouaziz Ait-Chebib. Depuis, le comité du village subit des intimidations, des pressions et du chantage pour le dissuader de sanctionner l’agresseur.

 

En effet, nous apprenons de notre correspondant sur place que le village est toujours affecté par ce qui s’est passé le jour de cette agression, mais tarde à prendre les sanctions adéquates pour plusieurs raisons.

Avant tout, il faut rappeler que l’agresseur, Yacine Bouache, n’est pas un citoyen lambda. C’est le secrétaire général de la Zaouia Sidi Mansour, où il reçoit des représentants de l’État algérien et ses sbires locaux. Il est également connu pour être un ami de la police et de la gendarmerie. Un de leurs plus grands indicateurs dans la région. Il reçoit régulièrement le chef de la brigade de Freha chez lui. Au village, il est connu pour être celui qui empêche Tajmaat de fonctionner. Il met des bâtons dans les roues à chaque initiative et a également tout fait pour faire avorter l’élection du nouveau comité.

Des membres de ce comité ont laissé entendre qu’ils ont reçu des menaces de représailles par la gendarmerie coloniale dans le cas où ils décident de sanctionner le cynique Yacine Bouache. En effet, au moins 2 membres de ce comité ont laissé entendre qu’ils ont été directement approchés par des éléments de la gendarmerie coloniale.

Aussi, le village de Timizar a été sélectionné « village le plus propre de Tizi-Ouzou » en 2015. A cet effet, il devait bénéficier d’un prix de 8 millions de DA (800 millions en centimes). Ce prix est toujours bloqué, car pour que le village puisse en bénéficier, il doit demander un agrément de l’état algérien et ainsi devenir une entité rattachée à l’état colonial. Une méthode malicieuse de rallier les villages kabyles les mieux organisés pour ensuite leur imposer des projets tels que des constructions de mosquée ou des évènements glorifiant l’Algérie.

Sauf que le village vit des problèmes financiers ardus. Pour exemple, il y a 15 jours, le comité a appelé les villageois à une collecte d’argent (1000 DA par foyer) afin de couvrir la cour de l’école primaire du village où les enfants se retrouvent trompés d’eau dès qu’il pleut. Cette tâche appartient à la mairie, mais après plusieurs relances du village, le comité a décidé de prendre les choses en mains, voyant que l’hiver est déjà là et que « les autorités » algériennes n’ont toujours rien fait.

Le village est donc devant un dilem. En effet, les 8 millions de dinars, le village estime, que vu la situation, il en a besoin. Une sanction de l’effronté Yacine Bouache peut provoquer l’annulation pure et simple de ce prix. En attendant, le comité voit bien que la réputation du village est entachée par l’agression qui a eu lieu en son sein et veut réagir.

En attendant, un adrum du village a décidé de se réunir sur cette question et a opté pour la sanction de l’agresseur. Le comité de village et les autres iderma (pluriel d’adrum) ne se sont pas encore décidés.

nbb
SIWEL 052213 DEC 16

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