PARIS-DIASPORA (SIWEL) — Répondant à l’appel du Réseau Anavad qui voulait faire du 1er mai 2015 une journée dédiée aux couleurs de la Kabylie dans la diaspora parisienne, de nombreux kabyles se sont rassemblés sur le lieu du RDV, place de la république, avant d’entamer leur procession vers la place de la Nation. Le carré kabyle était reconnaissable à la banderole jaune qui ouvrait la marche, et sur laquelle était inscrit en rouge « La Kabylie », à ses drapeaux kabyles, amazighs et à ses pancartes arborant d’un côté le drapeau kabyle et de l’autre le slogan «Kabylie Libre».

 

De nombreux marcheurs étaient déjà munis de leurs drapeaux kabyles et amazighs (berbères) mais beaucoup d’autres ont dû se contenter des pancartes car le Réseau Anavad, qui avait épuisé son stock de drapeaux kabyles, n’avait pas pu répondre à la demande des participants qui voulaient tous défiler avec leurs propres drapeaux kabyle.

Démarrant de la place de la république, tout au long de la procession, le carré kabyle n’a pas cessé d’attirer l’attention tant par les couleurs chatoyantes de ses drapeaux, mis à l’honneur, que par ses slogans qui en ont étonné plus d’un, poussant de nombreux autres marcheurs à poser de nombreuses questions sur les raisons de leurs slogans : « Kabylie indépendante ! » et surtout « Algérie coloniale, Kabylie indépendante ! », ce à quoi les marcheurs ne se sont pas fait prier pour faire un bref historique du combat kabyle et de ses nombreux drames, en particulier celui du printemps noir.

D’autre part, sur le trajet les menant de la place de République à la place de la Nation, les marcheurs kabyles firent de nombreuses rencontres.

Certaines furent heureuses, comme lorsqu’ils rencontrèrent leurs amis du Conseil démocratique kurde en France, des membres de la fratrie amazighe, notamment les Chaouis, les rifains et des amazighs de Tunisie qui n’ont d’ailleurs pas mâché leur mots pour dénoncer le colonialisme dont ils sont victime, les membres de syndicats français.

D’autres, en revanche, furent soit contrariantes, soit carrément cocasses. C’est ainsi qu’un petit groupe d’algérianistes se trouvait comme par hasard toujours sur le chemin de la procession kabyle, allant même jusqu’à les coller sur une partie du trajet avec leur camion dans lequel il vendaient des drapeaux algériens, des drapeaux amazigh et…des drapeaux palestiniens , mettant la musique à fond et couvrant ainsi la voix des marcheurs et surtout les slogans.

Puis, juste avant d’arriver à la place de la nation, ce fut une femme voilée qui s’en prit violemment en leur criant" Vive Bouteflika! vive les arabes ! leqbayel herkiya (les kabyles harkis)! ihud (juifs) etc… puis elle enleva sa chaussure pour aller frapper un groupe de jeunes kabyles. Il s’en fallut de peu…heureusement que la femme hidjabiste fut rapidement écartée, elle et sa chaussure et que cela finit par rentrer dans l’ordre.

Ensuite, il y eut un homme qui hurlait d’abord de loin avant de se rapprocher pour demander aux manifestants kabyles s’ils avaient l’intention de "manger les cailloux de la Kabylie", ce à quoi les manifestants kabyles répondirent que lui-même était "libre de continuer à s’empoisonner avec le pétrole algérien mais que jusque-là les kabyles avaient traversé les millénaire juste avec leur cailloux et que depuis que le pétrole existe, ils sont gravement menacés de disparition", puis ils continuèrent en ignorant l’homme angoissé par la pénurie de pétrole alimentaire, poursuivant leur manifestation sous le slogan "Algérie coloniale! Kabylie indépendante!"

maa,
SIWEL 081726 MAI 15

Quelques photos et vidéos

 » Algérie coloniale, Kabylie indépendante  »

Posted by Augustin Skakni on vendredi 1 mai 2015

La Hidjabiste qui criait vive Bouteflika, vive les rabes, leqbayel herkiya, ihoud !

la hidjabiste qui part retrouver sa chaussure, jetée au loin par les manifestants qu’elle voulait frapper avec cette chaussure

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