NICE COTE D’AZUR (SIWEL) — Ce matin à 9h15 l’expulsion des consorts Venturino, trois personnes âgées (84, 86 et 88 ans) en état de santé pour deux d’entre elles très dégradé, de leur habitation, 300, avenue Sainte Marguerite, s’est déroulée en présence d’un huissier de justice mandaté par la Métropole Nice-Côte d’Azur, au moyen de l’intervention de la force publique et sans la présence de la curatrice, représentante légale de la famille. Et sous l’autorité du Préfet Français. Les personnes âgées ont été transportées dans un centre hospitalier.

 

Les effets personnels ont été déménagés hors la présence d’un représentant légal des personnes expulsées.

Nous rappelons qu’à cette heure, l’obligation de relogement qui incombait à la Nice-Côte d’Azur dans l’Ordonnance du juge de l’expropriation du 5 janvier 2016, n’a pas été satisfaite.

Le jugement donnait acte d’une option au bénéficie de la famille entre l’achat ou la location d’une villa située face à leur habitation, 300, avenue Sainte Marguerite, avec installation d’un ascenseur à leur demande pour la facilité d’accès de tous les occupants.

A ce jour, le seul document proposé à la signature de la famille ne comportait aucun provisionnement pour l’installation d’un ascenseur, il ne mentionnait pas que le terrain soit constructible pour permettre d’aménager une pièce supplémentaire de couchage au rez-de-chaussée, comme il en existait dans l’actuelle habitation. Il ne prévoyait pas non plus la séparation de la copropriété, par tantièmes et millièmes entre les différents accédant.

Je m’imagine un seul instant, ma mère, mon père, mon grand père, à plus de 80 ans, être sortis par des inconnus de leur lit ou de leur chambre par des inconnus et des policiers, être sanglés sur des civières, mis dans une ambulance et se retrouver malgré eux au service des urgences à Pasteur.

Déboussolés, perdus, inquiets, se sentant incapable de résister à l’arbitraire de la force.

Cela me rappelle des récits entendus dans mon enfance : « Vous vous souvenez, en juillet 44, les gens qui habitaient la villa X. Ils sont venus les chercher, le père, la mère, les enfants, et même le grand père, ils ont dû le mettre sur un brancard, avant de le charger dans le camion. »

Vous imaginez la détresse de ces trois pauvres vieux dont un souffre de la maladie Alzheimer.
Moi, cela m’est insupportable …et vous ?

Je remercie au passage, tous ces représentants de parti politiques français, voire d’associations diverses dites syndicales, écologistes, sociales et humanitaires, qui depuis des mois, n’ont apporté aucun soutient, alors qu’ils étaient alertés régulièrement.

Eux aussi pourrons dire : « Mais on ne savait pas ! »

Communiqué du 25 février 2016
Soutien à la famille Venturino Plaine du Var

SIWEL 251909 FEV 16

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