VGAYET (SIWEL) — En prévision du prochain conseil national, le président du MAK, M. Bouaziz Ait Chebib a tenu une réunion de travail avec les membres du mouvement de Vgayet. La séance de travail à eu lieu hier, à 11, à El Kseur.

L’essentiel des débats a concerné le prochain conseil national du mouvement. Cependant, l’ensemble des présents n’ont pas manqué de débattre des graves questions d’actualité qui ont ébranlé la capitale des Hamadites. En effet, Vgayet, a récemment subit une gigantesque campagne de salafisation à travers certains relais du régime arabo-islamiste qui se sont attelé à défigurer l’environnement public par un affichage salafiste sur des panneaux publicitaires destinés a vanter les mérites des produits commerciaux de ces « opérateurs économiques ».

Le président du MAK doit également rencontre, dans les prochains jours les membres de son mouvement à Tuviret et à Tizi-Ouzou, afin de faire le point sur la situation dans ses deux autres départements de Kabylie et préparer le prochain conseil national.
Nous reproduisons l’intégralité de la déclaration du président du MAK, Bouaziz Ait Chebib.

 

Préparation du conseil national du MAK : Le président du mouvement rencontre les cadres de Vgayet
Visite de Sellal à Tizi Ouzou

Sellal, cumulant les trois fonctions de premier ministre, président par intérim et candidat à la présidentielle de 2014, s’est rendu dans la capitale du Djurdjura. Dans un climat de pré-campagne électorale, il a promis monts et merveilles à la Kabylie. Les pouvoirs successifs nous ont habitué à agir à contre sens de ce qu’ils déclarent. Ils essayent d’acheter la paix civile en vendant du vent sous forme de promesses et de rêves auxquels plus personne ne croit. Ils tentent de faire passer leurs frénésies mensongères pour des réalités croyant ainsi continuer à duper le peuple kabyle à l’aide de quelques mots trempés dans l’hypocrisie la plus acerbe du régime.

Sans surprise, la visite officielle est passée inaperçue, dans une indifférence totale. Un non événement, les déplacements officiels n’ont jamais autre chose que des parades médiatiques. Le choix du mois de ramadhan, un mois accentuant l’inertie générale, ne peut s’expliquer que par la volonté des décideurs d’occulter le désintérêt de la population à l’égard de tout ce qui est officiel.

Tout est mis en place pour écourter la visite du premier ministre : explosion, la veille, d’une bombe à quelques kilomètres de la ville de Tizi- Ouzou, retour du président artificiel le même jour. Deux facteurs suffisants pour justifier la rétractation de Sellal et le raccourcissement drastique de sa visite « historique ».

Même les larbins du régime en Kabylie, noyés dans des sommes d’argent pharamineuses pour justement préparer le show de ce déplacement, peinent à rendre crédible cet intérêt soudain à la Kabylie et s’avèrent inefficaces. Peut-être le moment est-il venu pour leur maître de réduire leur budget ? L’incapacité du régime algérien à s’assurer un accueil populaire crédible en Kabylie devient de plus en plus flagrante et le temps des déplacements de population déguisés en kabyles de la région ne marche plus. La révolution de l’internet a pulvérisé les montages médiatiques des médias

La sortie du candidat du régime est ratée. Comme tous les dignitaires du pouvoir et les responsables de partis politiques en quête de places dans la classe dirigeante, la campagne du petit dauphin du régime commence mal en Kabylie et pour cause, puisque tous, sans exception, ne s’en souviennent qu’aux échéances électorales. Cette visite a été marquée par une indifférence totale qui a même étonné les journalistes qui ont accompagné Sellal car et selon leurs dires, en dehors de la Kabylie, ils sont habitués à voir des bains de foule et des slogans de soutien au régime et à Bouteflika. Mais le temps des sorties obligatoires de l’école ou du travail sur les trottoirs de la ville pour accueillir le sauveur est définitivement révolu en Kabylie.

Comme par miracle, à chaque visite officielle, un plan économique spécial pour la Kabylie refait surface. Pendant que monts et merveilles sont promis à la Kabylie, concrètement, tous les moyens sont déployés pour appauvrir davantage le pays kabyle, ruiner son économie, y compris traditionnelle, et accentuer sa dépersonnalisation à travers l’interdiction des prénoms amazighs qui persiste après 51 ans d’indépendance, des campagnes de salafisation dignes d’ l’Arabie saoudite, la poursuite de la politique des kidnappings, la prolifération des fléaux sociaux, la destruction de l’environnement, le chantage économique et sécuritaire, et le racket fiscal….

En déclarant que lui et son régime n’ont pas de problèmes avec Tamazight après 51 ans de déni et de négation, Sellal avoue que le seul souci du pouvoir est de contrecarrer le MAK et le combat libérateur qu’il porte dans une conjoncture politique où l’officialisation de la langue amazighe est devenue une revendication insignifiante et dépassée en Kabylie. Les « revanchards » dont parle Sellal sont les militants du MAK qui refusent de jouer le jeu de la prétendue avancée démocratique qui a fait de tamazight langue nationale, pour être interdite dans les espaces officiels, comme l’APN, où les députés de la Kabylie sont tenus de s’exprimer en langue officielle. D’ailleurs, tous ont appris à s’exprimer dans un arabe châtié, frôlant, pour certain, le ridicule et provoquant des situations hilarante si ce n’était les 51 années de lutte et de sacrifices consentis par le peuple kabyle pour en arriver là…

Aujourd’hui la Kabylie, ne veut plus cautionner les politiques « démocratisantes » et « laïcisantes », d’abords parce qu’elle en est la seule à payer le prix, puis, parce que toutes ses luttes « globalistes » n’ont fait que la plonger davantage encore dans le marasme arabo-islamiste, avec en prime une confiscation de sa langue et de son identités, « nationalisées » par un régime négationniste qui œuvre concrètement à la dépouiller de son âme afin de lui « transplanter » le virus du « monde arabe », et dont certains dirigeant kabyles ne se gênent même pour parler, le plus normalement du monde, de l’Algérie faisant partie du monde arabe. Une belle avancée…

Toujours est-il qu’aujourd’hui, la Kabylie ne veut plus réduire ses aspirations à une simple question de revendication linguistique pendant que l’Etat s’assure l’arabisation effective des nouvelles générations et que certaines « élites » kabyles font encore semblant de faire de l’officialisation de tamazight la clé du problème de la Kabylie qu’ils savent pertinemment que la question linguistique ne peut connaître de dénouement effectif que dans le cadre d’un Etat démocratique, laïque et social, et donc d’un Etat kabyle : La liberté, la démocratie et la laïcité étant difficilement compatible avec le totalitarisme arabo-islamique qui gangrène l’Algérie.

Suite à la politique d’implantation de populations arabophones, dans les grandes villes de Kabylie , l’arabophonie gagne du terrain et l’arabisation des grands centres urbains de Kabylie semble porter ses fruits. Il se trouve même des « kabyles » pour encourager ce phénomène d’arabisation et tourner le dos à leur ancêtres en revendiquant le droit de mépriser leur langue maternelle afin de rentrer, de pleins pieds, dans le « progrès arabo-islamique ».

Bien qu’ils soient une minorité insignifiante de kabyles complexés et domestiqués par le régime raciste d’Alger afin de minorer les kabyles sur leur propre territoire, ils pourraient, à terme, et au vu de la politique de déplacement de population orchestrée par l’Etat, nuire à l’harmonie de la société kabyle en s’identifiant à une culture assimilationniste et totalitaire. Voilà une entreprise criminelle orchestrée par ce régime démoniaque qui n’a pas d’autre but que celui, évident, de porter atteinte à la cohésion de la Kabylie en employant tous les moyens possibles et imaginaires.

Cette infime catégorie de kabyles est, pour leur propre malheur, dramatiquement dénaturés. Ils sont victimes de l’ignorance crasse que le régime leur a distillée avec toute la perversion qui le caractérise. Ils sont exploités contre la Kabylie et servent de relais locaux supplémentaires à la « normalisation » de la Kabylie.

Mais ce régime infâme tout comme ses relais, les petits comme les grands, doivent savoir que tous les colonialismes ont été vaincus et que ce ne sont ni les collabos, ni les harkis, ni les victimes consentantes, qui peuvent changer la réappropriation inéluctable de notre langue de notre culture et de notre identité : « on peut tromper tout le monde un temps, on peut tromper quelques uns tout le temps, mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps ».

Aussi, ce régime doit comprendre que malgré tous les moyens qu’il a mit en œuvre, il ne peut plus tromper personne en Kabylie. C’est tout le peuple kabyle avec ses hommes, ses femmes et ses enfants qu’ils trouveront face à leur entreprise démoniaque et le MAK, qui ne briguera jamais un quelconque mandat en « compagnonnage » avec ce régime de criminels pervers, se fait un devoir et un honneur de le combattre à main nu, par la force de son courage politique, par la justesse de ses croyances et de ses convictions en un avenir de liberté, de paix et de prospérité que seules peuvent garantir les valeurs ancestrales de la Kabylie, incompatibles avec la dégénérescence morbide qui caractérise l’idéologie arabo-islamistes ayant mené tous les peuples dont il ont été victimes, à la misère, à l’intolérance, à la violence, à la guerre civile, à la corruption…les tares se suivent et s’enchainent sans qu’elles ne semblent atteindre de fond. Et NOUS, nous refusons catégoriquement cet avenir là pour la Kabylie !

La résistance du peuple kabyle contre l’inquisition

La guerre d’Algérie a produit un régime démoniaque bâti sur le mensonge, l’usurpation, le crime et la trahison. L’Algérie « indépendante » est un système infâme qui organise avec perversion la déchéance des peuples qui la composent en leur faisant croire qu’elle veille à leur progrès. Le colonialisme français avait au moins l’avantage d’être évident et de porter le nom qui lui correspond. Le clan de Oudjda a usurpé l’indépendance, il a liquidé les maquisards de Kabylie dès 1963 avant d’imposer une politique moyenâgeuse articulée autour de l’arabisme et de l’islamisme incarnée par l’islamo-baâthisme qui combat violemment l’existence de tout groupe humain ne se reconnaissant pas dans l’arabité et l’islamité, indissociables l’un de l’autre.

Avant 1962, la Kabylie était sous occupation française et les kabyles étaient clairement des indigènes dont les terres étaient des domaines coloniaux. Depuis 1962, la Kabylie est sous un autre type d’occupation, qui vise, comme la première, à la spolier de son territoire te de son existence sauf qu’elle use en même temps de la répression et de manipulation linguistique et religieuse, donc de l’Islam et de l’arabe dont ils ont décrété que c’était la langue de Dieu, comme si Dieu était monolingue et surtout incapable de comprendre une autre langue, d’où l’obligation divine de s’exprimer dans la langue prétendue d’Allah.

La Kabylie, principal champs de bataille de la guerre d’Algérie a été anéanti par les 7 années de guerre sans merci contre la France, a été matée en 1963. Néanmoins, elle a poursuivit son combat pour s’émanciper d’un régime totalitaire, inquisiteur et raciste qui a érigé la dépersonnalisation du peuple kabyle comme seule et unique perspective d’avenir pour la Kabylie. Pour la mafia algérienne, le salut de l’Algérie entièrement domestiquée réside dans l’arabisation totale de la Kabylie, bastion de résistance au colonialisme et bastion de la démocratie et du combat progressiste.

Ecole livrée aux détenus égyptiens et aux prédicateurs palestiniens, arabisation et verrouillage des médias, déploiement de prédicateurs moyenâgeux prêchant la haine et le reniement des valeurs ancestrales de la Kabylie, occupation militaire (et terroriste) du territoire … tout est mis en place pour concrétiser l’assimilation forcée du peuple kabyle.

En sus de l’instrumentalisation officielle de la religion à des fins d’acculturation par une arabo-islamisation forcée via les institutions de l’Etat, le régime algérien, pour assurer sa pérennité à la tête la manne pétrolière, a livré la société kabyle au dictât de la nébuleuse islamiste, y compris à sa branche terroriste qui, depuis la loi sur « la réconciliation nationale », n’existe plus qu’en Kabylie.

Au lieu de mobiliser les services de sécurité contre le banditisme, le terrorisme et les kidnappings qui « prospèrent » en Kabylie, le pouvoir algérien a transformé ses corps de sécurité en police islamique d’inquisition chargée d’exercer un harcèlement constant sur la société kabyle et plus particulièrement durant le mois de ramadan où la police et la gendarmerie organisent depuis quelques années une véritable chasse aux non-jeûneurs.

Malgré la disproportion des moyens populaires face aux moyens de l’Etat inquisiteur d’Alger, le peuple kabyle résiste et reste intraitable sur ses valeurs ancestrales. Il refuse d’abdiquer face à un Etat qui assure officiellement la promotion du salafisme et soustraite avec les islamistes de tous genre, y compris les terroristes qu’il a transformé en « repentis », pour garantir et accélérer la dékabylisation de la Kabylie, l’école et les institutions n’ayant pas suffit à dépersonnaliser ce peuple farouchement attaché à sa liberté et à son identité.

Mais face à la récurrence de ces violations de libertés individuelles et collectives par un Etat devenu officiellement inquisiteur, garantissant l’impunité au terrorisme et assurant officiellement la promotion du salafisme, les citoyens kabyles s’organisent contre la kaboulisation programmée de leur pays. L’exemple nous a été donné par les habitants d’Akbou et des At wagnun qui ont pu et su mettre à genoux la gendarmerie nationale grâces à l’union et la solidarité légendaire de la Kabylie.

En effet, depuis la nuit des temps, l’organisation socio-politique kabyle repose le principe de la laïcité qui garantit la neutralité religieuse et la liberté de conscience sur la base du principe de : Jmaâ Liman.

La Kabylie de demain sera laïque ou ne sera pas. Elle ne fera pas dans la préférence religieuse et encore moins dans l’inquisition. La Kabylie ne peut que rester fidèle à ses fondements d’ouverture, de tolérance et de respect de la différence, elle s’inscrira dans l’universalisme en ayant à cœur d’assurer la promotion de ce qui est commun à l’ensemble de ses citoyens : La démocratie villageoise et la laïcité qui constituent à eux les deux seules et uniques garanties de sécurité, de fraternité et de tolérance, conformément aux valeurs séculaires du peuple kabyle qui lui ont permis d’exister jusqu’à ce jour. Ces valeurs sont indispensables à la survie de la Kabylie ; y renoncer au profit des « valeurs » arabo-islamistes du Moyen-Orient, quand bien même elles nous seraient faussement dépeintes comme étant des volontés divines, ne peut qu’aboutir à la déchéance totale de la Kabylie avant sa disparition définitive, engloutie par le monde chimérique et dévastateur du monde dit arabe.

De ce fait, nous estimons que notre combat est juste, légitime et salvateur. La confiance , la reconnaissance et la franche sympathie que les citoyens de Kabylie témoignent de plus en plus à notre formation politique nous encouragent à lutter davantage encore dans l’unique voie de salut pour la Kabylie : l’avènement d’un Etat kabyle laïque, démocratique et social qui incarnera le triomphe de la démocratie sur la théocratie, du modernisme sur l’obscurantisme, de l’humanisme sur le fascisme islamo-baâthiste, et enfin du patriotisme sur la traîtrise des kabyles de service qui ont démoralisé le peuple kabyle, réduit sa capacité de lutte et de résistance à force d’immondes trahisons et de honteuses compromission.

La confiance a été dure à regagner mais le MAK, de par son principe fondamental à ne jamais briguer de mandats avec un régime profondément raciste et criminel, s’est épargné l’affluence des « ambitieux » qui ne songent qu’à se creuser un petit espace où ils pourront récolter les miettes d’un régime raciste qui, en contrepartie, se sert d’eux tout en les gratifiant du plus magistral mépris, comme il en a toujours été des traîtres , quel que soit leur rang de trahison.

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