CASABLANCA (SIWEL) — Nouzha Skalli, la ministre de la Famille, a évoqué la possibilité de légaliser l’avortement dans certains cas. Cette dernière souhaite faire de cette loi une priorité du gouvernement.

 

Maroc : la ministre de la Famille souhaite autoriser l'avortement dans certains cas
«Le recours à l’avortement légal dans des cas extrêmes, comme le viol, l’inceste ou les malformations profondes du fœtus, n’est plus un tabou. Il fait partie d’un agenda gouvernemental», a déclaré la ministre.

Pour l’heure, l’acte médical de l’intervention de grossesse n’est possible que pour des raisons thérapeutiques liées à la santé de la mère.

En mai 2010, l’association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC) avait proposé que les mineures, les filles victimes d’incestes, de viols et de pédophilie puissent choisir de garder ou pas leur bébé. Les associations favorables à la légalisation de l’avortement saluent l’avancée du gouvernement.
Entre 2003 et 2010, 500.000 enfants sont nés de mères célibataires. Certains issus de viol ou d’inceste. La ministre marocaine dénonce le fait qu’aucune de ces femmes victimes n’a eu l’opportunité d’avorter.

Selon le professeur Chafik Chraïbi, président de l’association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin, chaque jour, 600 avortements sont pratiqués par des médecins généralistes et 200 dans la clandestinité. L’avortement reste un grave délit au Maroc. Toute personne impliquée dans une tentative d’avortement ou l’ayant provoqué, avec ou sans le consentement de l’intéressé, encourt une peine d’un à cinq ans d’emprisonnement assortie d’une amende de 200 à 500 dirhams (de 17 à 44 euros).

cc
SIWEL 171936 OCT11

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