KIDAL (SIWEL) — Alors que la population civile touarègue continue de manifester son opposition à la présence de l’armée malienne, alors que les tensions entre touaregs et noirs est a fleur de peau dans tout l’Azawad , alors que des agents électoraux maliens sont enlevés à Tassalit, alors que des arabes proches du MUJAO (recyclé en MAA) sont enlevés à Gao, alors que les terroristes reprennent du poil de la bête (contre les civils touaregs, bien entendu), le calendrier de François Hollande est maintenu : le nouveau président sera « démocratiquement » élu, quelle que soit l’absurdité et le ridicule de la situation.

 

Mali / Azawad: J-3 avant les élections présidentielles en république françafricaine du Mali
Que ce soit du côté de Bamako ou du MNLA, officiellement, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les Touaregs sont ravis d’élire un président malien et c’est avec joie que Bamako accepte de négocier avec les « rebelles », les « apatrides » ou encore les « peaux rouges ». Pour rendre l’absurde un peu plus vraisemblable, quelques « zones d’ombre » sont mises en avant et sont présentées comme étant des point « restant à éclaircir » avant le règlement définitif du problème du « Nord », tels que par exemple, le cantonnement du MNLA dans les casernes, la place des miliciens du touareg de service Ag Gamou, la libération des prisonniers politiques du MNLA ou encore la distribution des cartes électorales et « biométriques » s’il vous plait… c’est que l’affaire est sérieuse pardi !

Mais officieusement, il en est tout autre. La colère touarègue gronde contre le guet-apens dans lequel l’a entrainé la France ; et le MNLA, ligoté par les forces de Serval, peine à maitriser ses soldats qui « vadrouillent » dans l’immense désert de l’Azawad et enlèvent quelques agents maliens par-ci, des arabes proches du Mujao par là, mènent quelques offensives contre des unités terroristes ( bizarrement devenues indéfinies) chargées d’assurer le maintien d’un climat de terreur visant à convaincre les touaregs de la nécessité de « normaliser la situation » avec comme seule alternative le « retour du Mali » et l’élection « démocratique » d’un président.

L’armée malienne, de son côté, piaffe d’impatience. Elle attend de pouvoir enfin s’adonner à son activité favorite, en vrai la seule qui lui soit connue à ce jour : massacrer les populations civiles touarègues. Il lui tarde de voir s’éteindre les feux des projecteurs afin de lui permettre de sévir en toute légalité contre les « rebelles », c’est-à-dire les touaregs, les hommes, les femmes, les enfants, les vieillards et même le bétail s’il ne peut être emporté. ET, une fois que le nouveau président sera démocratiquement élu, l’armée malienne sera enfin légitime et « il reviendra aux maliens d’assurer la sécurité des maliens », tel que le formule si joliment la diplomatie française, qui prépare au vu, au su et avec la complicité de la communauté internationale, la mise ne place d’un nouveau président à la tête de la république françafricaine du Mali.

Et pendant ce temps, le monde dit libre et civilisé apporte son soutien à l’assassinat d’un peuple pour sauvegarder les intérêts bassement économique de l’empire néocolonial français.

Mais tel l’arroseur arrosé, La France est maintenant aux prises avec le virus islamiste qu’elle a tant favorisé en terre berbère. L’épisode de Trappes n’en est que l’avant gout, une simple entrée en matière.

maa,
SIWEL 251459

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