IWADIYEN (SIWEL) — Ahcène Chérifi, l’un des dix-sept militants de la cause amazighe arrêtés le 3 janvier 1976 dans l’affaire dite “des poseurs de bombe » au siège d’El Moudjahid, journal de propagande du parti unique le FLN, et actuellement militant du MAK, a de nouveau déposé son dossier pour l’obtention d’un passeport biométrique au niveau de la circonscription (Daïra) d’Iwadiyen (Ouadhias), dans le département (wilaya) de Tizi Ouzou), la même réponse que la fois précédente lui a été réservée , soit un refus arbitraire et injuste.

 

Ahcène Chérifi, compagnon de Masin U Harun dans l’affaire dite des "poseurs de bombe" a déposé son dossier pour l’obtention d’un passeport biométrique auprès de la circonscription (Daïra) d’Iwadiyen (Ouadhias), dans le département (wilaya) de Tizi Ouzou) le 3 novembre 2015. Une fin de non-recevoir lui a été opposée par les services de l’administration coloniale sous prétexte qu’il a été condamné dans la fameuse affaire des "poseurs de bombe" de 1976 alors qu’il avait été "gracié" au même titre que tous ses camarades et de tous les détenus politiques en 1987.

Suite à un premier refus, il a retiré son dossier. Aujourd’hui, il est allé le déposer une seconde fois et l’administration concernée a refusé catégoriquement de recevoir son dossier le privant ainsi d’un droit civique élémentaire, y compris sous administration coloniale.

Achène Chérifi, qui ne veut rien d’autre que de jouir de ses droits civiques, notamment le droit à un passeport et le droit de voyager, comme tout citoyen du monde , en militant déterminé s’insurge et déclare: “J’ai déjà renouvelé mon passeport le 3 août 1988 et je suis même sorti du territoire algérien. Il n’en demeure pas moins que le 3 janvier dernier, on m’a notifié un refus de délivrance du document de voyage. Pourtant, en 1987, le président de la République algérienne de l’époque, le défunt Chadli Bendjedid, avait promulgué une amnistie à l’égard de tous les détenus politiques. Je ne demanderai aucune réhabilitation, d’autant que mon idéal de l’époque est supposé être aujourd’hui réalisé par la pseudo "constitutionnalisation de tamazight" comme langue nationale et officielle”.

Pour rappel, Ahcène Chérifi, a été condamné le 21 mai 1976, tout comme son frère Ali, à dix ans de réclusion criminelle par le tribunal militaire de Blida.

L’acharnement du régime colonial algérien contre le MAK s’amplifie mais ne fait que renforcer la détermination des militants du mouvement souverainiste kabyle.

cdb,
SIWEL 171425 MAR 16

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