MONTRÉAL (SIWEL) — Le ministre des relations internationales de l’Anavad (GPK), Lyazid Abid, a affirmé dimanche au Québec que plus de 100.000 soldats algériens se trouvent en Kabylie.

 

M. Abid qui s’exprimait dans une conférence animée au Québec à la salle Ludger Duvernay de la Société Saint-Jean Baptiste, sur invitation de MAK-Canada, a indiqué qu’au moins 100.000 soldats, c’est-à-dire un tiers des effectifs de l’armée algérienne est stationné en Kabylie dont la superficie ne dépasse pas les 2% du territoire algérien.

« En ce moment, la Kabylie traverse une rude épreuve. La vague de froid et les chutes de neige qui ont sévi en Europe n’ont pas épargné la Kabylie. Comme la Kabylie est un pays montagneux, la neige a atteint par endroit, 2 mètres de hauteur. Des villages entiers se sont trouvés coupés du monde : sans électricité, sans eau, sans nourriture, toits de maisons effondrés. On dénombre plus d’une dizaine de morts par hypothermie. Devant ce danger, les villageois sont allés demander de l’aide aux militaires, présents en Kabylie en surnombre et hyper équipés et en guise de réponse, ces derniers ont affiché leur mépris habituel », a déploré M. Abid.

« Comme à chaque épreuve, la Kabylie s’est, encore une fois, retrouvée toute seule, dit-il en ajoutant que pour désenclaver les villages isolés, des chaînes humaines se sont constituées. L’image est émouvante ; le geste est digne de l’honneur kabyle. En Europe, au Canada, aux USA et ailleurs, les Kabyles ont répondu massivement à l’appel de leur Gouvernement provisoire pour constituer un fond de solidarité avec la Kabylie. Des dizaines de milliers d’euros sont déjà récoltés. », a indiqué le conférencier qui a tenu à remercier au nom du GPK les donateurs, tout en précisant que « le gouvernement algérien et ses milliards de dollars amassés grâce à dame nature, refuse d’assister un peuple en danger ».

Lyazid Abid a abordé ensuite la question de l’autodétermination des Kabyles soulignant que « le pouvoir raciste algérien utilise tous les moyens pour soumettre la Kabylie ».

« Nos richesses naturelles sont dilapidées, nos forêts brûlées, les investisseurs harcelés, la corruption généralisée, l’insécurité totale, notre cohésion sociale menacée et notre peuple contraint à l’exil. Notre culture est toujours marginalisée, nos traditions folklorisées, notre langue rabaissée au rang de patois et l’armée algérienne abat en moyenne un Kabyle par mois. »

Pour le membre du Gouvernement provisoire kabyle, « il est difficile de ne pas voir dans ces pratiques le comportement du colonisateur au colonisé ».

« Le GPK dénonce vigoureusement ces pratiques d’occupation. Il appelle les instances internationales, les intellectuels et toute personne éprise de justice à nous soutenir dans notre combat contre la tyrannie », a-t-il conclu. La veille de la conférence, Lyazid Abid était l’invité de la radio "Shalom Montreal".

uz
SIWEL 201519 FEV 12

Laisser un commentaire