AT YEHYA (SIWEL) — Le numéro deux du Front islamique du salut (FIS), l’islamo-terroriste algérien Ali Belhadj*, a pu se recueillir sur la tombe du démocrate Hocine Ait Ahmed au lendemain de son enterrement dans son village natal en Kabylie.

 

Celui qui n’a jamais caché sa haine des Kabyles, laïcs et démocrates, et qui étaient les seuls à réserver un échec cuisant au FIS durant les législatives de 1991, a ainsi pu se rendre le plus normalement du monde, ce samedi au village At Hmed, où est enterré la veille, le dernier historique de la guerre de libération.

Cet imam de Kouba, qui a demandé au pouvoir algérien de condamner Ferhat Mehenni par contumace pour avoir été en Israël, cet extrémiste islamiste qui a appelé en 2013, lors de ses prêches, à tuer tout Kabyle non-jeûneur (suite au rassemblement pour la liberté de conscience organisé par des citoyens kabyles le 03/08/2013 à Tizi-Wezzu), ne méritait pas l’accueil du village.

Souvenons-nous qu’il s’était réjoui de l’assassinat de Matoub en 1998, et lors des élections municipales algériennes de juin 1990, avait menacé d’« exterminer un tiers de la population si elle refuse la république islamique pour que les deux tiers puissent vivre en paix » (menace confirmée dans une intervention diffusée le 30/08/2007 par la chaîne de télévision arabe Al Hiwar).

Sur les réseaux sociaux, cette visite d’un terroriste en Kabylie soulève autant d’incompréhension que d’indignation de la part des citoyens Kabyles, qui bien qu’attachés à l’une de leurs valeurs sacrées, l’hospitalité, jugent que cette dernière a des limites qu’il ne faut point dépasser.

Rappelons que les officiels algériens conduits par le premier ministre Sellal, qui après la tentative, à l’aéroport d’Alger, de récupération médiatique de la mort de ce géant kabyle qu’était Ait Ahmed, s’étaient de nouveau invités vendredi pour accompagner sa dépouille à sa dernière demeure. Mal leur en a pris. Ils s’étaient faits éconduire par les citoyens kabyles aux cris de "Pouvoir assassin", ce qui les a obligés à rebrousser chemin sans même assister aux funérailles.

wbw
SIWEL 030905 JAN 16

(*) Ali Belhadj est né à Tunis en 1956 au sein d’une famille de réfugiés algériens d’origine mauritanienne. Il est le cofondateur, avec Abassi Madani, du Front islamique du salut (FIS) à l’origine avec le pouvoir algérien en place, d’une décenie de terrorisme sanglant.

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