RIFLAND (SIWEL) — Qu’est-ce qu’il se passe pour les amazighes du nord de l’Afrique dernièrement ? Les citoyens mozabites se trouvent sous le feu de la mafia arabe en Algérie en complicité avec les autorités du pays. En Kabylie, Tinhinan Adel, Dda Amar Gada et Saïd Djennad ont été enlevés après être libérés suite aux mobilisations des Kabyles. Les autorités panarabistes du Maroc interdisent aux militants amazighs à Casablanca et Tinghir d’exprimer leur solidarité avec leurs frères de Ghardaïa. Par contre, ces mêmes autorités encouragent les mouvements arabo-musulmans qui se mobilisent pour exprimer leur solidarité avec Gaza. Contribution de Fikri El Azrak

 

En marge de ces événements, on voit les appels à l’assassinat des amazighs lancés par certains djihadistes, dont Abderrahman DEMACHQIYA qui appelait à la liquidation collective du peuple Mozabite. De son côté, le salafiste marocain, appelé Abou ANNAîM, appelait à l’assassinat d’Ahmed ASSID et de tous ceux qui poursuivent les idées amazighes, sans compter les campagnes médiatiques faites par les gardiens de l’ancien temple arabe, dont les-dits journalistes manipulés par leurs leaders des régimes pétrodollars et leurs mouvements parallèles, c’est-à-dire les islamistes.

Dans ces cas indiqués, et les autres cas qui sont nombreux bien sûr au nord de l’Afrique, surtout dans les zones de haute tension, on observe une complicité des régimes panarabistes basés sur les territoires des peuples amazighs de TAMAZGHA. Ce qui signifie que la tentative de liquidation des peuples amazighs n’est pas une intention des seuls mouvements islamistes radicaux qui appellent publiquement à la liquidation de ces peuples, mais c’est bien une intention des régimes panarabistes aussi.

C’est-à-dire que ce qui se passe actuellement, et ce qui passait déjà contre les amazighs sont des opérations dessinées par les régimes dictatoriaux panarabistes qui occupent l’Afrique du Nord et que ces mouvements islamiques, dits d’opposition, ne sont que des collaborateurs de ces régimes orthodoxes qui instrumentalisent l’Islam en tant que mauvais point sensible des peuples. La dernière visite du terroriste algérien Ali Belhaj à Tizi-Wezzu n’est qu’un grand, et flagrant, signe de cette conspiration des régimes panarabistes nord-africains et des mouvements islamiques.

Si on regarde l’autre visage de ces mouvements criminels, on ne peut que constater qu’ils sont rattachés aux régimes du Moyen-Orient et qu’ils sont financés par ces régimes des pétrodollars qui veulent perpétuer leur modèle social et politique sur les territoires des amazighes, dans une recolonisation en version du troisième millénaire, après la colonisation arabo-islamique 14 siècles auparavant. Le ministre des Habous (les affaires islamiques) marocain qui reçoit l’argent des autorités de Riyad jusqu’à nos jours, selon certaines sources journalistiques marocaines, n’est qu’un exemple de ce mariage de conspiration entre les mouvements islamiques et les nouveaux colons du golf qui jouent les conquérants dans le cadre d’un plan international.

Ainsi, les amazighophobies des journalistes conservateurs tentent de faire trembler le tissu social amazigh à travers leurs campagnes médiatiques contre les visions politiques des activistes amazighes. Le 25 juillet, le porte- parole de Cheikha Mouza au Maroc et le-dit journaliste Tawfiq Bouachrine, ont attaqué dans les colonnes du journal « Akhbar-Al-Yawm » le mouvement amazigh qui critique les critères de l’opération de recensement prévu le mois de septembre 2014, adopté par le haut-commissaire au plan Ahmed Lahlimi qui n’est rien de moins qu’un recensement amazighophobe. En effet, les critères et l’opération dans son intégralité n’ont qu’un seul objectif qui est la falsification de la carte démographique amazighe du pays.

Ces campagnes et attaques contre l’amazighité ne sont alors que des aspects d’une grande conspiration arabo-musulmane contre le projet politique amazigh basé sur les principes des droits de l’homme, surtout que le projet amazigh devient de plus en plus le cauchemar des régimes panarabistes et de leurs collaborateurs des mouvements islamiques qui font forcent les doses de leur doctrine pour garder leur projet politique et imposer le modèle social arriéré. Dans un de nos articles, publié sur le site siwel.info sous le nom « L’amazighité au Nord d’Afrique sera-t-elle dans un rendez-vous rate avec l’histoire ? » on avait indiqué que ce qui passe actuellement au nord de l’Afrique n’est qu’un conflit entre deux projets : le laïcisme et l’islamisme, et ce dernier et bien renforcé par les régimes de pétrodollars qui instrumentalisent le point sensible religieux de la société pour contrer le projet laïc des amazighs basé sur la réalité historique, les sciences et les principes des droits de l’homme.

C’est dans tous les aspects de la vie sociale des amazighes du Nord de l’Afrique que les mains des réseaux des panarabistes du Moyen-Orient s’introduisent grâce à leurs collaborateurs des régimes d’Afrique du Nord et des mouvements islamistes, dit d’opposition. Ensemble, ils dirigent une grande conspiration contre les rêves collectifs des amazighs. Les Amazighs sont les victimes des dictatures, de l’arabisme et l’islamisme, mais jusqu’à quand ?

Par Fikri El Azrak

SIWEL 281143 JUI 14

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