KABYLIE (SIWEL) — Les arrestations et la répression sauvage qui s’abat sur le MAK et ses militants a fait réagir au-delà des rangs du mouvement. Des messages de soutien ont fusé de partout. Des organisations, des chercheurs, des écrivains, des journalistes et des chanteurs ont apporté leur soutien via des déclarations, sur les réseaux sociaux ou encore en signant la pétition.

 

L’arrestation des cadres du MAK, dont son président, a instantanément fait le tour de la planète grâce notamment aux réseaux sociaux. Les messages de soutien ne se sont pas fait attendre. Nous en reprenons quelques uns ci-dessous sans pouvoir, évidemment, prétendre être exhaustifs.

Dans un message publié sur son compte Facebook, le Dr Boussad Berrichi, écrivain et professeur à l’Unviersité d’Ottawa, a précisé qu’en s’attaquant aux militants du MAK c’est la Kabylie que « la dictature criminelle algérienne » cherche à faire taire.

Le chercheur en Ethnopsychiatrie et enseignant à l’université Paris VIII, Hamid Salmi, a souligné que le pouvoir algérien est « en déliquescence continuelle » et ne sait que faire « face à des militants connus, résolument pacifistes, enracinés dans leur terroir, en lien avec les forces vives de la jeunesse, en connexion avec la diaspora via des structures pérennes, en rapport avec des organisations internationales et des ONG qui défendent les droits de l’homme. » avant de se demander « quel nouveau stratagème va inventer ce pouvoir aux abois qui ne peut plus acheter ses clientèles au vue des caisses vides du pseudo-Etat. »

Le journaliste et écrivain Youcef Zirem, auteur de nouvelles et de romans mais aussi d’un essai sur l’Histoire de la Kabylie, s’est quant à lui demandé « De quel droit les autorités d’un régime illégitime se permettent-elles d’arrêter des militants politiques pacifiques ? » avant d’enchaîner : « ce jeu d’intimidations, d’arrestations, de violences multiples, doit cesser…Le pouvoir algérien doit répondre politiquement aux revendications politiques pacifiques du MAK ».

Allas di Tlelli, journaliste, éditeur et romancier, a, quant à lui, appelé à « la libération inconditionnelle et immédiate » du président du MAK et de ses codétenus juste après l’arrestation de ces derniers. Allas di Tlelli n’a pas mâché ses mots contre le pouvoir algérien : « Pas facile de prévoir quoi que ce soit avec ces monstres préhistoriques dont le seul langage reste la brutalité alors que le monde auquel la Kabylie aspire, est dans l’exploration des confins du cosmos. Ces monstres ont besoin de provoquer la Kabylie afin de justifier, une fois de plus, l’effusion du sang qui détournerait, paraît-il, l’attention des algériens de la succession au trône de Bouteflika ».

Noufel Bouzeboudja, écrivain, poète et journaliste, auteur de plusieurs ouvrages et articles en kabyle, en arabe, en français, en anglais et en danois, a quant à lui rappelé que la justice algérienne « libère les criminels et soutient les ministres voleurs, elle arrête des jeunes militants pacifiques qui rêvent et œuvrent pour une Kabylie meilleure » en parlant des militants du MAK.

A signaler que le journaliste et écrivain Yalla Seddiki a également relayé l’appel à la libération des militants kabyles.

L’historien Younès Adli et plusieurs artistes signent la pétition

La pétition en soutien aux militants du MAK face à la répression de la police coloniale, qui est actuellement en cours sur le site officiel du MAK, a enregistré plusieurs centaines de signatures quelques jours seulement après son lancement.
Younès Adli, un historien éminent et chercheur sur la pensée kabyle, a apporté son soutien. Plusieurs chanteurs, dont Said Inas, Tenna At Ali, Rachid Allioui, Mohand Ait Challal ainsi que poète et parolier Ameziane Kezzar et le comédien Amar Colombo ont également signé la pétition.

A signaler également la signature de Yella Houha, le fondateur du Mouvement Autonomiste Chawi.

nba
SIWEL 091708 JUI 16

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