LA PARTICIPATION AUX LÉGISLATIVES SERAIT LE MOTIF DE LA RENCONTRE ENTRE LE FFS ET LE MSP

TAMURT TAQVAYLIT (SIWEL) — Dans le cadre des rencontres bilatérales, le MSP (mouvement de la société pour la paix), par le biais de son leader islamiste Abderrezak Mokri, déclare avoir rencontré les cadres du FFS, dans le siège de ce dernier. La délégation du MSP, constituée de Mokri, de ses deux vices présidents et de son secrétaire national, a rencontré le premier secrétaire du FFS Youcef Aouchiche, deux membres de l’instance présidentielle en l’occurrence Belahcène Hakim et Brahim Meziane, et l’ancien secrétaire du parti Mohamed Nebbou.

Dans un communiqué de presse, publié le 14 janvier dernier sur sa page Facebook, le MSP déclare : « La rencontre a garanti un dialogue sérieux et responsable sur la situation politique, économique, régionale et internationale. Au cours du débat, des points de convergence essentiels ont été trouvés pour aider à faire sortir le pays de ses crises et le protéger de différentes menaces et aider à réaliser une transformation démocratique des institutions ».

Plusieurs réactions ont été enregistrées en Kabylie suite à cette rencontre. Ainsi l’activiste Salim Chait a réagit, sur son compte Facebook, en disant : «Les préparatifs pour les élections législatives vont bon train et les alliances entre les carriéristes de la politique commencent à s’établir. Le plus opportuniste du FFS reçoit le plus hypocrite des frères musulmans. Le régime a de beaux jours devant lui ». Quant à la militante indépendantiste Mira Moknache elle a réagit sur sa page en disant : « Au moment où des militants mènent une guerre contre le pouvoir colonial, au moment où des citoyens se mobilisent pour soutenir des militants politiques et des manifestants qui se retrouvent sous la pression judiciaire, des politiques carriéristes tissent, négocient, actent des alliances pour se reconstituer dans le même système pour le même pouvoir ». « Le pouvoir colonial doit comprendre que les élections qu’il veut organiser pour garantir son maintien au pouvoir ne passeront pas en Kabylie, les partis politiques, relais du système, qu’il veut exploiter, encore une fois, pour dompter et soumettre la Kabylie n’ont aucun encrage et aucune crédibilité au sein des kabyles. Ces partis relais sont, depuis longtemps, rejetés en Kabylie», dit un citoyen, déçu par les innombrables élections qui n’ont rien apporté aux kabyles.

À noter que le FFS s’est déjà dressé contre la Kabylie en participant aux élections municipales de 2002, rejetée massivement par le mouvement des Arouch, après le massacre de 128 jeunes perpétré par les gendarmes coloniaux en 2001.

Youva Amazigh
SIWEL 191200 JAN 21