LA DÉFAILLANCE D’AMNESTY INTERNATIONAL FACE AU TERRORISME JUDICIAIRE ALGÉRIEN CONTRE LA KABYLIE OCCUPÉE

KABYLIE (SIWEL) — Avec ironie, à la bonne heure, dirions-nous. Lwennes Hemzi (Lounès Hamzi nom colonial) sort non pas des oubliettes carcérales de la junte militaire arabo-islamiste algérienne mais de celles de l’indifférence coupable, qui frise la lâcheté, des représentants d’Amnesty International Algérie qui se souviennent du cas de Lounès, près de 4 mois après son incarcération le 8 octobre 2020 à la prison d’El Harrach (Alger), depuis transféré à El Koléa et ce sans être jugé jusqu’à présent.

Originaire de Tizi Wezzu, président de la Coordination Régionale MAK Ouest (Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie), Lounès, un militant politique pacifique, a été kidnappé dans sa ville natale par la police politique de la junte pour y être transféré arbitrairement et injustement à Alger où il sera accusé d’« atteinte à l’unité nationale » et  d’« organisation et encadrement d’un mouvement de rébellion » (sic) à l’instar des accusations portées contre Mas Ferhat Mehenni dans les années 80, lui-même torturé à l’époque par les sauvages de Kasdi Merbah, les ongles des doigts arrachés et les chevilles luxées dont il porte les séquelles à ce jour.


Rappelons fortement ici que ses deux avocats, maîtres Kader Houali et Soufiane Dekkal, ont été empêchés dans un premier temps d’assister Lounès. Dans un véritable Guet-Apens dressé sur la route d’Alger par la sinistre police politique de la junte, ils ont été menacés et sommés, sous peine de graves conséquences, de rebrousser chemin au mépris de la loi, au statut dérisoire dans ce pays.

Outre l’arbitraire et l’injustice qui caractérisent cette affaire aux relents nauséabonds d’un procès politique digne de celui contre le capitaine Dreyfus, l’indignation populaire, médiatique et politicienne en moins, avec le silence des représentants d’Amnesty Internationale, Lounès Hamzi, a le double « crime » d’être un Kabyle digne, et pire encore, d’être un indépendantiste déterminé et engagé dans la lutte politique pacifique pour l’autodétermination de la Kabylie.


Hormis le soutien courageux des Kabyles et de toute la Kabylie, digne et intègre ainsi que du MAK et du Gouvernement provisoire kabyle (GPK) qui a saisi toutes les institutions internationales et l’ONU, le combat est toujours en cours, Lounès subit la double peine.

Celle, arbitraire, portée par des chefs d’inculpation dignes d’une justice coloniale raciste et « nazillonne » et l’autre par le silence inadmissible des représentants algériens de cette organisation sensée défendre les Droits de l’Homme, incapables d’avoir le recul et l’objectivité nécessaires sur un sujet pour eux, ils sont algériens, délicat, l’Indépendance de la Kabylie. Une errance humanitaire précaire.

La situation sécuritaire en Kabylie occupée est grave. Elle se dégrade, encouragée par le silence, entretenu autour de cette répression qui dégénère au fur et à mesure que la junte se trouve impuissante à juguler le développement exponentiel de l’indépendantisme kabyle et qui constate effrayée que la « Kabylie est MAK » donc indépendantiste ainsi que l’a affirmé en 2017 Mas Ferhat Mehenni.


Cette affaire Hamzi et de beaucoup de militantes et militants Kabyles injustement arrêtés, violentés et emprisonnés à laquelle s’est rajoutée, celle, sordide de la torture accompagnée de viol sur la personne de Walid Nekiche, touche à l’Honneur et à la Dignité de tous les Kabyles et de la Kabylie qui voit ainsi ses enfants violés et traités en criminels, par une junte arabo-islamistes au comportement animal et sauvage, est aussi loin d’être commencée.

« Qui dort par terre ne risque pas de tomber de son lit » comme le dit le proverbe. Avec ou sans les dénonciations et les condamnations, attachés à leurs libertés et à la Liberté, les Kabyles ont toujours défendu seuls, leurs droits et leur terre, et l’Histoire en est témoin.

Loin d’effrayer la Kabylie, cette « ’Algérie »’, raciste, antisémite, arrogante, totalitaire et fasciste, trouve face à elle la détermination et l’abnégation du Peuple kabyle à l’Histoire multimillénaire.

L’Algérie  dont seulement le nom évoque le terrorisme, la violence, la corruption, s’enfonce et aggrave son cas chaque jour, au point d’être rejetée et classée de par le monde dans la liste des pays voyous à l’instar de l’Iran, la Syrie, etc….

Le mercenaire Chanegriha, la potiche Tebboune, le sinistre Zeghmati le wazir de l’injustice », le procureur de la république Fodil Takhruvt et consorts, les journaleux algériens, les juges de la honte, l’avocate Nabila Smaïl, les organisations droit-de-l’hommistes, les commissariats, les gendarmeries, les walis, les chefs de sous-préfecture (daïras), les partis traditionnels kabyles, etc. sont tous, du pareil au même, les acteurs, les promoteurs et les protecteurs de ce qu’est devenue l’Algérie d’aujourd’hui, et la Kabylie meurtrie, humiliée, esclavagée, depuis plusieurs années.

Du simple détenu du Hirak libéré, qui, dès ses premières heures de liberté retrouvées, charge le MAK pour montrer patte blanche jusqu’au, comble du sordide, de certains avocats dont le métier est la défense des droits fondamentaux des justiciables, qui se muent en procureurs à l’instar de l’avocate de Walid Nekiche, Nabila Smail, qui pour tenter d’atténuer ou même de s’excuser indirectement auprès de la junte d’avoir défendu Walid qu’on accuse d’être proche du MAK, se lance dans ce qui s’apparente à de la délation et de la collaboration avec les tortionnaires des Tagarins. Abject.

Indigne, elle se lâche, au mépris de la déontologie de sa profession, du respect des Droits Humains, elle désigne à la vindicte et au terrorisme judiciaire, Mas Ferhat Mehenni, qui serait le véritable coupable selon elle.

Ironie de l’histoire, c’est grâce à un Mas Ferhat Mehenni, l’un des fondateurs de la première ligue des Droits de l’Homme aujourd’hui soudoyée dans ce pays qu’elle peut à l’instar de ses semblables descendre, même avec une laisse, dans la rue.

La boucle est bouclée avec ces énergumènes, des renégats, indignes de tant de sacrifices. La presse égyptienne ne s’est pas trompée elle qui a traité en 2009 les Algériens de « peuple » colonisable.

Seule la Kabylie libre et indépendante saura mettre un terme à ce calvaire qui n’a que trop duré.

CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 070900 FEV 21