CHORFA (SIWEL) — Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) a procédé à l’installation d’une nouvelle coordination de son mouvement à Chorfa. La coordination de Chorfa a été installés par le président du MAK, Bouaziz Ait-Chebib accompagné de Jugurtha Zoubiri, secrétaire national à la solidarité et de Mohamed Ben Arous, membre du Conseil national du MAK.

 

Kabylie : MAK / installation de la coordination de Chorfa
Accompagné de deux membres de la direction, Jugurtha Zoubiri, secrétaire national à la solidarité et de Mohamed Ben Arous, membre du conseil national., le président du MAK Bouaziz Ait Chebib s’est rendu dans l’après midi à Chorfa , dans le département de Tuvirett pour installer la coordination locale.

Avant l’entame de la réunion, une minute de silence a été observée à la mémoire des militants kabyles Imache Amer (décédé le 07 février 1960), Nabila Djahnine ( assassinée le 15 février 1995) et Sadek Ait Mansour (qui a succombé à ses blessures le 15 février 2003 après 105 jour de comma suite au tragiques évènement du printemps noir).

Le président du MAK dira à ce sujet :« C’est après sa mort physique que Imache Amer, premier secrétaire générale de l’ENA est assassiné par l’Algérie officielle qui a tout fait pour effacer son nom de l’histoire du mouvement national. Nabila Djahnine a été assassiné par des terroristes islamistes au service de leurs parrains : les généraux. Sadek Ait Mansor par les services de répression du régime raciste d’Alger. Trois générations pour un même combat : celui de la liberté. C’est ce combat que nous continuons à notre manière avec abnégation, détermination et dignité afin de libérer le peuple kabyle du néocolonialisme algérien. »

S’exprimant sur la répression qui sévit en Kabylie, le président du MAK dira : « Après l’interdiction de la 3ème manifestation du MAK à Tizi Oouzou, nous n’avons entendu aucun parti politique, ni élu, ni organisation des droits de l’homme condamner cette atteinte grave à la liberté d’expression. Au lieu de prendre exemple sur le MAK qui dénonce toute atteinte aux droits de l’homme et se solidarise avec toutes les victimes, quelles qu’elles soient, ces organisations, confortablement installées dans la "légalité" d’un régime de gangsters, préfèrent spéculer sur le nombre de manifestants d’un mouvement harcelé par un régime raciste et criminel. Le résultat de leur complaisance, par le silence assourdissant, est que le régime est passé au pallier supérieur: celui de passer à tabac des ouvriers de Vgayet pour avoir osé exercer leur droit de grève. La Kabylie s’est transformé en un commissariat à ciel ouvert pendant que les kidnappings, les actes terroristes, les vols et les trafics de tout genre se multiplie en toute impunité au nez et la barbe des services de sécurité qui n’ont aucune autre fonction en Kabylie que celle de réduire davantage chaque jour, tout espace de contestation d’un système basé sur la rapine, la corruption».

Bouaziz Ait-Chebib, poursuivra en fustigeant les pseudo démocrates et les organisations qui prétendent défendre les droits de l’homme qui se terrent dans un silence qui la profondeur de leurs convictions et s’exprimera en ces termes: «On voit, sans que nul ne proteste, un kabyle chrétien condamné par la justice pour prosélytisme alors que les salafistes vont bien au delà du prosélytisme en polluant l’atmosphère des espaces publics avec leur campagne d’endoctrinement en toute liberté au point de contrôler la majorité des mosquées qu’ils ont librement transformé en entreprise idéologiques avec la bénédiction du pouvoir dans le seul but de dépersonnaliser la Kabylie. Un blogueur Tarek Mammeri qui milite pour la démocratie et la liberté d’expression est aussi condamné par la justice algérienne alors que l’Imam terroriste de Belcourt diffuse librement des appels au meurtre contre Ferhat Mehenni et n’est point inquiété. Un juriste est privé de poursuivre ses études d’avocat car il n’est pas musulman. L’Etat Algérien s’est même donné le droit de s’ériger en Dieu sur la terre d’Algérie. c’est peu dire que l’Algérie est désormais une république islamique, il ne reste plus qu’à achever le processus »

S’adressant aux militants du MAK de Chorfa qui ses ont réuni pour se constituer en coordination, le président du MAK rappelera que le mouvement autonomiste kabyle refuse le renoncement et encore plus le reniement «Nous avons le de voir de lutter pour la survie de la Kabylie et de nous insurger contre ces pratiques d’une autre ère ». Il a réitéré le droit du peuple kabyle à disposer de son propre Etat, ultime solution pour ne pas disparaître définitivement ».

Abordant la célébration du 20 avril, il dira : « cette fois, nous entamerons la célébration de nos deux printemps le 10 mars comme en 1980, avec un rassemblement à Tizi ouzou, suivi de caravanes et de meetings pour aboutir en fin à trois marches dans les trois grandes villes de Kabylie: Tuviret, Vgayet, Tizi-ouzou.

A l’issue d’un débat fructueux avec les militants de Chorfa, ces derniers se sont réunis pour élire leurs représentants, puis le président du MAK a procédé à l’installation officielle de la coordination dont le bureau exécutif élu démocratiquement est composé de :

Président: Malek Ladi,
Vice président: Rabiâ Akkache
Responsable à l’organique: Dai Chemlal,
Adjoint: Salim Salhi.
Trésorier: Omar Chibane
Adjoint: Massinissa Redjdal

cdb,
SIWEL 160017 FEV 13

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