TIZI-OUZOU (SIWEL) — Après le sit-in devant le siège de la wilaya tenu le 27 août écoulé, les victimes et parents de victimes du Printemps noir reviennent à la charge. Ils observent un sit-in, quotidien, à Tizi-Ouzou pour exiger leurs droits. Ils menacent, par ailleurs, de recourir à une grève de la faim si les autorités ne répondent pas à leurs doléances.

 

Ils observent un sit-in à Tizi-Ouzou depuis lundi : les victimes du Printemps noir menacent d'une grève de la faim
Rebondissements dans l’affaire des victimes des événements meurtriers du Printemps noir de Kabylie entre 2001 et 2003. Après le sit-in tenu la fin du mois passé, par les victimes et leurs parent devant le siège de la wilaya de Tizi-Ouzou, exigeant des autorités le règlement de leur situation, ces mêmes victimes reviennent depuis lundi, par une action quotidienne, où un sit-in est observé tous les jours.

« Nous exigeons le règlement de notre situation nous les victimes des ces événements et de la répression du régime », a indiqué un des manifestants à Siwel.
Ces victimes de la répression des troupes militaires et policières gouvernementales algériennes demandent « leur droit en tant que victime d’un Etat ».

Des centaines, voir des milliers de jeunes kabyles étaient victimes d’une répression féroce durant plus de deux ans, avec 128 jeunes froidement abattus par les forces de répression, le dossier lié à ces événements est resté sans suite depuis une décennie. Pourtant, lors des négociations entre une aile du Mouvement citoyen et des représentants du gouvernement algérien, ces derniers se sont engagés à régler la situation de ces victimes, mais depuis « rien n’est fait ».

« Le pouvoir algérien est prompt à assainir la situation que lorsqu’il s’agit de repentis », a encore indiqué un des parents de victime, avant qu’un autre n’enchaîne que « pour cette fois-ci, nous sommes en sit-in, et si les choses restent en l’état et que les autorités ne répondent pas à nos doléances, nous irons vers une grève de la faim illimitée ». Comme dernier recours, ces victimes ont décidé, à l’unanimité, de passer à la vitesse supérieure et préparer les conditions d’une grève de la faim.

D’autres blessés évoquent aussi le volet politique de l’affaire en exigeant le jugement des assassins et des commanditaires. Sur ce point, il en appelle au Gouvernement provisoire kabyle « d’entamer des démarches auprès de la communauté internationale pour juger les responsables politiques de ces événements », à savoir Bouteflika, comme président, Yazid Zerhouni, comme ministre de l’Intérieur et le général Bousteila, patron de la Gendarmerie, quant à Ali Tounsi, DGSN, il a été tué par un de ses proches collaborateurs en 2010.

aai
SIWEL 191417 SEP 12

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