PARIS (SIWEL) — Une première dans l’histoire de la Ve République, la haute assemblée du Parlement français va connaître l’alternance. Les premiers résultats des élections sénatoriales de ce dimanche confirment que le Sénat à basculé à gauche,

 

France : L'opposition fait main basse sur la chambre haute
La gauche a conquis dimanche la majorité au Sénat – du jamais vu depuis 1958. Elle s’est réjouie de cette victoire "historique", la jugeant de bon augure à sept mois de la présidentielle. La droite a concédé une défaite "prévisible", ne lui reconnaissant qu’une valeur symbolique.

"Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, le Sénat va connaître l’alternance", s’est félicité Jean-Pierre Bel, qui préside le groupe socialiste au palais du Luxembourg, en proclamant la victoire de la gauche.

Les sénateurs ne sont pas élus au scrutin direct, mais par des grands électeurs, maires, conseillers généraux, etc. Souvent aussi, la personnalité des candidats l’emporte sur les étiquettes politiques.

La moitié de la haute assemblée était renouvelée ce dimanche au suffrage indirect. En tout, 71.890 grands électeurs – issus pour la plupart des conseils municipaux – étaient appelés aux urnes dans 38 départements métropolitains, dans quatre départements et deux collectivités d’outre-mer, ainsi qu’à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE).

Sur les 348 sièges que compte désormais le palais du Luxembourg, 170 sièges étaient à pourvoir.

Actuellement, sur un effectif de 343 sénateurs, la gauche détient 153 sièges: 116 sénateurs sont inscrits au groupe PS et Verts et 24 au groupe Communistes, républicains et citoyens. Elle peut aussi compter sur 13 des 17 membres du groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE). 29 sénateurs font partie du groupe Union centriste, qui rassemble le MoDem, le Nouveau centre, l’Alliance centriste. 149 sont inscrits comme UMP, 7 sont non inscrits, et un siège est vacant.

"Ce soir, il y a de façon certaine au moins 175 sénatrices et sénateurs de gauche, c’est-à-dire au delà de la majorité absolue", a assuré Jean-Pierre Bel.

"Cette progression de la gauche était prévisible au regard des dernières élections locales", a également tempéré le Premier ministre François Fillon. La gauche avait en effet remporté les municipales de 2008, les régionales de 2010 et les cantonales de 2011. "Le moment de vérité aura lieu au printemps prochain", a insisté le chef du gouvernement, en allusion à la présidentielle de fin avril-début mai 2012, où Nicolas Sarkozy devrait briguer un second mandat.

wbw
SIWEL 252027 SEP 11

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