TUNIS (SIWEL) – Le président de la chambre des députés, M. Foued Mebazaa, a été nommé comme président par intérim en moins d’une journée après que le leader Zine al-Abidine Ben Ali ait fui le pays suite à des semaines de manifestations violentes.

 

Foued Mebazaa, nouveau président par intérim en Tunisie
M. Mebazaa a dit qu’il a demandé au Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, de former un "gouvernement d’unité nationale dans l’intérêt du pays".

"Tous les Tunisiens sans exception doivent être associés au processus politique, » at-il dit après avoir prêté serment.

Un leader de l’opposition qui a eu des entretiens avec le Premier ministre, aujourd’hui, sur une éventuelle coalition a déclaré que les discussions se poursuivront demain.

"Nous avons discuté de l’idée d’un gouvernement de coalition et le Premier ministre a accepté notre demande d’avoir un gouvernement de coalition», a déclaré Mustapha Ben Jaafar, chef de file du Forum démocratique pour le travail et les libertés.

Ben Ali a décrété hier un état d’urgence après avoir déclaré la révocation de son gouvernement et l’organisation de nouvelles élections dans six mois.

Des milliers de manifestants en colère ont défilé dans la capitale, Tunis, exigeant sa démission et il a finalement quitté le pays pour se réfugier en Arabie Saoudite.

Le nouveau chef de l’Etat est nommé après une autre journée chaotique dans le pays marquée par la présence de groupes armés, soupçonnés d’être liés à Ben Ali, tirant sur des voitures au hasard.

Des citoyens ont créé des groupes de vigilance afin de barrer la route aux hommes armés qui tirent du feu dans les villes tunisiennes

Le neveu de l’épouse Ben Ali, Leila Trabelci est assassiné aujourd’hui. La famille Trabelci est soupçonnée d’être responsable de beaucoup d’affaires de pillage, de corruption et d’injustices en Tunisie.

Le Présdident intérimaire a ordonné Al Ghanouchi de créer un Gouvernement consensuel après avoir discuté avec les partis et différents acteurs de la société civile.

Le Parti islamiste Ennahda s’oppose à la démarche du Premier Ministre Al Ghanouchi de créer un Gouvernement d’Union nationale en n’incluant que trois partis, excluant la mouvance islamiste. « Le dictateur est tombé, mais la dictature pas encore. » a déclaré un porte-parole du parti.

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