TIZI-OUZOU (SIWEL) — Entre le carrefour du stade et Hasnaoua les manifestants se sont déjà « égosillés » avec une multitude de slogans, tous scandés en chœur. « Assa azekka, Ferhat Yella yella ! », « Pouvoir assassin ! », « Kabylie indépendante ! », sont quelques uns de slogans scandés par des milliers de voix.

Sur les banderoles, on peut lire « Agouni-Gheghrane pour l’autodétermination de la Kabylie ! », « Pour une Kabylie libre et indépendante ! »… Parmi les manifestants de la JSK, regroupés autour du Comité de sauvegarde de la JSK, et qui ont fait cause commune avec le MAK, ont rappelé leur attachement à la Kabylie chantant « Mazalagh d imazighen » et scandé des slogans hostiles à Moh-Cherif de la JSK. Sur une de leurs deux banderoles, ils ont inscrit « Hannachi, dégage ! » et sur l’autre « restituons la JSK à son peuple ! ».

A l’occasion de cette marche du MAK, plusieurs personnalités et observateurs ont reconnu la grande dimension de Ferhat Mehenni. Ces déclarations ont été faites dans les coulisses. « Ferhat Mehenni a réussi son pari », « C’est bel et bien Ferhat Mehenni, l’homme le plus influent de Kabylie », « Bravo à Ferhat Mehenni ! », « Ferhat Mehenni est vraiment à la hauteur de ses engagements ». Ce sont là quelques remarques que nous avons entendues par-ci, par là dans les ruelles de Tizi-Ouzou au cours de cette marche.

 

Combien étaient-ils ces manifestants à avoir répondu aujourd’hui à l’appel du Mouvement pour l’Autodétermination (MAK) pour une marche à Tizi-Ouzou à l’effet de renouveler l’exigence quant à l’autodétermination du peuple kabyle ? Impossible de faire le décompte sans grand risque de se tromper ; Car c’est une véritable marée humaine effectivement, parmi laquelle se trouvaient bon nombre d’intellectuels et combattants des causes justes, à l’instar de Mohamed Challal, le Dr Idir Ouanoughène, Arezki About, Laârbi Tayeb, à avoir marché en ce jour de Yennayer de l’université Hasnaoua 1 jusqu’au centre-ville, plus exactement le Rond-Point, en passant inévitablement par la rue Lamali (route de l’hôpital) pour ensuite bifurquer à gauche, à savoir l’engouffrement dans l’avenue Abane Ramdane jusqu’au point d’arrivée.

La marche a commencé aux environs de 11 heures, mais déjà son point de départ a été envahi par les manifestants dès les premières heures du jour. Pour se frayer un chemin, ne serait-ce que pour prendre une photo, il fallait jouer du coude tant étaient nombreux les hommes et les femmes ainsi que les enfants à honorer le rendez-vous du MAK.

C’est au cours de ce rassemblement d’ailleurs, que la communauté universitaire a procédé au lever des couleurs nationales kabyles dans cet espace interne de l’université Mouloud Mammeri, plus exactement dans la vaste cour de Hasnaoua 1.

Au moment voulu, c’est-à-dire à l’heure fixée initialement par les organisateurs, la marche commença. Le premier carré a atteint le carrefour du stade du Premier Novembre 1954, où il fut aussitôt rejoint par les défenseurs de la JSK, alors qu’au niveau de Hasnaoua, les dizaines d’autres carrés attendaient leur tour.

Entre le carrefour du stade et Hasnaoua les manifestants se sont déjà « égosillés » avec une multitude de slogans, tous scandés en chœur. « Assa azekka, Ferhat Yella yella ! », « Pouvoir assassin ! », « Kabylie indépendante ! », sont quelques uns de slogans scandés par des milliers de voix.

Sur les banderoles, on peut lire « Agouni-Gheghrane pour l’autodétermination de la Kabylie ! », « Pour une Kabylie libre et indépendante ! »… Parmi les manifestants de la JSK, regroupés autour du Comité de sauvegarde de la JSK, et qui ont fait cause commune avec le MAK, ont rappelé leur attachement à la Kabylie chantant « Mazalagh d imazighen » et scandé des slogans hostiles à Moh-Cherif de la JSK. Sur une de leurs deux banderoles, ils ont inscrit « Hannachi, dégage ! » et sur l’autre « restituons la JSK à son peuple ! ».

Les dizaines de reporters photographes « mitraillaient » les manifestants avec leurs appareils photographiques. Il faut vraiment jouir du pouvoir d’ubiquité pour pouvoir enregistrer toute la manifestation ; autrement dit, il est impossible d’identifier et de décrire l’atmosphère propre à chaque carré de manifestants tellement ils étaient nombreux.

En tout cas, Bouaziz Aït-Chebib, Hocine Azem, Mouloud Hamrani, Slimane Kadi et Laârbi Tayeb ont marché dans l’un des premiers carrés. Pour sa part, le vaillant militant, Boussad Becha, veillait à la bonne marche de la manifestation en rappelant d’une voix amplifiée par un mégaphone les règles de conduite pour tout un chacun dans ce genre de rendez-vous, et, au même temps, rappelé les raisons de cette marche.

Une fois arrivé à la hauteur de l’hôpital (en pleine rue Lamali), les marcheurs marquèrent une halte et observèrent une minute de silence à la mémoire de tous les martyrs des causes justes. Une fois la mémoire des martyrs honorée, la marche reprit. Elle ne s’arrêta qu’au point d’arrivée. A ce niveau, la manifestation se poursuivit par une prise de parole. Et Bouaziz Aït-Chebib, Hocine Azem, Mouloud Hamrani et Laârbi Tayeb s’alternèrent dans le discours.

Les intervenants rappelèrent le pourquoi de la marche et renouvelèrent les exigences du peuple kabyle, à savoir l’autodétermination. Les interventions de ces responsables furent fortement applaudies par l’assistance plus que jamais nombreuse. A travers cette prise de parole, il a été également renouvelé le soutien indéfectible de la Kabylie à l’endroit du peuple M’zab et son leader, Kameleddine Fekhar, qui croupit en prison pour avoir osé défendre la dignité de son peuple. Il est à relever également la lecture de la déclaration du Conseil universitaire MAK de Tizi-Ouzou ; déclaration lue par son Président, en l’occurrence Slimane Kadi.

A l’occasion de cette marche du MAK, plusieurs personnalités et observateurs ont reconnu la grande dimension de Ferhat Mehenni. Ces déclarations ont été faites dans les coulisses. « Ferhat Mehenni a réussi son pari », « C’est bel et bien Ferhat Mehenni, l’homme le plus influent de Kabylie », « Bravo à Ferhat Mehenni ! », « Ferhat Mehenni est vraiment à la hauteur de ses engagements ». Ce sont là quelques remarques que nous avons entendues par-ci, par là dans les ruelles de Tizi-Ouzou au cours de cette marche.

De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine

SIWEL 130023 JAN 16

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