(SIWEL) — Que ce soit des hommes politiques, des chefs de guerre ou des généraux de l’Algérie indépendante, que ce soit Amirouche, Abane ou krim, Ait Ahmed ou Sadi, le général Toufik, le général Hassan ou le général Benhadid, tous subiront le contrecoup, fatal pour certains, de leur désir de servir une fausse patrie : l’Algérie arabo-islamique.

 

Amirouche, ils sont allé jusqu’à séquestrer sa dépouille des dizaines d’années dans les sous-sols du commandement général de la gendarmerie algérienne. Abane et krim ont été assassinés l’un après l’autre, alors même que pour prouver leur «algérianité», ils avaient consenti au sacrifice de leurs frères, kabyles comme eux, Bennaï, Ould Hamouda, Ait-Manguellat…

Tous ne trouveront pourtant que leurs frères kabyles pour honorer leurs mémoires, entretenir leur souvenir et défendre leur honneur.

Amirouche, Abane et Krim ne seront sincèrement honorés que par les kabyles, les autres trouveront des explications et même des justifications à leur liquidation physique. Quant à Bennaï, Ould Hamouda, Ait-Manguellat, comme tous les berbéristes de 49, pour avoir refusé de se renier, ils seront condamnés à mort par l’Algérie arabo-islamique qui les qualifiera de "contre-révolutionnaires", de "traitres à la nation" ! ; bannis de l’Algérie qu’ils voulaient libre et algérienne, seul le peuple kabyle porte fièrement leur mémoire vivante et la Kabylie demeure leur seule patrie éternelle.

Ait-Ahmed, qui ne pensait qu’à l’Algérie, parfois au détriment de la Kabylie, sera banni de cette même Algérie. Il ne sera pas honoré par ces algériens pour lesquels il aura pourtant, (mais en vain), sacrifié les siens. Ses funérailles seront exclusivement kabyles pendant que le peuple algérien, phagocyté par le nationalisme arabe, sifflera l’hypocrite minute de silence, démagogiquement décrétée par le pouvoir algérien, en criant « Falestine Chouhada !».

Quant à Said Sadi, à chaque mauvais pas, c’est contraint et forcé qu’il ne peut faire autrement que de se tourner que vers la Kabylie pour le défendre et le soutenir … pas un seul "algérien" ne viendra jamais à sa rescousse. Le dernier épisode en date, celui du livre sur Amirouche, et l’attaque en règle de la fille de Messali l’accusant de « séparatisme », (un qualificatif qui prête à sourire concernant Said Sadi, lui qui a pris des cours d’arabe pour faire "plus algérien") reflète la réalité amère de «l’algérianité» des hommes politiques kabyles qui ne cessent pourtant de montrer patte blanche à l’Algérie arabo-islamique … sans jamais réussir à se faire "adopter"

Puis il y a les apparatchiks «d’origine kabyles», ceux du sérail algérien, le général Toufik alias «Rebb Dzair», le général Hassan et le général Benhadid, eux ils auront servi l’Algérie arabo-islamique au détriment de la Kabylie et en toute connaissance de cause. Ils gagneront leurs galons grâce à la caution qu’ils ont apportée à la substitution d’un colonialisme par un autre. Ils n’auront eu de cesse de cautionner les crimes arabo-islamique contre la Kabylie, de la mise en place de "l’arabisation- salafisation", à la "réconciliation nationale" en passant par la pseudo "lutte anti-terroriste" et ce, jusqu’à leur mise en retraite "prématurée" par un président en "fauteuil roulant", "à l’article de la mort"…

De 1963 à 2001, et jusqu’à leur pathétique éviction, ils auront cautionné la répression du peuple kabyle, n’hésitant pas pour certains à être au commande des massacres ou, pour d’autres, à cautionner par leur silence… Mais comment ces braves « patriotes algériens » ont-ils été récompensés par leurs alliés et complices ?

Deux sont en prison pour "haute trahison" et divulgation de "secret-défense" pour avoir dévoilé, après leur éviction, l’instrumentalisation du terrorisme islamique en Kabylie. Le plus puissant d’entre eux, celui qui se prenait pour «Rebb Dzair» n’est, tout compte fait, même pas le Rebb de lui-même.

Chakib Khellil, l’escroc d’envergure internationale, un vrai Rebb Dzair, bien plus «réel» que le général Toufik, revient en fanfare après un exil momentané, il est tellement plus réel et concret comme "Rebb" que le mandat d’arrêt international lancé contre lui ne l’empêchera pas de s’imposer prochainement à la tête de l’Algérie tout en promettant de traîner le faux «Rebb» dans les tribunaux de ce pays maudit que ce brave Toufik aura bâti pour la mafia algérienne au détriment de la Kabylie et finalement au détriment de lui-même aussi.

Le retour de bâton est impitoyable pour ces kabyles-là parce qu’ils y auront tout perdu, et leur gloire éphémère, et leur honneur, et leur sécurité. Ils ne seront rien, ni kabyles, ni algériens, juste des faire-valoir pour cautionner la répression sanglante du peuple kabyle.

Les Kabyles au service de l’Algérie arabo-islamique, que ce soit en toutes connaissances de causes, par naïveté ou par infantilisme politique, ne peuvent pas êtres autres choses que les petites mains que l’on utilise pour briser la soif d’authenticité, de liberté, de justice et de vérité de leur frères kabyles.

Tous, d’une façon ou d’une autre, n’auront servi à rien d’autre qu’à faire le «sale boulot» pour le compte de l’arabo-islamisme en l’aidant dans sa tentative d’assassiner la Kabylie, sans pour autant sauver leur peau, ni encore moins leur honneur….

Les pseudos chantres de la fausse démocratie algérienne eux sont marqués du sceau indélébile de leur naissance kabyle, de leur base kabyles et de leurs idéaux kabyles, tant il est vrai que la démocratie, la laïcité, la liberté et la diversité ne sont pas des valeurs Arabo-islamiques. Ils n’auront jamais réussi à se faire accepter comme des «algériens à part entière» quand bien même ils auront mis de côté leur kabylité, allant même, pour certains, jusqu’à la renier, voire la condamner …

La prédiction des Oulémas algériens, ceux-là même qui étaient en faveur du statut de «français musulmans» quand les jeunes kabyles de l’Etoile Nord-africaine, puis du PPA bouillonnaient d’impatience et brûlaient du désir d’arracher l’indépendance d’une Algérie «algérienne» reste, à ce jour, d’actualité : «les kabyles ne seront des algériens à part entière que le jour où ils cesseront de chuchoter ce jargon qui nous écorche les oreilles» clamaient ces Oulémas «français musulmans»…. c’est encore vrai aujourd’hui.

Aujourd’hui, il se trouve encore des «kabyles» qui, toute honte bue, n’hésitent pas à renier ce "jargon qui leur écorche les oreilles" en s’exprimant dans un arabe châtié pour annoncer et justifier la répression de leurs frères kabyles en les qualifiant de «Moutatarifin» (extrémistes) …

Reste les petits larbins des basses besognes à l’image des Ouayahia, des khalida Toumi, du petit dernier Ould Ali Lhadi, ou encore les épouvantails d’une fausse opposition à l’image des Chafa Bouaiche ou des Mohcine Bellabes. Ceux-là ne méritent pas que l’on s’attarde plus que cela sur leurs cas. Le peuple kabyle se chargera de leur donner la plus appropriée des réponses ce 20 avril 2016 à Vgayet, Tuvirett, Tizi-Ouzou…

L’Etat colonial algérien aura beau instrumentaliser ses larbins pour déposséder le peuple kabyle de ses symboles, charger sa police de distribuer des tracts contre le MAK, organiser des remises de médailles aux artistes kabyles, ériger des statue à l’effigie de Mouloud Mammeri ou de Said Meqbel, violer la maison de Matoub Lounès, instruire ses imams de lutter contre ceux que Mohcine Bellabes aura eu l’ultime indécence de qualifier de "moutatarifin"… rien ne viendra à bout de la Kabylie éternelle, aucune force au monde, aucune trahison, aucune complaisance ne viendra jamais à bout de la volonté du peuple kabyle de vivre libre et souverain sur la terre de ses ancêtre.

Certes, les kabyles se sont massivement investis dans la guerre contre le colonialisme français mais, il faut tout de même que tous les adeptes de l’Algérie "pays arabe" et "terre d’islam" comprennent bien que ce n’était certainement pas pour remplacer un colonialisme par un autre. Le peuple kabyle qui a rejeté l’Algérie française, rejette de la même manière l’Algérie arabe et opte définitivement pour une Kabylie authentiquement amazighe, libre démocratique, sociale, et laïque. La Kabylie est une terre fondamentalement amazighe, viscéralement liée à ce "jargon" qui encore aujourd’hui "leur écorche les oreilles". Aucune substitution ne sera jamais acceptée fut-elle d’essence divine.

Avec le MAK, le peuple kabyle a enfin trouvé la voie de sa liberté, sans demi mesure, ni concession, telle que le peuple kabyle l’a depuis toujours jalousement défendue, contre toutes les invasions, contre tous les colonialismes.

Vive la Kabylie !

zp,
SIWEL 231648 MAR 16

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