TUVIRET-Bouira (SIWEL) — Des gendarmes de la brigade locale à Chorfa épaulés par des renforts, tous habillés en civil, ont forcé durant la nuit d’hier, des domiciles pour en extraire des jeunes suspectés d’avoir participé aux émeutes pour les passer sauvagement à tabac.

 

Des gendarmes en civil attaquent les domiciles de nuit à Chorfa
L’annonce a été rendue publique par le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie citant des sources locales. « De source sûre, on vient d’apprendre que dans la commune de Chorfa, daïra d’Imechdalen (M’chedallah) des gendarmes de la brigade locale épaulés par des renforts, tous habillés en civil, ont forcé durant la nuit d’hier, des domiciles pour en extraire des jeunes suspectés d’avoir participé aux émeutes pour les passer sauvagement à tabac. Après l’agression, un jeune homme est actuellement hospitalisé à Tizi-Ouzou dans un état critique », révèle le MAK dans une déclaration remise à Siwel.

Le fait est qualifié par le MAK d’« acte de guerre de la part du pouvoir algérien contre des populations civiles désarmées ».

« Le rejet de ce corps d’assassins a pris de l’ampleur en Kabylie après la marche organisée par le MAK le 5 février dernier à At Wizgan (Bouzeguène). En cette situation de légitime défense, le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie appelle les citoyens de toutes les villes et villages de Kabylie où subsistent encore des casernements de ce corps militaire lâche et sanguinaire à s’organiser en autodéfense et à riposter à chaque agression avec tous les moyens à leur portée ».

Le MAK interpelle l’opinion nationale et internationale sur « la responsabilité du pouvoir dans cette escalade de la terreur dont il est le seul responsable ».

Dans plusieurs déclarations, des responsables du MAK et du Gouvernement provisoire kabyle (Anavad) se sont élevés contre la militarisation de la Kabylie au moment où le terrorisme et le banditisme sévissent « sans qu’ils ne soient inquiétés » par les services responsables de la question. Plusieurs casernes des forces de la gendarmerie ont été délocalisées au printemps 2002 suite aux événements sanglants qu’a vécus la Kabylie. La répression menée par la gendarmerie a coûté la vie à 128 citoyens Kabyles entre la période d’avril 2001 à 2003.

ysn
SIWEL 141640 FEV 11

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