PARIS (SIWEL) — L’opération Serval lancée dans l’urgence, avec des capacités limitées et le soutien mesuré, diplomatique plutôt que financier et militaire, de l’Europe, des États-Unis et de l’ONU, avait plusieurs objectifs : stopper l’offensive menaçante des djihadistes sur Bamako, replâtrer ensuite l’État malien en pleine décomposition depuis le putsch du 22 mars 2012 pour légitimer l’intervention française et engager l’armée malienne reconstituée partiellement pour réunifier le Mali, avec l’aide de la France. La reconquête foudroyante menée jusqu’à Kidal et l’ambiance de libération régnant à Bamako, Gao et Tombouctou ont fait planer François Hollande qui, le 2 février, a reconnu avoir vécu « le jour le plus important de sa vie politique ». Puis dans ce climat festif, il a déclaré : « La France restera le temps qu’il faudra ».