CONDAMNATION DES AGRESSIONS DE L’ALGÉRIE COLONIALE CONTRE LA KABYLIE ET LE PEUPLE KABYLE

IMNI AQVAYLI
PARLEMENT KABYLE

RÉSOLUTION DU PARLEMENT KABYLE

Le Parlement Kabyle s’est réuni en session ordinaire en ce jour, le 05 juin 2021 pour examiner la situation préoccupante et inquiétante que traverse la Kabylie  suite aux allégations gravissimes de l’État colonial algérien à l’égard des indépendantistes kabyles en portant des accusations farfelues qui participe d’un climat annonciateur d’un projet génocidaire contre le peuple kabyle qui demeure pacifique face aux agressions, en appelle par là même toutes les consciences des Droits de l’Homme  à agir et tout le peuple kabyle à déjouer pacifiquement toutes les provocations des agents de l’État algérien colonial qui tente de terrorisé les militants politiques pacifistes indépendantistes par des sinistre pratiques des personnages de tristes mémoire ayant révulsé la conscience de l’humanité.

Depuis quelques semaines et pour une énième fois, le peuple Kabyle fait l’objet de violences et d’agressions toutes azimuts et la Kabylie en tant que Nation, peuple et société, demeure terre de paix, de tolérance, de droits humains, de respect de la démocratie et des valeurs universelles, se retrouve diabolisée et stigmatisée par l’Etat colonial algérien.

Le mensonge, la corruption, les violations des droits et des libertés et les violences sous toutes leurs formes, les assassinats politiques sont la marque de fabrique du mode de gouvernance de la République algérienne depuis 1962 à nos jours. De Ben Bella jusqu’à Tebboune, les Présidents algériens qui ne sont en fait que de simples marionnettes entre les mains de la junte militaire qui détient le pouvoir réel, gouvernent par la terreur et la répression à grande échelle en s’appuyant sur les forces armées et les services de renseignements.

 Les corps armés de la gendarmerie et les héritiers de la sinistre sécurité militaire (S.M) sont connus pour leurs crimes politiques jamais élucidés et restés impunis à ce jour.

De l’exécution de Abane Ramdane, à Tétouan au Maroc le 27 décembre 1957, bien avant même l’indépendance de l’Algérie en 1962, à l’assassinat de Krim Belkacem, à Frankfurt en Allemagne le 18 octobre 1970, l’assassinat de  Ali Mecili  à Paris,  le 07 avril 1987,le guet-apens suivi de l’assassinat du grand chantre de la Kabylité et des droits des peuples amazighs, le Chanteur engagé Matoub Lounes à Tala Bouanane dans la région de Tizi Ouzou, le 25 juin 1998, le génocide perpétré durant le Printemps Noir par les assassinats  de plus de 120 jeunes Kabyles en 2001/2003 et enfin l’assassinat de Meziane Mehenni, fils du Président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, le 19 juin 2004 à Paris, illustrent parfaitement, à même toute la barbarie et la cruauté de l’État algérien envers toutes ces grandes figures de la Kabylie.

Il va sans dire que toutes les commissions d’enquêtes diligentées par le Gouvernement algérien sur certains assassinats n’étaient pas constituées pour faire la lumière sur les circonstances, ni identifier les ordonnateurs et les exécuteurs de ces crimes encore moins les traduire devant les tribunaux  pour rendre  justice aux victimes mais plutôt  pour  les classer définitivement afin de faire échapper leurs auteurs aux poursuites judiciaires et de se donner bonne conscience sur les crimes perpétrés en toute impunité.

L’Etat colonial algérien en s’adonnant à une épuration ethnique contre la Kabylie avec l’exécution des intellectuels Kabyles durant la décennie rouge-sang des années 1990, qui n’a pas hésité un seul instant à faire usage des armes de guerre et à tirer avec des balles explosives sur des jeunes kabyles, innocents et pacifistes en 2001/2003 faisant ainsi plus de 120 assassinats et plusieurs handicapés à vie. Il vient toute honte bue de classifier le MAK comme « organisation terroriste », un mouvement qui milite pacifiquement dans le respect du droit international, pour le droit du peuple Kabyle à l’exercice de sa souveraineté à travers l’organisation d’un  référendum pour son autodétermination, ce mouvement dirigé par un auteur-compositeur- interprète et humaniste, cet homme politique non des moindres qui n’a cessé de prôner le pacifisme comme voie de la raison et du droit récompensé même par un prix international  qui lui a été attribué, le Prix « gusi-peace-prize-2013 » pour son engagement politique.

La classification du MAK comme « organisation terroriste » n’est en fait qu’un prélude à l’exécution de l’opération « zéro kabyle » qui a été savamment orchestrée par des officines du pouvoir algérien sous couverture d’une rencontre encadrée par le corps de la gendarmerie, tenue entre le 18 et 20 août 2019 dans la commune de Sidi Lakhdar, Wilaya de Mostaganem dont les objectifs restent la commission d’un génocide en Kabylie aux conséquences multiples qui impacteraient toute la région de l’Afrique du Nord.

Dans ce cadre le Gouvernement colonial algérien via ses organes subsidiaires serait vraisemblablement tenté d’orchestrer des attentats terroristes en Kabylie, pour les endosser par la suite à des militants du MAK afin de justifier vis-à-vis de l’opinion algérienne et internationale une féroce répression et des arrestations arbitraires et massives dans les rangs de la mouvance indépendantiste Kabyle.

Le Parlement Kabyle constate et condamne avec la plus grande fermeté les violentes agressions systématiques, dégradantes et inhumaines de l’État colonial algérien contre le peuple Kabyle. 

Le Parlement Kabyle dénonce avec force les compagnes de diabolisation menées contre les militants indépendantistes Kabyles, principalement contre les militantes et les militants du MAK, un mouvement politique indépendantistes pacifique, qui aspire au recouvrement de la souveraineté de la Kabylie en tant que Nation et peuple, par l’exercice démocratique du droit à l’autodétermination des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Le Parlement kabyle dénonce les modes opératoires répressifs et violents opposés par l’Etat algérien envers un mouvement indépendantiste kabyle résolument pacifique et d’essence démocratique

Le Parlement kabyle réfute et dénonce la décision fantaisiste, stupide et absurde de désigner le mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) comme « organisation terroriste », alors que le MAK est un mouvement libérateur qui milite pacifiquement pour le droit du peuple kabyle à son autodétermination dans le cadre du droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes, ratifié par l’Algérie coloniale et inscrit même dans sa propre Constituions dans son  Article 32.

Le Parlement Kabyle réitère sa position de principe de rejet de toutes échéances électorales algériennes en Kabylie. Le peuple Kabyle réclame son droit à l’autodétermination à travers l’Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle).

Le Parlement Kabyle lance un appel solennel à son Peuple à rester calme et vigilant face à la haine, les provocations et les violences exercées par l’État coloniale algérien.

Le Parlement Kabyle appelle tous les peuples épris de paix, de liberté et de dignité dans le monde à se solidariser avec la Kabylie et à alerter par là-même leurs Gouvernements respectifs sur les violations systématiques graves dont fait l’objet le peuple Kabyle, sous domination algérienne.

Le Parlement Kabyle interpelle les organisations internationales des Droits humains, et en informe les médias sur les violations des libertés fondamentales notamment, le droit à l’autodétermination du peuple kabyle, la liberté d’expression, la liberté de penser, la liberté de croyance, la liberté de manifester pacifiquement et même la liberté de circuler des citoyens. Aujourd’hui le simple fait de se déplacer fait courir le risque sérieux à toute personne d’être arrêtée par les corps de sécurité algérien. Cette compagne de persécution conduit les autorités algériennes à fabriquer des chefs d’inculpation de toute pièce par la police politique afin de justifier leurs actes arbitraires dont font l’objet les indépendantistes kabyles.         

Le Parlement Kabyle interpelle les consciences universelles à agir pour mettre fin à ce climat de violence et de terreur et de faire pression sur les autorités algériennes afin de cesser toutes les atteintes graves aux libertés à l’égard des militants pacifistes kabyles. 

Conformément aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, le peuple Kabyle inscrit sa démarche dans les multiples instruments du droit onusien fondant les valeurs de l’Humanité pour toutes les Nations qui souscrivent pleinement et entièrement au droit international, qui arbitre pacifiquement tous les différends par les voies pacifiques et par les outils du Droit, plus particulièrement, le référendum d’autodétermination des peuples pour choisir leurs destins en toutes liberté et dignité. 

Le Parlement kabyle réitère une fois de plus et une fois de trop le caractère pacifique du combat des indépendantistes kabyles et appelle le peuple kabyle à redoubler de vigilance en demeurant pacifiquement solidaire et déterminé face aux croisades de violations des droits du peuple kabyle l’État colonial algérien.

Gloire à nos Martyrs

Pour le droit à l’autodétermination du peuple Kabyle

Vive la Kabylie libre et indépendante

SIWEL 071615 JUI 21