CONTRIBUTION (SIWEL) — La nouvelle inattendue concernant l’officialisation de la langue Amazighe dans la nouvelle constitution Algérienne est venue telle une goutte qui a fait déborder le vase. Autant de réactions, autant de questions qui préoccupent les esprits des millions d’amazighs qui attends ce jour. Mais la réalité est toute autre chose.

 

Ça sert à quoi bon d’officialiser Tamazight si son enseignement n’est pas encore généralisé dans toutes les régions d’Algérie? Ça sert à quoi bon officialiser Tamazight si elle demeure toujours a caractère facultatif? Ça sert à quoi bon d’officialiser Tamazight si sa valeur est réduite, voir marginalisée avec une coefficient minime (2), alors que l’arabe est valorisée avec une coefficient élevée (5) au collège et (6) au secondaire, est pourtant, c’est une langue étrangère pour les amazighophones, quelle injustice !!

Revenons à l’article 3 de la constitution qui insiste et précise que : “l’arabe demeure la langue officielle de l’Etat”, donc Tamazight n’est pas la langue officielle de l’Etat, et si elle n’est pas la la langue officielle de l’Etat, elle est la langue officielle de qui ??

Or, s’il y’avait vraiment une volonté politique de ce pouvoir algérien, il aurait du l’officialisé en 2001, au moment ou 127 jeunes kabyles ont étés lâchement assassinés par des balles explosives, et des millions de victimes sont paralysées à jamais. Donc, ce n’est qu’une poudre aux yeux, afin d’apaiser les esprits et d’étouffer la revendication indépendantiste du MAK qui reste la seule alternative valable pour sortir de cette crise politico-identitaire.

Mais comme disait le grand chantre de la cause kabyle, mass Ferhat Mehenni : « La force d’une conviction écrase toutes les preuves de sa réfutation. » Donc, le MAK qui demeure la seule force politique kabyle et qui s’impose en Kabylie, va continuer a aller de l’avant de cette question d’officialisation de Tamazight, car notre combat ne se résume pas a une simple question linguistique, mais il est question de (To be or not to be), « Être ou ne pas être » du peuple kabyle, un peuple qui aspire à un Etat kabyle indépendant et souverain, un état qui le protégera de toute sorte de discrimination et d’injustice qui n’ont que trop durer. Un Etat qui va faire de la langue kabyle -Taqbaylit- sa langue nationale et officielle pour qu’elle trouve sa place dans ses institutions officielles à savoir : l’école, l’administration, l’état civil, la justice etc. Ainsi, il va la dotée d’une académie qui va la travailler et la promouvoir dans tout ses aspects linguistique, littéraire et scientifique. Ce n’est pas un rêve, ce jour est proche, il suffit d’y croire et d’oser.

Vive Taqbaylit,
Vive la Kabylie
Et vive notre président Ferhat Mehenni.

Larbi Yahioun
Enseignant et écrivain.

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