BOUKHALFA (SIWEL) — Le président du MAK, Bouaziz Ait chebib, a estimé dimanche soir que « l’autonomie de la Kabylie est une question de vie ou de mort pour le peuple kabyle ».

 

Bouaziz Ait chebib : « l'autonomie de la Kabylie est une question de vie ou de mort pour notre peuple »
Sur invitation du comité des étudiants de la cité universitaire de Boukhalfa, le président du MAK, Bouaziz Ait chebib, Moussa Nait Amara son conseiller, Hsen Graichi et Dahmlane kais , tous les deux membres du conseil universitaire MAK de l’UMMT ont animé une conférence-débat autour du thème de « l’Autonomie et les Perspectives d’avenir de la Kabylie ».

A ceux qui ont voulu prétexter l’indifférence du reste des Algériens durant les évènements du printemps noir, par la création du MAK, Hsen Graichi a répliqué qu’« en 1963, 1980, 1985, durant le boycott scolaire1994-95, en 1998 avec l’assassinat de Matoub Lounes, la Kabylie s’est soulevé seule contre le régime raciste d’Alger. Aucune solidarité des autres régions d’Algérie et pourtant le MAK n’existait pas à l’époque ».

Dans le même ordre d’idée Bouaziz Aït Chebib a affirmé qu’« au déclenchement des évènements de 2001, nous avons lancé un appel à la solidarité nationale avec la jeunesse kabyle qui affrontaient les balles explosives de la gendarmerie, nous n’avons rien vu venir du reste des Algériens ».

« Deux mois de mutisme complice nous a fait prendre conscience que notre avenir sera kabyle ou ne sera pas d’où la création du MAK. L’autonomie de la Kabylie est une question de vie ou de mort pour le peuple kabyle », a-t-il dit.

Aux détracteurs du MAK, Bouaziz Ait Chebib a répondu qu’« en politique, critiquer sans rien proposer relève de l’irresponsabilité. Jusqu’à présent, nos détracteurs ne proposent aucune alternative à l’option autonomiste, bien au contraire, ils se confinent toujours dans des stratégies nationales algérianistes stériles qui ont amplement prouvé leurs limites ».

Concernant l’évolution du MAK M. Ait Chebib a déclaré que « le MAK a confirmé son rang de première force politique d’opposition en Kabylie voire en Algérie à travers la formidable mobilisation du 20 avril. Voir des militants du RCD porter le drapeau kabyle est un acquis pour le MAK qui a su décomplexer les kabyles vis-à-vis de leur kabylité. », a-t-il souligné.

Sur un autre registre relatif aux élections, les animateurs du MAK on réitéré la demande de leur mouvement quant à l’organisation d’un référendum d’autodétermination. « Aucun autre scrutin n’intéresse le MAK. Nous rejetons toutes les élections organisées par un pouvoir raciste qui fait tout pour normaliser la Kabylie à défaut de l’anéantir. Le rejet des législatives du 10 mai va empêcher l’enterrement de la Kabylie. Nous appelons d’ores-et-déjà le peuple kabyle à rejeter les prochaines élections wilayales et municipales », soutient le président du MAK.

Sur le volet économique, Moussa Nait Amara a rappelé les différents blocages de l’administration centrale qui empêchent le développement local. Pour le conférencier, « avec un gouvernement régional, nous aurons tous les mécanismes financiers et autres qui vont nous permettre de dépasser ce stade de stagnation de notre développement local. »

Il a insisté sur le fait que les économies les plus réussies au monde sont celles qui rentabilisent les ressources humaines et les compétences qui maitrisent les techniques managériales les plus actualisée. « Cette matière grise est, largement disponible en Kabylie. Son exploitation efficace demeure la clé de la réussite de la noble mission d’assurer au peuple kabyle une vie sociale digne et prospère. » a-t-il conclu.

En fin, à ceux qui essayent d’accuser le MAK d’intelligence avec l’étranger, un des conférenciers a paraphrasé Hocine Ait Ahmed qui disait que « cette attitude est une pathologie du sous développement politique ». Le président du MAK a conclu son intervention par un appel à la fraternité. La conférence a duré de 21h jusqu’à 3 h du matin et l’assistance a été nombreuse, a constaté Siwel.

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SIWEL 231300 AVR 12

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