MICHELET (SIWEL) — Le président du MAK a affirmé que «Krim Belkacem, figure emblématique de la légitimité historique faisait trembler le clan illégitime d’Oujda et c’est pour cela qu’il a été assassiné par le régime colonial de Boumediène et Bouteflika. 43 ans après son assassinat, il continue à hanter le régime raciste d’Alger au point où le crime dont il a été victime a été occulté dans le film qui lui a été prétendument consacré ». « Mais tôt ou tard», ajoute Bouaziz Ait-Chebib, «la vérité éclatera et toute la lumière sera faite sur son assassinat une fois que la Kabylie aura recouvré sa souveraineté ».

 

Bouaziz Ait Chebib à Michelet : hommage à Krim Belkacem et rejet des prochaines échéances électorales
Jeudi 17 octobre, en début d’après midi, le Président du MAK, Bouaziz Ait-Chebib accompagné de Mohand Boukla, coordinateur du C.K.A.P , a rencontré les militants des coordinations de Michelet, d’Akbil et d’At Vu Yusef à Michelet. La réunion était prévue dans le cadre de la préparation de la Conférence nationale des cadres du MAK qui va avoir lieu en début du mois de décembre de l’année en cours.

Après une minute de silence à la mémoire des victimes des évènements du 17 octobre 1961 et à Krim Belkacem assassiné le 18 octobre 1970, le président du MAK a entamé sa communication en rendant un vibrant hommage à celui qui fut le lion du Djurjdura, avant que les hyènes ne l’assassinent lâchement dans une chambre d’hôtel en Allemagne. Bouaziz Ait-Chebib a considéré que Krim Belkacem était le premier militant kabyliste, « En unifiant la Kabylie dans le cadre de la wilaya III, qu’il a imposé de force face aux oppositions des autres responsables du FLN, dont notamment Mohamed Boudiaf; en créant le groupe de Tizi-Ouzou pour s’opposer à l’armée des frontières en 1962; en étant un des principaux initiateurs du FFS, et en voulant, selon son expression, faire de "la Kabylie la Prusse de l’Algérie" ».

Le président du MAK a souligné que c’était en raison de «l’attachement viscéral» de Krim Belkacem à la Kabylie que « tous les responsables du FLN non kabyles l’accusaient de régionaliste, alors qu’en réalité, il ne faisait que défendre sa kabylité face à leur racisme, à leur arabisme et leur anti-kabylisme ».

Le président du MAK a affirmé que «Krim Belkacem, figure emblématique de la légitimité historique faisait trembler le clan illégitime d’Oudjda et c’est pour cela qu’il a été assassiné par le régime colonial de Boumediène et Bouteflika. 43 ans après son assassinat, il continue à hanter le régime raciste d’Alger au point où le crime dont il a été victime a été occulté dans le film qui lui a été prétendument consacré ». « Mais tôt ou tard», ajoute Bouaziz Ait-Chebib, «la vérité éclatera et toute la lumière sera faite sur son assassinat une fois que la Kabylie aura recouvré sa souveraineté ».

A la suite de l’allocution du président du MAK, un débat démocratique s’en est suivi. Les militants ont discuté de la résolution du conseil national qui a permis au combat kabyle d’évoluer de l’autonomie à l’autodétermination et ont salué cette décision qui permet à tous les défenseurs de la Kabylie de trouver leur place dans la lutte pour le sauvetage du pays kabyle, tout en donnant le dernier au peuple kabyle qui votera en son âme et conscience pour ce qu’il jugera être le mieux pour l’avenir de sa patrie. « Cette évolution permet de rassembler toutes les sensibilités kabylistes, autonomistes ou indépendantistes pour internationaliser et imposer le débat sur la question kabyle d’une part, et pour permettre au peuple kabyle, seul habilité à décider librement et souverainement, de son avenir », ont argumenté les participants.

Pour le président du MAK « le plus important est que la Kabylie accède au droit de disposer de son propre Etat. Sa forme importe peu pour l’instant ». S’adressant au militants, il leur dira : « Qu’on soit autonomiste ou indépendantiste il faut continuer à lutter tous ensemble pour obtenir un référendum d’autodétermination. Le référendum consacrera l’autonomie ou l’indépendance selon le choix des kabyles».

Après avoir longuement discuté de l’économie, de l’éducation, de l’organisation sociale et politique dans une Kabylie enfin émancipée du négationnisme arabo-islamique, le président du MAK a abordé l’actualité algérienne : « en dehors du RCD et du FFS qui sont indéniablement d’obédience kabyle, il n’existe aucune organisation politique d’essence démocratique sur la scène politique algérienne. Avec le FLN , le RND , Ennahda, le MSP, El Islah, le FNA, le MPA, Ben Bitour et tous les autres qui ne sont en fait que des clones du régime raciste d’Alger, il faudrait attendre la fin des temps pour voir l’Algérie se démocratiser». De ce fait, dira-t-il encore, «il n’y a aucun doute possible: l’avenir de la Kabylie sera kabyle ou ne sera pas ».

Concernant les élections présidentielles le président du MAK a déclaré « nous savons tous qu’en Algérie, il y a toujours eu des simulacre de scrutin électoral. Tout se joue au sommet de l’Etat. A quelques mois des échéances présidentielles, nous ne voyons aucun candidat potentiel pour la simple raison que tout le monde attend le choix de l’institution militaire qui prime sur un verdict populaire qui n’a d’ailleurs jamais existé en Algérie».

Le président du MAK a insisté sur le fait que, « compte tenu de l’hostilité et de la violence que le régime raciste algérien a toujours opposé au peuple kabyle, celui-ci ne peut être concerné par aucune élection organisée par un régime qui lui déni son droit à l’existence, quitte a faire usage contre lui d’armes de guerre». « La seule élection à laquelle aspire le peuple kabyle, c’est le référendum d’autodétermination pour choisir le statut politique qui lui sied» a-t-il encore déclaré. «Le MAK appelle au rejet des présidentielles et de la pseudo-révision constitutionnelle qui ne sont que de la poudre aux yeux ».

A propos de la lutte des clans au sommet du régime, le président du MAK persiste et signe dans ses précédentes déclarations: « Les clans qui s’affrontent au somment de l’Etat se disputent la manne pétrolière sans plus. Ils se fichent complètement de l’Algérie et encore plus de ses peuples. Ils n’ont jamais eu de divergence politique de fond, leurs seuls soucis est quelle sera leur part dans le partage du gâteau. Ils incarnent le même régime qui à pour seule et unique matrice l’arabo-islamisme avec une seule constante nationale: l’anti-kabylisme qui leur sert par ailleurs de carburant. Ces luttes ne concernent en rien la Kabylie qui refuse d’être utilisée comme joker par un clan contre un autre et inversement ».

Revenant sur la propagande de masse utilisée par le régime raciste d’Alger, le président du MAK a lancé un appel en direction des "authentiques opérateurs économiques kabyles" pour contribuer à la création de chaines de TV réellement kabyles afin de faire face à l’ENTV et à ses dérivées : Echourouc, Ennahar, El Djaziiria, El Maghribia.

Sur le plan international, Bouaziz Ait Chebib a réitéré le soutien inconditionnel du MAK et du peuple kabyle aux Touaregs de l’Azawad et aux amazighs de Libye. Il a salué la persévérance des touaregs de l’Azawad malgré la disproportion monumentales des forces en présence, les touaregs faisant effectivement face aux islamistes qui leur minent le terrain, à l’hostilité des divers Etats de la région, tous issus des pseudos décolonisation, et au cynisme criminel de la France qui, sous couvert de défense des droits de l’homme, œuvre activement à enterrer le droit à l’existence du peuple touareg.

Abordant la question des amazighs de Libye, Bouaziz Ait-chebib, a salué la décision de ces derniers d’observer une désobéissance civile exemplaire et de se retirer de toutes les instances de Libye tant que leur droit à l’existence n’est pas formellement reconnu. Le président du MAK a également salué la prise de conscience et l’engagement de plus en plus effectifs des amazighs au Maroc dans la réhabilitation de leur identité bafouée par un Roi et son Makhzen qui n’ont aucune légitimité historique à régner sur une terre amazighe à qui ils dénient le droit d’être elle-même.

Revenant à la situation des militants kabyles face à la répression algérienne, le président du MAK a tenu a réaffirmer le soutien et la solidarité de son mouvement avec les jeunes d’At Hemdun qui affrontent le despotisme de la gendarmerie algérienne de triste mémoire en Kabylie. Il a par ailleurs, condamné et dénoncé l’arrestation d’un blogueur à Alger dont le seul crime est d’avoir critiqué un président illégitime. "le seul domaine dans lequel l’Etat algérien excelle est la violation des droits de l’homme".

cdb,
SIWEL 192208 OCT 13

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