IGHZER AMOKRANE (SIWEL) — Poursuivant inlassablement son périple à travers les contrées de la Kabylie en vue d’expliciter les nouvelles conditions et réalités auxquelles le peuple kabyle doit se conformer pour arracher sa liberté, Bouaziz Aït-Chebib s’est rendu hier à Ighzer-Amokrane (Bgayet) où il a rencontré les militants et cadres du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) de la région.

 

Bouaziz Aït-Chebib à Ighzer-Amokrane :« Abdelaziz Bouteflika s'appuie sur l'état-major de l'ANP ou le DRS ne change rien à la nature militaro-dictatoriale et antikabyle du régime »
Poursuivant inlassablement son périple à travers les contrées de la Kabylie en vue d’expliciter les nouvelles conditions et réalités auxquelles le peuple kabyle doit se conformer pour arracher sa liberté, Bouaziz Aït-Chebib s’est rendu hier à Ighzer-Amokrane (Béjaia) où il a rencontré les militants et cadres du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) de cette région citée (Ighzer-Amokrane), Chemini, Sidi-Aïch, Tifra et Akfadou.

Comme lors de ses précédentes communications sur ce sujet précis, le président du MAK a commencé par « éplucher » le concept de l’autodétermination et les raisons du choix de ce concept par le MAK. Le N°1 un du MAK a rappelé à Ighzer-Amokrane que les textes onusiens stipulent que « l’autonomie est considérée comme une affaire interne à un pays » d’où l’impossibilité à la communauté internationale de faire des pressions sur un pays quelconque pour l’octroyer à un groupe d’individus la revendiquant. « En revanche, précise Bouaziz Aït-Chebib, l’autodétermination est consacrée par l’ONU comme un droit inaliénable pour tout un peuple la revendiquant » avant de déclarer que « même l’Algérie a ratifié toutes les lois et textes portant sur le droit à l’autodétermination des peuples du monde entier.

Par ailleurs, le président du MAK a informé l’assistance que deux courants évoluent au MAK, à savoir les partisans de « l’autonomie » et les partisans de « l’indépendance » d’où alors ce concept de « l’autodétermination ». L’orateur expliquera encore que dans ce futur « Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) », il ne sera pas interdit aux partisans de l’indépendance et de l’autonomie de continuer à croire à leurs idées. « Donc, note Bouaziz Aït-Chebib, aux uns et autres d’avancer des arguments pour valider leurs thèses ».

Quant au rendez-vous important attendu, c’est-à-dire la tenue du conseil national du MAK, le président du MAK a avancé la date du 4 octobre 2013. Le lieu du rendez-vous est maintenu, soit donc à Aït-Hamdoune (Bouira). En arrêtant initialement la date du 30 septembre, les organisateurs ne savaient pas que la journée du 30 serait un lundi. Quant à la question de savoir si oui ou non il est temps pour le MAK de préparer d’ores et déjà la constitution du peuple kabyle, Bouaziz Aït-Chebib a répondu que ce point n’est pas encore inscrit à l’agenda du MAK. « Cependant, ajoute-t-il, il est temps pour les citoyens kabyles, chacun en ce qui le concerne, de réfléchir à cela et prendre des notes ».

Une fois ces points explicités, le président du MAK est revenu sur les raisons fondamentales ayant poussé le peuple kabyle à demander son autodétermination. Etant spécialiste des sciences politiques, Bouaziz Aït-Chebib a mis à nu la nature du régime algérien. Concernant les derniers changements opérés au niveau de l’Etat algérien, le premier responsable du MAK les a interprétés comme de « la simple poudre aux yeux ». « Abdelaziz Bouteflika s’appuie sur l’état-major de l’ANP ou le DRS ne change rien à la nature militaro-dictatoriale et antikabyle du régime », a résumé Bouaziz Aït-Chebib. Plus loin, il développera les différentes interprétations du mot « peuple » et il « prouvera » l’existence réelle du « peuple kabyle ».

Il saisira également cette occasion pour démontrer que le MAK n’est ni raciste ni anti-religieux. « Bien au contraire, s’écrie l’orateur, c’est le peuple kabyle qui est victime de l’exclusion de la part des autres Algériens ». Et il citera l’intellectuel Mebrouk Belhocine : « Si le prophète Mohammed était Kabyle, les Arabes n’auraient pas embrassé l’islam ». S’agissant du refus du pouvoir algérien d’organiser un référendum sur l’autodétermination de la Kabylie comme le réclame à cor et à cris le GPK et le MAK, Bouaziz Aït-Chebib dira : « S’il ( pouvoir algérien) soupçonnait seulement que le non l’emporte, il n’hésiterait pas une seconde à l’organiser ».

De Bgayet, Saïd Tissegouine

Siwel avec Tamurt

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