ALGER (SIWEL) — Le département de renseignements et de sécurité, DRS, a déposé une plainte contre le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, suite aux attaques et accusations de ce dernier contre le chef des services spéciaux. Du jamais vu au sein de la même famille politique qui dénote une véritable déliquescence du système algérien qui jusqu’à Bouteflika a fonctionné plus ou moins en harmonie en fonction des intérêts suprême des clans qui composent le pouvoir occulte algérien

 

C’est une première dans les annales politiques algériennes. Le DRS, ce mythique détenteur du pouvoir en Algérie, vient de déposer une plainte contre le SG du FLN, un parti au pouvoir. Les accusations, gravissimes du Secrétaire général du FLN contre ce corps relevant de l’Armée algérienne fait, d’abord réagir les supplétifs du général Toufik, dans la presse, avant que celui-ci passe à l’action et intente une action en justice contre son détracteur. Pourtant, jusqu’ici, le FLN tirait son pouvoir de l’Armée et inversement l’armée exerçait son pouvoir à travers le FLN qui lui servait de vitrine civile.

Mais depuis l’avènement de Bouteflika, il semble que les centres de pouvoirs occultes se soient quelque peu « multiplié », il n’y a plus un seul pouvoir occulte mais il y des pouvoirs occultes. Les graves accusations portées contre le général Toufik, et qui ne sont pas des moindres, en sont un signe qui ne trompe pas. Il est évident, en effet, que le chef du FLN ne se serait pas aventuré à s’attaquer au patron de la toute puissante DRS s’il n’avait pas eu des garanties…mais lesquelles ? Là est toute la question.

Car accuser le puissant Général Toufik « d’inaction » lors de l’assassinat de Boudiaf à Annaba le 29 juin 1992 (évènement réel puisqu’il en est effectivement mort) et lors de l’attaque à la bombe contre Bouteflika à Batna en 2009 (évènement douteux car personne n’a jamais échappé à un assassinat programmé par le pouvoir algérien, or, Bouteflika n’en est pas mort) et enfin « l’enlèvement puis l’assassinat » des Moines de Tibhirine »…il fallait oser le faire et avoir de sérieuse garanties derrière soi pour s’y aventurer.

Le chef de file du FLN a également accusé le patron du DRS algérien de corruption, comme si ce n’était pas la norme dans tous les centres de pouvoirs algériens, mais aussi, et c’est là que le bas blesse, « d’ingérence dans les affaires des partis et mouvements politiques, notamment de l’opposition » ; une accusation pour ainsi dire « osée » quand on est chef du FLN…

Toutes les accusations avancées par ce chef de file du FLN ne sont que des secrets de Polichinelle qui sont valables pour le pouvoir algérien dans sa totalité, tous clans confondus, à commencer par celui de l’actuel FLN. Mais lorsque de telles déclarations viennent d’un aussi haut responsable au sein du régime, l’enjeu est certainement de taille et ne fait que dévoiler au grand jour une lutte acharnée au sein des clans du pouvoir : "à qui détiendra les mannes de la vache à lait, nommée Algérie"!

Pendant ce temps-là, l’Etat algérien donne une image caricaturale des républiques bananières où les institutions de l’Etat pratiquent ouvertement un racisme ouvert avec tous les moyens dont dispose un Etat : arsenal répressif et judiciaire. Ce racisme d’Etat se pratique en ce moment même à Ghardaia contre les Mozabites, sans que cela n’émeuve quiconque. C’est le silence sidéral….En attendant un nouveau Rwanda !

aai
SIWEL 05 1305 FEV 14

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