ALGÉRIE COLONIALE, LA JUNTE MILITAIRE ET SON BONIMENTEUR DE TEBBOUNE

KABYLIE (SIWEL) — Après avoir, pendant des décennies, méprisé et traité les populations, les journalistes et ce qu’on appelle l’« Élite » de ce pays appelé « Algérie », en sujets indignes d’attention sinon de les gaver en produits subventionnés avec des pénuries perfidement organisées pour les occuper et les éloigner de la chose publique et politique, la junte militaire arabo-islamiste daigne, depuis l’agitation des masses fragmentées sur le plan politique de ce pays, envoyer sa potiche jouer les bonimenteurs devant deux journalistes chargés de poser des questions prêtes-à-poser rédigées en amont par… ses services.

C’est dans ce numéro digne d’un camelot que le président potiche a informé ses sujets de sa décision de retirer le projet de loi portant déchéance de la nationalité en raison de son « interprétation erronée » a-t-il menti jetant par la même occasion un discrédit sur tous les juristes qui ont été unanimes pour dénoncer ce projet inique et dans sa portée morale et dans ses considérations juridiques et surtout en porte-à-faux total avec la volonté des États civilisés et des institutions internationales des Droits de l’Homme et de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui envisagent de mettre fin à l’apatridie d’ici 2024. La déchéance de nationalité concourt à jeter des personnes dans le néant immorale de l’apatridie, de la mort sociale, administrative et nationale.

Soulignons sur ce point que ce pays « Algérie » créé par la France est le mouton noir en matière des droits humains, il a été épinglé à plusieurs reprises par le Parlement Européen (PE), le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU, les Organisations Internationales des Droits de l’Homme et ce mardi 30/03 par le département d’État Américain.

La coupe est pleine pour la communauté internationale et le peuple Kabyle contre cette « Algérie » État voyou et narcotrafiquant sous la surveillance tatillonne de l’Agence Fédérale Américain de la lutte contre le trafic de drogue, la Drug Enforcement Administration (DEA) qui aurait déjà débarqué à Alger dans l’affaire des 701 kilos de cocaïne, un trafic qui aurait été mené par des généraux et des officiers de l’armée algérienne.

Le retrait de ce projet de loi n’est donc pas anodin, il n’obéit qu’à la panique qui saisit en ce moment la junte désireuse de se faire oublier sur ce point mais elle ne lâche pas prise pour autant, d’ailleurs la potiche biaise le sujet pour le fixer sur l’« atteinte à la sécurité nationale » et promet d’y revenir « d’une manière ou d’une autre ».

« Afus i wehan yiweth », une main brandie a cogné, tel est le proverbe Kabyle pour expliciter ce recul. L’intention de frapper, ici de criminaliser toute opposition politique, sous-entendue kabyle, par la déchéance de la nationalité est dans l’Esprit même de ce projet de loi, elle resurgira d’« une manière ou d’une autre » et la junte militaire arabo-islamiste aux abois frappera à nouveau avec une nouvelle loi inique car il y va de sa survie. Écraser toute dissidence politique kabyle.

Pour sa survie, la bande de brigands, au passage terroriste aguerrie, les années 90 en mémoire avec les disparitions et les exécutions sommaires. Telle un renard enragé bouffant même ses tripes, elle va faire passer en force sa feuille de route avec les siens et certains islamistes domestiqués bien dressés.

Que des algériens éclairés et la Kabylie, particulièrement colonisée, votent ou pas, ces voyous passeront en force. Ils l’ont fait à la présidentielle et au référendum et ils le feront aux législatives, l’argument est prêt, aucun seuil minimal de participation n’est requis par la loi pour valider cette votation, si tant est que le mot loi ait un sens dans ce pays, et après tout le résultat est dans un fichier triturable à souhait.

Comme dans les bus du gourbi, « avancez en arrière », faites de la place au chauffeur, poussez avec les autres semble dire la potiche, mais, dans toute cette anarchie où va la Kabylie ? Quel est son destin ?
La junte est claire et nette, elle garde sa logique politique et son idéologie arabo-islamiste confirmée et consacrée dans sa nouvelle/ancienne constitution mais qu’en est-t-il de ces Kabyles encore attachés à cette chimérique « Algérie » ? Un statu quo mortifère.

CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 061540 AVR 21