PARIS – AJACCIO (SIWEL) — La classe politique française, jacobine jusqu’au bout des ongles, est « ulcérée » d’entendre parler Corse chez les corses…

 

Ainsi, l’ancien Premier ministre et maire de Bordeaux, Alain Juppé, a réagi au discours en langue corse de Jean-Guy Talamoni en faisant un rappel à la constitution française: "Article 2 de la Constitution française", précise-t-il "La langue de la République est le français".

Même son de cloche chez Jean-Luc Mélenchon, député européen et co-fondateur du parti de Gauche qui se dit "un peu offensé quand le président d’une assemblée française ne parle pas dans la langue que je comprends". Oui, mais par contre, les corses eux sont tenus de comprendre le français même si ce n’est pas leur langue, sans doute en vertu du principe "égalité" de la devise de la république française. Comme dirait Coluche : "Tous les hommes sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres."

Quant à François Fillon, ancien premier ministre de Sarkozy, il demande au président de la république française de "réagir" aux "insultes" des nouveaux élus à majorité nationaliste à qui il reproche "le prononcé d’un discours inaugural dans une langue qui, à ce jour, n’est pas celle de la République", ainsi que "la référence à des prisonniers politiques" et "les insultes faites à l’histoire de notre pays (NDLR: la France)…".

Du côté du PS, c’est Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de Paris et ancien ministre qui monte au créneau et va jusqu’à demander que des "sanctions soient prises à l’encontre du président de l’assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni"

En tous cas, que la France jacobine le veuille ou non, Jean-Guy Talamoni, élu Président de l’Assemblée de Corse, a prononcé son discours inaugural entièrement en Corse où il a clairement exprimé la réalité des choses et en Corse: "En votant pour les nationalistes, le peuple corse a dit que la Corse n’était pas un morceau d’un autre pays mais une nation, avec sa langue, sa culture, sa tradition politique, sa manière d’être au monde", tandis que Gilles Simeoni, élu président du conseil exécutif, qui lui a prononcé un discours en Corse et en français a prévenu Paris et son Gouvernement que le temps était venu de prendre "la mesure de la révolution démocratique que vit la Corse" et de " faire eux aussi leur part de chemin !"

La France jacobine est en inadéquation totale avec des principes et des valeurs qu’elle affiche pourtant mais qu’elle n’a jamais respecté, ni sur la question du respect de la démocratie, ni encore moins sur la question des droits des peuples. Quant aux droits de l’homme, son soutien affirmé et constant aux pires dictatures du monde en dit long sur sa conception de ce principe… à géométrie variable! Ses ancienne colonies ont d’ailleurs hérités des tares de son jacobinisme, tant et si bien que les Etats africains post-coloniaux ont tous développé une très forte propension à l’ethnocide caractérisé. Il n’y a aucune ancienne colonie française qui soit en paix avec les peuples qui les composent, allant incessamment de massacre en génocide!

Ci-après une vidéo de la Corse qui célèbre son peuple, sa langue, son identité et sa nation…n’en déplaise aux jacobins de tous bords. La Corse sera à la France, ce que la Catalogne est à l’Espagne…C’est terminé la dictature, il n’y a pas d’ayant-droit sur les peuples


Deux présidents nationalistes à la Collectivité… par corse-matin

zp,
SIWEL 182209 DEC 15

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