(SIWEL) — En Charente, des poutres de l’ancien petit pont Eiffel, sur la Dronne, ont été reconverties par l’artiste sculpteur, Rachid Khimoune ,en un gigantesque AZA symbolisant « L’Homme libre » ; le nom par lequel se définissent les descendants de l’une des plus vielle civilisation du bassin méditerranéen : celle des Amazighs. Des sculptures portant cette symbolique, chargée de liberté et d’identité, ne peuvent pas être érigées sur les terres des peuples amazighs, encore moins avec le concours et le soutiens des élus « locaux », même pas en Kabylie.

Pour preuve, cette sculpture « l’Homme libre » a été inaugurée samedi dernier au village français de Laprade, en présence du sculpteur, d’une cinquantaine d’habitants et d’élus locaux français…. Tout comme les rues et les allées Matoub Lounès sont inaugurées par des municipalités françaises à Paris, Aubervilliers, Saint-Martin-d’Hères, à Vaulx-en-Velin, Pierrefitte, Nancy, Argenteuil, Arcueil, Sarcelles, Dijon, Saint-Etienne…

Pareillement pour les rues et places Slimane Azem, inaugurées également en France, pendant qu’en Kabylie, la police algérienne traque les militants kabyles pour leur confisquer la plaque devant baptiser une place de Tizi-Ouzou au nom de Slimane Azem. Cette même police, n’ayant pas réussi à mettre la main sur la plaque de Slimane Azem, c’est en catimini qu’elle est partie la faire retirer, dans la nuit du 20 avril 2015.

 

La sculpture fait référence à la représentation rupestre de l’Amazigh, l’homme libre Berbère. Cependant, historiquement, les peuples Amazighs depuis l’Antique Numidie, «Province romaine d’Afrique», au «Maghreb Arabe» soumis et islamisé par les arabes, en passant par les vandales, les byzantins, les ottomans, les espagnols, les français etc., les peuples Amazighs n’ont en réalité jamais été libre.

Pourtant, s’ils n’ont jamais pu (ou su) vivre « en Hommes libres », en «Amazigh», ils n’ont en revanche jamais cessé de se battre pour arracher cette liberté tant revendiquée. Du Royaume de Massinissa à la guerre de Jugurtha, de la République du Rif à l’Etat de l’Azawad, des citadelles du Mzab aux république villageoises de Kabylie, les peuples amazighs sont depuis des millénaires en quête de cette «Liberté» que tous revendiquent mais qu’aucun n’a encore pu durablement arracher.

En terres Amazighes, les Etats Arabes dominent encore et asservissent les peuples amazighs, ils leur font célébrer, pour certains avec un zèle qui n’a d’égal que le mépris qu’ils ont pour eux-mêmes, les "capitales de la culture Arabe" ou encore les "Festival des danses Arabo-africaines"…à Tizi-Ouzou

Mais enfin, tel est le sort des peuples colonisés, d’abord dans leur têtes. Aussi, revenons à cette sculpture de « l’Homme libre » Amazigh, son histoire remonte à 2007, avec la démolition du pont Eiffel centenaire enjambant la Dronne dont le chantier est confié à la Société nouvelle de travaux publics et de génie civil (SNGC) et dont le directeur général est sollicité par une connaissance de Rachid Khimoune, sculpteur français d’origine Amazigh (berbère). L’idée d’une «statue» érigée fait son chemin.

La mairie emboîte le pas et l’association Culture 16 Avenir est fondée pour l’occasion. Présidée par le maire, l’association réunit des fonds à hauteur de 20 000 euros, répartis entre la fondation du Crédit agricole, pour moitié, les collectivités (locales) et des dons de particuliers. Le bétonneur Préfa 2000 a conçu le béton qui sert de socle à « l’Homme libre ».

Pour lire l’article sur la sculpture « l’Homme libre », voir le journal en ligne SUD OUEST

zp,
SIWEL 111744 JUIN 15

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