PARIS (SIWEL) — Transparency International, principale ONG internationale au service de la transparence et de l’intégrité de la vie publique et économique a publié hier, 01 décembre, son Indice de perception de la Corruption (IPC) 2011, un classement évaluant 183 pays en fonction de la perception du niveau de corruption affectant leur administration publique et classe politique. L’ Algérie apparaît comme l’un des pays les plus corrompus d’Afrique du Nord et du monde « arabe ».

 

Transparency International : l'Algérie reste un des pays les plus corrompus d'Afrique du Nord
L’ Algérie est classée en 112ème position sur les 183 pays évalués. Elle perd 7 places en comparaison avec le rapport 2010 où elle était arrivée en 105ème position sur 180 pays évalués.

Cette année, l’Algérie arrive ex æquo avec l’Égypte, mais loin derrière les Émirats Arabes-Unis (28ème), le Bahreïn (46ème), Oman (50ème), le Koweït (54ème), la Jordanie (56ème), l’Arabie Saoudite (57ème), la Tunisie (73ème), le Maroc (80ème). La Syrie est classée 129ème derrière le Liban (134ème), le Yémen (164ème), la Libye(168ème) et l’Irak (175ème).

Selon Transparency International, la corruption continue d’affaiblir de trop nombreux pays à travers le monde, « certains gouvernements échouent à protéger leurs citoyens de la corruption, qu’il s’agisse de détournements de ressources publiques, de pots-de-vin ou de prises de décisions tenues secrètes », indique l’organisation « les manifestations organisées à travers le monde, souvent alimentées par la corruption et l’instabilité économique, montraient clairement que les citoyens avaient le sentiment que leurs dirigeants et institutions publiques n’étaient ni assez transparents, ni assez responsables.»

Pour l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), « ces très mauvais résultats de l’Algérie pour la 9ème année consécutive, ne sont pas une surprise. Ces dernières années ont été marquées non seulement par une explosion des affaires de grande corruption, mais aussi par une totale absence de volonté politique du pouvoir à lutter contre la corruption ». Pour rappel, deux grands scandales liés à la corruption ont marqué l’actualité algérienne. Le scandale de la compagnie pétrolière Sonatrach ainsi que celui de l’autoroute Est-ouest.

Pour construire son classement, l’ONG s’appuie sur des données collectées par 13 institutions internationales, parmi lesquelles la Banque mondiale, les banques asiatique et africaine de développement ou encore le Forum économique mondial. Environ deux tiers des pays de la liste ont des notes inférieures à 5 et la plupart des pays arabes occupent la partie la plus basse du classement, avec des notes inférieures à 4.

cc/uz/bbi
SIWEL 020133 DEC 11

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